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dimanche 22 novembre 2015

Le carnet de Mme Elise.

Les visites.

A qui peut-on faire des visites.

D'une manière générale, on n'est autorisé à faire visite qu'aux personnes qui vous ont exprimé le désir de vous recevoir.
Mais il est mille circonstances qui dispensent de cette autorisation. Ainsi on peut se présenter chez une personne rencontrée dans un salon ami, si l'on a un service ou un renseignement à lui demander; dans ce cas on peut écrire à l'avance un mot à la personne que l'on désire visiter, faire porter ce mot par un domestique chargé d'attendre la réponse; on se présente alors au jour et à l'heure indiqués par l'intéressé. Si l'on est pressé ou si l'on a toute raison de croire qu'on sera bien accueilli, on se présente chez la personne que l'on a besoin de voir, on donne sa carte au domestique; on peut y ajouter au crayon le motif de la visite: Pour l'Oeuvre des orphelins, ou Pour entretenir Madame D... du projet de fondation d'un club de patinage, etc.

A qui doit-on une visite?

On fait une visite aux personnes chez lesquelles on a dîné, dans la quinzaine qui suit le repas, à celles qui vous ont rendu service, qui ont eu pour vous une aimable attention (envoi d'une loge de théâtre, d'un cadeau); on fait aussi des visites aux personnes avec lesquelles on est en relations.

Quel jour doit-on choisir pour rendre une visite?

On ne se présente pour faire une visite qu'au jour et à l'heure où l'on a des chances de trouver la personne chez qui l'on va; choisir tout autre jour ou toute autre heure serait impoli: exception est faite pour les personnes occupées qui,  ne pouvant se présenter dans une maison au moment où elles savent rencontrer la maîtresse de maison, se dérangent cependant pour faire acte de présence et remettre elle-mêmes leur carte cornée au domestique.
Lorsqu'on se rend chez une personne qui ne vous a point invité à lui faire visite, on ne se présente point à son jour, ce serait indiscret.
Au contraire, les amis, les relations mondaines doivent s'efforcer de rendre visite au jour de réception, afin de donner à cette réception le plus d'éclat et d'animation possibles; c'est une politesse dont la maîtresse de maison leur saura grand gré.

                                                                                                                                 Mme Elise.

Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 5 janvier 1908.

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