Députés.
Un député déclare spirituellement qu'il n'y a pas d'éducation de la femme en France par la raison qu'il n'y a pas de lycées de filles et que les couvents ne comptent pas. Il propose donc d'interner de force des jeunes filles dans le bercail du Dieu-Etat. La seule raison est qu'il faut que l'Université recueille l'héritage de l'art. 7. La Chambre accorde l'externat et refuse l'internat.
M. Cazot dépose le projet de désorganisation de la magistrature, et M. Ferry le projet de l'enseignement primaire gratuit et obligatoire.
M. Lepère ayant insulté à la Chambre les maires vendéens qu'il a révoqué, M. de Baudry d'Asson demande la parole pour un fait personnel et dit: Je n'abuserai pas de vos instants; après la réponse de M. le ministre, je n'ai qu'un mot à lui dire. En présence de la banqueroute que vous avez faite à toutes vos croyances politiques, en présence de l'enfouissement de vos programmes, vous devez effacer ces mots de liberté, égalité, fraternité que vous inscrivez sur tous nos monuments, et les remplacer par ceux-ci: servilité, rapacité, iniquité. (Exclamations à gauche. Bruit.)
La Chambre vote la censure simple, c'est çà dire un honneur qui coûte à l'orateur 500 fr.
Le Pèlerin illustré, 24 janvier 1880.
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