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samedi 7 novembre 2015

Les signes du mariage.

Les signes du mariage.

Le mariage fut, pendant des siècles, l'occasion d'amusantes coutumes et de curieuses superstitions. Les pays étrangers en ont conservé beaucoup et on les cite volontiers, oubliant que les vieilles traditions françaises ne le cédaient en rien comme originalité à celles de nos voisins.
Les jeunes filles de presque toutes nos provinces, et la mode en est restée çà et là, jetaient des épingles dans une fontaine, et, si elles surnageaient, la noce était proche.
- En Bretagne, la jeune fille qui voulait se marier dans l'année dansait autour des feux de la Saint-Jean.
- En tirant de l'eau d'un puits et en jetant dans cette eau un œuf cassé sur la tête d'un individu quelconque, elle y voyait l'image de son futur époux.
- Auprès des fontaines et dans les chapelles abondaient des statuettes de saints faites de bois et dans lesquelles les fiancés piquaient une épingle: si l'épingle restait fichée c'était signe de mariage dans l'année.
- En Bretagne encore, c'étaient les tailleurs qui avaient la spécialité de faire les demandes en mariage.
Dans le Languedoc, le jeune homme qui recherchait une jeune fille portait aux parents une outre de vin; s'ils en buvaient, il était accepté. Dans les Landes, le prétendant allait leur demander à dîner: au dessert, la jeune fille servait-elle un plat de noix? c'était signe de refus.
Le jour du mariage, on offrait à la fiancée, dans les Vosges, une poule blanche, si elle avait toujours été sage; en Bresse, sa mère lui donnait une pièce de toile qui devait lui servir de linceul; en Bretagne, ses compagnes lui présentaient une quenouille.
- Si l'anneau entrait aisément au doigt de la femme, il était certain qu'elle serait docile; sinon, elle "porterait culotte".
En Sologne, on piquait les deux époux jusqu'au sang: celui qui se montrait le plus sensible devait être le plus jaloux...

Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 27 janvier 1907.

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