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mardi 3 juin 2014

La peste.

La peste.

Lorsqu'un fléau menace l'Europe, tous les yeux se tournent vers la France, vers cet Institut Pasteur qui est notre orgueil et qui brille comme une lueur d'espérance dans les orages qui déciment les peuples.
La peste est à Oporto, c'est à dire à quelques lieues de nous. Immédiatement le gouvernement français envoie deux éminents praticiens MM. les docteurs Calmette et Salambieni pour reconnaître le mal.

























De la déclaration de ces deux savants nous sommes bien présence de la peste bubonnique, telle qu'elle existe aux Indes et à Alexandrie.
Mais il ne faut pas s'alarmer pour si peu, les collaborateurs du docteur Roux sont là pour tenir le mal en échec.Le docteur Metchikoff veille à la confection du sérum que l'Institut nous en réserve dans le cas où le fléau s'installerait chez nous.





Le fléau s'est déclaré à Oporto dans une maison de la "rua Escura" que nous reproduisons.



D'abord on se crut en présence d'une maladie infectieuse cousinant avec l'influenza; mais les expériences du docteur Jorge, à la science et l'activité duquel on ne saurait trop rendre hommage, fixaient bientôt le roi Carlos sur la nature de l'épidémie.










Des mesures rigoureuses furent prises immédiatement pour enrayer la marche de la terrible peste. Malheureusement, la précipitation avec laquelle les autorités procédèrent ne donna aucun résultat sérieux.



Bien mieux, au lieu de combattre le fléau par une hygiène bien comprise, le gouvernement fit entourer Oporto d'un cordon de troupes chargées de tirer sur quiconque essayerait d'en franchir la ligne.
C'était paralyser tout commerce et condamner la ville à la pire des conditions.
Aussi, au lieu d'une diminution de cas, on constata une recrudescence inquiétante pour toutes les autres villes de la péninsule.



Des dépêches annoncent que les malades soignés par le sérum sont en pleine convalescence. Voilà de quoi rassurer les plus timorés.

La Vie Illustrée, 14 septembre 1899.

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