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dimanche 29 octobre 2017

Monsieur, voulez-vous m'épouser?

Monsieur, voulez-vous m'épouser?

Dans les pays où la coutume permet aux femmes de s'offrir elles-même en mariage, elles s'acquittent de cet acte délicat avec un cérémonial discret et symbolique.
Chez les Bohémiens, jamais un jeune homme ne se risque à faire la cour à une jeune fille, mais la jeune fille à qui il agrée le lui fait savoir en lui envoyant une petite pièce d'argent. Si le jeune homme veut répondre à cette déclaration d'amour, il fait apporter un présent à la jeune fille et les fiançailles sont célébrées.
Au Monténégro, la jeune fille qui veut faire savoir son amour à un jeune homme, place une bougie allumée sur sa fenêtre; puis, à l'aide d'un miroir qui sert de réflecteur, elle dirige la lumière du côté de la maison de celui qu'elle a choisi pour mari. Si celui-ci répond de la même manière, il est admis qu'il est consentant au mariage.
Les paysannes Andalouses ont recours à un procédé moins poétique mais très original; elle offrent au paysan de leur choix un coeur de brebis assaisonné de citron. Si le jeune homme montre de la répugnance à le manger, il n'est pas digne d'épouser la jeune fille.
Les Mexicaines déploient tous les artifices de la coquetterie pour attirer l'attention de leur futur mari. Tantôt, elles s'offrent à danser avec lui, et brusquement lui tournent le dos; tantôt, elle viennent s'asseoir à ses pieds et lui chantent une romance sur un ton languissant.
Après s'être suffisamment fait remarquer, elles tentent le grand coup. Elles ramassent un petit caillou et le jettent vers leur ami. Si celui-ci s'éloigne d'elles, leur demande est repoussée; si, au contraire, il s'avance vers la jeune fille, leurs mains se joignent et ils sont considérés comme officiellement fiancés.
N'est-ce pas charmant?

Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 18 octobre 1908.

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