L'école du gracieux sommeil.
Les cours de beauté de notre capitale et les instituts de massage cosmopolites où se présentent bien des Parisiennes ne seront bientôt plus que des inventions barbares et désuètes. En effet, aucun de nos professeurs n'avait encore pensé aux leçons de sommeil, et cette lacune nous vaudra d'être, une fois encore, devancés par les Américains.
Dans la cinquième avenue de New-York, l'école Spuller, sous ce titre: Ecole de grâce dans le sommeil (Sleep gracefully school) donne à toutes les ladies les moyens de dormir en beauté. La théorie du Dr Spuller part de ce principe: après une nuit passée dans une mauvaise position, la dormeuse se réveillera, non seulement avec les traits déformés, mais encore de méchante humeur. De plus le ronflement, musique anti-esthétique s'il en fut et qui peut agacer le plus patient des maris, doit être combattu.
L'institut révèle alors à l'apprentie dormeuse les moyens de séduction utilisables: à savoir que les cheveux seront dénoués et rendus libres, que le corps sera étendu légèrement incliné sur le côté, que la tête reposera sur la nuque afin de ne pas permettre aux joues un contact prolongé avec l'oreiller.
Quant au ronflement, on le vaincra à l'aide d'un appareil qui emboîte le menton, ferme la bouche et vient s'attacher au sommet de la tête.
Les maîtres de cette école garantissent un succès complet après douze leçons pour les règles de beauté et douze autres pour corriger le ronflement... après quoi ils livrent aux maris difficiles des femmes au sommeil exquisement tranquille et silencieux.
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 21 mai 1905.
Quant au ronflement, on le vaincra à l'aide d'un appareil qui emboîte le menton, ferme la bouche et vient s'attacher au sommet de la tête.
Les maîtres de cette école garantissent un succès complet après douze leçons pour les règles de beauté et douze autres pour corriger le ronflement... après quoi ils livrent aux maris difficiles des femmes au sommeil exquisement tranquille et silencieux.
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 21 mai 1905.
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