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lundi 4 novembre 2013

De la paternité de certains livres licencieux.

De la paternité de certains livres licencieux.


Certains auteurs ont laissé des ouvrages qui ternissent leur mémoire: Mirabeau est du nombre. Ses lettres à Sophie n'ont jamais pu être publiées intégralement, le français ne pouvant, comme le latin, " braver l'honnêteté". Le célèbre orateur, pendant sa détention à Vincennes, a beaucoup écrit, touchant à tous les sujets. Toutes ses œuvres, ébauchées souvent, jamais finies, sont aujourd'hui perdues, à l'exception de sa correspondance souvent fort licencieuse, des lettres de cachet, et " deux véritables livres de mauvais lieu", "ces deux produits d'une fièvre surexcitée par la claustration", dit M. de Loménie (Les Mirabeau t. II) nous ont malheureusement été conservés, grâce à Boucher, magistrat chargé de la police de la librairie, qui signe des temps, consentit, sur la demande du prisonnier, à les publier et à les vendre.
Il est inutile de citer les titres de tels écrits: ce serait leur faire de la réclame; ils ne méritent que l'oubli.

                                                                                                            Ivan d'Assof.

L'Intermédiaire des Chercheurs et des Curieux, 30 août 1903.

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