Defoe au pilori.
C'est l'auteur de Robinson Crusoé, c'est Defoe, que l'on voit ici dans cette triste position! Qu'avait-il fait pour mériter une peine si infamante? Quel crime avait-il commis? Un faux? un vol? Non, il avait seulement écrit une petite brochure de polémique religieuse, intitulée: Le plus court moyen d'en finir avec les Dissenters (1)
C'était une satire. Defoe était lui-même "Dissenter" ou dissident, et il avait déjà souvent mis sa plume au service de ses coreligionnaires contre l'intolérance de l'Eglise établie, la haute Eglise (High Church). Cette fois, par un raffinement d'art qui lui fut fatal, il avait eu la fantaisie d'écrire, sous l'anonyme, comme s'il eût été, au contraire, un partisan fanatique de la haute Eglise, voulant, à l'aide de ce rôle fictif, faire ressortir tout ce qui s'agitait de sentiments de haine contre les Dissenters dans une partie de la High Church. C'est un peu l'artifice qu'emploie Pascal contre les molinistes, dans ses Provinciales, en faisant parler un père jésuite qui dévoile naïvement toutes les erreurs de la célèbre société.
On peut encore, pour se bien rendre compte de la vraie situation où s'était placé Defoe, se figurer un huguenot qui aurait publié une brochure supposée écrite par un catholique, et demandant sans ambages l'extermination du parti protestant.
"Le plus court moyen, disait Defoe, est de couper la gorge à tout le parti des Dissenters."
On sait combien il excellait à donner un air de réalité à toutes ses inventions: en cette occasion, il n'y réussit que trop bien. Sa brochure eut un succès extraordinaire: les partisans exagérés de la haute Eglise, ne doutant pas qu'elle ne fût vraiment d'un des leurs, se montrèrent ravis. Par contre les Dissenters, dans la même illusion, se crurent sérieusement menacés, et éprouvèrent un incroyable effroi. Un des fidèles fervents de la haute Eglise, professeur à Cambridge, écrivit à son libraire:
"J'ai reçu le pamphlet qui en ce moment fait tant de bruit, Le plus court moyen contre les Dissenters, et je vous remercie. Je m'associe pleinement à l'auteur dans tout ce qu'il dit, et j'estime si haut son livre, qu'après la Bible et les Commentaires sacrés je le considère comme l'oeuvre la plus précieuse que je possède. Je prie Dieu d'inspirer au cœur de Sa Majesté la volonté de mettre à exécution ce que l'auteur conseille." (c'est à dire l'extermination de tous les Dissenters.)
Cependant, soit par suite d'indiscrétions, soit par les réflexions que fit naître une lecture plus attentive, on ne tarda pas à reconnaître que l'auteur de la brochure était un Dissenter; et enfin on découvrit bientôt que cet auteur était Defoe. Alors, les partisans de la haute Eglise, mystifiés, irrités, crièrent au scandale, et demandèrent au gouvernement, qui était en ce temps aux mains des torys, d'exercer des poursuites sévères contre Defoe.
Pendant cette première explosion, Defoe essaya de se soustraire à une arrestation. Le 10 janvier 1703, la Gazette de Londres (London Gazette) donna son signalement et offrit une forte récompense à quiconque le découvrirait.
"Daniel De Foë, ou De Fooë (2) , est accusé d'avoir écrit un pamphlet scandaleux et séditieux, intitulé: The Shortest way with Dissenters. C'est un homme maigre, de taille moyenne, âgé d'environ quarante ans, de teint brun, et dont la chevelure est très-noire (mais il porte perruque); il a le nez crochu, le menton pointu, les yeux gris, et une large tache (ou signe) près de la bouche. Il est né à Londres, et a été pendant longtemps chaussetier (ou bonnetier) dans Freeman's yard, Cornhill. Il est maintenant propriétaire d'une fabrique de briques et de tuiles, près du fort de Tilbury, en Essex. Quiconque fera connaître la retraite dudit Daniel De Foë à un des principaux secrétaires d'Etat de Sa Majesté recevra immédiatement, d'après l'ordre de Sa Majesté, une somme de 50 livres (3)."
En attendant qu'il fût possible de se saisir de la personne de Defoe, la Chambre des communes condamna son livre à être brûlé par la main du bourreau dans la cour du nouveau palais; ce qui fut exécuté le 26 février 1703.
En même temps, l'imprimeur et l'éditeur furent emprisonnés. A cette nouvelle, Defoe se livra pour assumer toute la responsabilité à lui seul.
Il employa ses jours de captivité à composer une brève explication du récent pamphlet intitulé: "Le plus court moyen contre les Dissenters." Dans ce mémoire, il ne rétracte aucune de ses intentions: il y exprime son profond étonnement d'avoir suscité des passions extrêmes, non-seulement du côté de l'Eglise établie, mais encore du côté de ses propres coreligionnaires, qui se croyaient compromis par ses témérités. Il avait lieu, en effet, d'être réellement affligé des procédés des ministres Dissenters qu'il avait bien souvent défendus ou secourus, et qui refusèrent de venir le voir en prison et même de prier pour lui.
On l'engagea, imprudemment ou perfidement, à ne pas trop se défendre, à ne pas tirer parti des violences de divers écrivains de la haute Eglise à son égard, lui promettant à ce prix la grâce de la reine Anne, s'il ne préférait qu'on le laissât s'échapper. Il fut trop crédule. Traduit devant le Old Bailey, déclaré par le jury coupable d'avoir composé et publié un libelle séditieux, il fut condamné " à payé à la reine une amende de deux mille marks (4), à être exposé trois fois au pilori, à rester prisonnier aussi longtemps qu'il plairait à la reine, et à donner caution pour sa bonne conduite future pendant sept années."
Après cette condamnation, on l'enferma à Newgate. Pendant les vingt jours qui s'écoulèrent entre son emprisonnement et son exposition publique, il composa deux ouvrages: Le plus court moyen pour parvenir à la paix et à l'union, par l'auteur du Plus court moyen contre les Dissenters, et une "Hymne au pilori". Ces deux opuscules parurent le 29 juillet 1703, le jour même où il fut d'abord exposé devant le Royal-Exchange, dans Cornhill. Le jour suivant, il fut exposé près de la Conduite à Cheapside, et le troisième à Temple-Bar.
Quelle manière de polémique! quelle réponse à un livre! quels arguments! Quand on relit aujourd'hui ces écrits qu'on flétrissait alors à l'égard des crimes les plus affreux, on est confondu d'étonnement et, toutefois, pour peu qu'on réfléchisse, on est obligé de reconnaître que de notre temps même, et à part le pilori dont sont exempts les assassins eux-mêmes,, les sentences de la justice contre les écrivains dont les opinions déplaisent aux partis en possession de l'influence et du pouvoir ne sont pas beaucoup moins rigoureuses. Mais il est bien constant (et cela seul devrait faire réfléchir les législateurs) que la conscience publique n'a jamais admis qu'il y eût justice à frapper de peines semblables des infractions à la loi si diverses, et à assimiler par la nature des châtiments un écrivain qui soutient son opinion, fût-elle fausse et erronée, à un voleur. C'est ce qu'on vit bien à l'occasion de l'exposition de Daniel Defoe.
Une foule nombreuse s'assembla devant le pilori, non pour jouir de la confusion de Defoe, non pour l'insulter, mais, au contraire, pour le consoler et l'applaudir. Ce n'étaient pas tous certainement des Dissenters, ces spectateurs bienveillants. Le sentiment qui les animait était simplement la haine de l'oppression et le désir de protester contre l'injustice ou l'exagération de la peine odieuse infligée à un honnête homme qui n'avait fait que défendre sa foi.
On était en juillet. Les femmes ornèrent le pilori de guirlandes de fleurs. On but à la santé du condamné et on lui offrit des rafraîchissements lorsqu'il fut détaché de l'infâme machine. On l'accompagna en poussant des vivats chaleureux jusqu'à la prison.
Dans les classes supérieures on fut moins généreux, et longtemps après, le célèbre doyen Swift, affectant, en parlant de Defoe, de ne pas se rappeler son nom, le désignait dédaigneusement par cette périphrase: "L'individu, vous savez, qui a été au pilori."
Pope suppose à tort qu'on avait coupé les oreilles à Defoe, et en rit méchamment.
L'Hymne au pilori se répandit avec rapidité dans la ville entière. Plusieurs éditions se succédèrent en peu de temps. C'était une fière protestation, et il est presque incroyable que l'on n'y ait pas trouvé le motif d'une nouvelle condamnation contre Defoe. On y remarque, par exemple, ces mots:
"J'ai reçu le pamphlet qui en ce moment fait tant de bruit, Le plus court moyen contre les Dissenters, et je vous remercie. Je m'associe pleinement à l'auteur dans tout ce qu'il dit, et j'estime si haut son livre, qu'après la Bible et les Commentaires sacrés je le considère comme l'oeuvre la plus précieuse que je possède. Je prie Dieu d'inspirer au cœur de Sa Majesté la volonté de mettre à exécution ce que l'auteur conseille." (c'est à dire l'extermination de tous les Dissenters.)
Cependant, soit par suite d'indiscrétions, soit par les réflexions que fit naître une lecture plus attentive, on ne tarda pas à reconnaître que l'auteur de la brochure était un Dissenter; et enfin on découvrit bientôt que cet auteur était Defoe. Alors, les partisans de la haute Eglise, mystifiés, irrités, crièrent au scandale, et demandèrent au gouvernement, qui était en ce temps aux mains des torys, d'exercer des poursuites sévères contre Defoe.
Pendant cette première explosion, Defoe essaya de se soustraire à une arrestation. Le 10 janvier 1703, la Gazette de Londres (London Gazette) donna son signalement et offrit une forte récompense à quiconque le découvrirait.
"Daniel De Foë, ou De Fooë (2) , est accusé d'avoir écrit un pamphlet scandaleux et séditieux, intitulé: The Shortest way with Dissenters. C'est un homme maigre, de taille moyenne, âgé d'environ quarante ans, de teint brun, et dont la chevelure est très-noire (mais il porte perruque); il a le nez crochu, le menton pointu, les yeux gris, et une large tache (ou signe) près de la bouche. Il est né à Londres, et a été pendant longtemps chaussetier (ou bonnetier) dans Freeman's yard, Cornhill. Il est maintenant propriétaire d'une fabrique de briques et de tuiles, près du fort de Tilbury, en Essex. Quiconque fera connaître la retraite dudit Daniel De Foë à un des principaux secrétaires d'Etat de Sa Majesté recevra immédiatement, d'après l'ordre de Sa Majesté, une somme de 50 livres (3)."
En attendant qu'il fût possible de se saisir de la personne de Defoe, la Chambre des communes condamna son livre à être brûlé par la main du bourreau dans la cour du nouveau palais; ce qui fut exécuté le 26 février 1703.
En même temps, l'imprimeur et l'éditeur furent emprisonnés. A cette nouvelle, Defoe se livra pour assumer toute la responsabilité à lui seul.
Il employa ses jours de captivité à composer une brève explication du récent pamphlet intitulé: "Le plus court moyen contre les Dissenters." Dans ce mémoire, il ne rétracte aucune de ses intentions: il y exprime son profond étonnement d'avoir suscité des passions extrêmes, non-seulement du côté de l'Eglise établie, mais encore du côté de ses propres coreligionnaires, qui se croyaient compromis par ses témérités. Il avait lieu, en effet, d'être réellement affligé des procédés des ministres Dissenters qu'il avait bien souvent défendus ou secourus, et qui refusèrent de venir le voir en prison et même de prier pour lui.
On l'engagea, imprudemment ou perfidement, à ne pas trop se défendre, à ne pas tirer parti des violences de divers écrivains de la haute Eglise à son égard, lui promettant à ce prix la grâce de la reine Anne, s'il ne préférait qu'on le laissât s'échapper. Il fut trop crédule. Traduit devant le Old Bailey, déclaré par le jury coupable d'avoir composé et publié un libelle séditieux, il fut condamné " à payé à la reine une amende de deux mille marks (4), à être exposé trois fois au pilori, à rester prisonnier aussi longtemps qu'il plairait à la reine, et à donner caution pour sa bonne conduite future pendant sept années."
Après cette condamnation, on l'enferma à Newgate. Pendant les vingt jours qui s'écoulèrent entre son emprisonnement et son exposition publique, il composa deux ouvrages: Le plus court moyen pour parvenir à la paix et à l'union, par l'auteur du Plus court moyen contre les Dissenters, et une "Hymne au pilori". Ces deux opuscules parurent le 29 juillet 1703, le jour même où il fut d'abord exposé devant le Royal-Exchange, dans Cornhill. Le jour suivant, il fut exposé près de la Conduite à Cheapside, et le troisième à Temple-Bar.
Quelle manière de polémique! quelle réponse à un livre! quels arguments! Quand on relit aujourd'hui ces écrits qu'on flétrissait alors à l'égard des crimes les plus affreux, on est confondu d'étonnement et, toutefois, pour peu qu'on réfléchisse, on est obligé de reconnaître que de notre temps même, et à part le pilori dont sont exempts les assassins eux-mêmes,, les sentences de la justice contre les écrivains dont les opinions déplaisent aux partis en possession de l'influence et du pouvoir ne sont pas beaucoup moins rigoureuses. Mais il est bien constant (et cela seul devrait faire réfléchir les législateurs) que la conscience publique n'a jamais admis qu'il y eût justice à frapper de peines semblables des infractions à la loi si diverses, et à assimiler par la nature des châtiments un écrivain qui soutient son opinion, fût-elle fausse et erronée, à un voleur. C'est ce qu'on vit bien à l'occasion de l'exposition de Daniel Defoe.
Une foule nombreuse s'assembla devant le pilori, non pour jouir de la confusion de Defoe, non pour l'insulter, mais, au contraire, pour le consoler et l'applaudir. Ce n'étaient pas tous certainement des Dissenters, ces spectateurs bienveillants. Le sentiment qui les animait était simplement la haine de l'oppression et le désir de protester contre l'injustice ou l'exagération de la peine odieuse infligée à un honnête homme qui n'avait fait que défendre sa foi.
On était en juillet. Les femmes ornèrent le pilori de guirlandes de fleurs. On but à la santé du condamné et on lui offrit des rafraîchissements lorsqu'il fut détaché de l'infâme machine. On l'accompagna en poussant des vivats chaleureux jusqu'à la prison.
Dans les classes supérieures on fut moins généreux, et longtemps après, le célèbre doyen Swift, affectant, en parlant de Defoe, de ne pas se rappeler son nom, le désignait dédaigneusement par cette périphrase: "L'individu, vous savez, qui a été au pilori."
Pope suppose à tort qu'on avait coupé les oreilles à Defoe, et en rit méchamment.
L'Hymne au pilori se répandit avec rapidité dans la ville entière. Plusieurs éditions se succédèrent en peu de temps. C'était une fière protestation, et il est presque incroyable que l'on n'y ait pas trouvé le motif d'une nouvelle condamnation contre Defoe. On y remarque, par exemple, ces mots:
Dites aux hommes qui l'ont mis dans cette place
Qu'ils sont les scandales du temps;
Qu'il leur est impossible de prouver qu'il est coupable,
Et qu'il ait commis un crime.
Après les trois expositions, Defoe resta enfermé à Newgate jusqu'au mois d'août 1704, c'est-à-dire pendant plus d'une année. En ce temps, Newgate, comme toutes les autres prisons, était loin d'être ce qu'elles sont devenues, en Angleterre et ailleurs, par suite du grand mouvement de charité dont l'honneur revient en partie à Howard. On ne séparait les condamnés ni d'après leur sexe, ni selon la nature de leurs crimes, et l'on s'inquiétait fort peu de leur hygiène ou de leur nourriture. On admettait même comme normale, sous le nom de "maladie des prisons", une maladie endémique particulière qui n'était que la conséquence de la malpropreté, du mauvais air, et de l'usage d'aliments malsains. Il semble cependant probable que Defoe parvint à obtenir une cellule où il se livra à ses travaux avec son ardeur habituelle. Le nombre de ses œuvres de controverse et autres, pendant sa captivité, s'éleva à plus de vingt, et fait plus extraordinaire encore, ce fut de l'intérieur de Newgate qu'il fonda une revue ou feuille hebdomadaire de forme in-4°, dont le premier numéro parut le 19 février 1704. Mais, quelle que fût son activité littéraire, Defoe, prisonnier, eut peine à faire vivre sa famille; il avait une femme et six enfants et il ne pouvait compter pour les soutenir sur aucun autre moyen que sa plume. Tandis qu'il était ainsi privé de la liberté, sa tuilerie qui, depuis la mort du roi Guillaume, avait été sa principale source de revenu, fut abandonnée; d'après son estimation, son emprisonnement lui fit perdre mille cinq cents livres (37.500 fr.) (5)
Toute la vie de cet auteur est, du reste, assez étrange. On n'en pourrait guère citer aucune qui ait été plus agitée et, en somme, moins heureuse. Defoe ne répond guère à l'idée qu'on serait tenté de se former de son caractère d'après son oeuvre la plus célèbre. Nous parlerons de lui plus longuement en quelque autre occasion: ses malheurs ne se sont pas terminés avec sa vie; il n'y a pas longtemps, on lui a contesté jusqu'à l'honneur d'avoir écrit Robinson Crusoé; mais, sans nous engager ici dans l'examen de ce doute inattendu, nous pouvons dire qu'il n'a pas paru fondé et qu'on ne saurait sérieusement en tenir compte.
(1) The Shortest way with the Dissenters, or Proposals for the establisment of the church, London, 1702.
Johnson donne cette définition du Dissenter: " Celui qui, par quelque motif que ce soit, refuse d'être en communion avec l'Eglise anglaise." Mais c'est là une définition générale et se rapportant à la fois aux Presbytériens, Indépendants, Baptistes, Quakers, etc. On donnait plus particulièrement le nom de Dissenter à toute une Eglise séparée de l'Eglise officielle.
(2) Le père de l'auteur de Robinson Crusoé s'appelait Foe, et l'on n'a jamais bien su par suite de quelle circonstance était survenu le De; mais assurément ce n'était nullement en vue, comme on fait en France, de se donner une apparence de noblesse.
(3) 1.250 francs; mais, pour le temps, la somme représentait beaucoup plus, environ 6.000 d'aujourd'hui.
(4) Le mark vaut 13 shillings et 4 pence, soit environ 16, 50 fr. Cette amende était énorme.
(5) Observons encore qu'il faut quintupler cette somme pour en apprécier la valeur. C'est l'avis du savant M. Collier que la valeur de l'argent des règnes d'Elisabeth et de Jacques 1er équivaut à cinq fois sa valeur actuelle.
Le magasin pittoresque, septembre 1870.
(2) Le père de l'auteur de Robinson Crusoé s'appelait Foe, et l'on n'a jamais bien su par suite de quelle circonstance était survenu le De; mais assurément ce n'était nullement en vue, comme on fait en France, de se donner une apparence de noblesse.
(3) 1.250 francs; mais, pour le temps, la somme représentait beaucoup plus, environ 6.000 d'aujourd'hui.
(4) Le mark vaut 13 shillings et 4 pence, soit environ 16, 50 fr. Cette amende était énorme.
(5) Observons encore qu'il faut quintupler cette somme pour en apprécier la valeur. C'est l'avis du savant M. Collier que la valeur de l'argent des règnes d'Elisabeth et de Jacques 1er équivaut à cinq fois sa valeur actuelle.
Le magasin pittoresque, septembre 1870.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire