Clémence Isaure.
Voici le portrait de Clémence Isaure, tel qu'on a pu le reconstituer; c'est en effet une figure légendaire et qu'il serait bien difficile de reproduire d'une façon absolument identique.
Plusieurs récits contradictoires, ont été, en plusieurs cas, répandus sur cette héroïne. Ce portrait est reproduit par une gravure du dix-septième siècle, consultée évidemment par l'artiste qui a sculpté la statue en marbre blanc, qui figure au Capitole de Toulouse.
Cette héroïne institua les Jeux floraux au quatorzième siècle, à Toulouse, ou plutôt restaura les jeux de poésie pour les troubadours, instituées avant elle, par le Collège du gai sçavoir.
Ce concours était dirigé par sept poëtes toulousains.
Catel a soutenu en 1776 que Clémence Isaure n'avait jamais existé. Cette thèse a été controversée avec beaucoup de bonheur par Don Vaisselle, dans son Histoire du Languedoc.
Néanmoins, la thèse de Catel a été reprise en 1852, par N. Noulet. Ce publiciste, dans un rapport fort intéressant, cherche à prouver que le nom de Clémence Isaure rappelle une fiction. Les troubadours, d'après lui, auraient donné ce surnom à la Vierge, qu'ils célèbrent souvent dans leurs poésies.
Quoi qu'il en soit, le nom de Clémence Isaure, a survécu respecté de tous; et tous les ans encore son éloge est prononcé à Toulouse à l'époque des Jeux floraux.
P. C.
Le Musée universel, revue illustrée hebdomadaire, premier semestre 1875.
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