La réglementation des moustaches.
Les moustaches ont été souvent interdites et réglementées; voici les dates des ordonnances ou des arrêtés qui ont été appliqués à "cet ornement" du visage humain.
Le premier date du mois de février 1792 et concerne l'armée. Il est défendu de cirer les moustaches et de les faire pointer en poignard.
Un second règlement du mois de juin 1792 déclare que les grenadiers auront seuls le droit de porter des moustaches.
En l'an XIII, le port des moustaches est étendu à toute la cavalerie, les dragons exceptés.
Au mois de juin 1822, une circulaire signée du maréchal Victor, duc de Bellune, ministre de la guerre, permet dans l'infanterie, aux grenadiers, aux carabiniers et aux voltigeurs, le port des moustaches. Les officiers de toutes armes sont autorisés à porter pareillement cet ornement velu.
Enfin, en 1832, le maréchal Soult, duc de Dalmatie, concède non-seulement les moustaches, mais les rend obligatoires à tous les militaires.
Dans la marine militaire, les moustaches sont formellement interdites à tous, mais la raison de cette prohibition est toute hygiénique. En mer, les effluves salines s'attachent fortement aux poils de la barbe et, si l'on ne rasait pas la lèvre supérieure, elles occasionneraient des gerçures ou des ulcérations plus ou moins graves; mais on se demande pour quelle raison d'hygiène ou de propreté l'administrateur de la Banque de France a interdit les moustaches à ses employés.
Dans le civil, les moustaches ne furent guère à la mode qu'après la chute du premier empire, comme une revanche de l'oppression militaire trop longtemps subie. Le romantisme de 1830 les mit de plus en plus à la mode. La chevelure même devint, à cette époque, l'objet d'un soin tout particulier: on la porta d'une longueur inconnue depuis fort longtemps.
Devant la justice, il est généralement interdit de porter les moustaches: les juges refusent généralement de laisser plaider un avocat orné de ce duvet et lui enjoignent de se présenter devant eux plus décemment.
Cependant, il n'existe aucun règlement sur la matière.
La tenue et le costume des avocats à la barre sont réglementés par un décret de 1810 et par une ordonnance de 1822. Il n'est nullement question des moustaches dans ces actes: elle n'y sont l'objet d'aucune prohibition.
Quant aux anciens Parlements, il suffit de jeter les yeux sur les portraits de magistrats ou d'avocats, pour voir que leurs visages sont ornés de moustaches.
L'usage interdit aussi cet "ornement" à une autre catégorie d'employés; ce sont les garçons de café et de restaurant. Les domestiques de "bonne maison" ne portent que les favoris.
Le clergé français s'interdit le port des moustaches. Cependant cette interdiction n'a pas toujours existé. Au temps de Richelieu et de Mazarin, les prêtres portaient la royale comme les courtisans, et, jusqu'en 1789, tout abbé un peu coquet et galant portait une moustache pommadée et poudrée.
Les missionnaires, les prêtres attachés au service des colonies, les aumôniers font exception à la règle. Ils doivent porter non-seulement les moustaches, mais la barbe entière.
Ajoutons que dans certains diocèses, notamment dans celui de Paris, depuis 1871, le clergé a été autorisé à porter toute la barbe comme les missionnaires et les prêtres des colonies.
La Mosaïque, Revue pittoresque illustrée de tous les temps et de tous les pays, 1878.
Enfin, en 1832, le maréchal Soult, duc de Dalmatie, concède non-seulement les moustaches, mais les rend obligatoires à tous les militaires.
Dans la marine militaire, les moustaches sont formellement interdites à tous, mais la raison de cette prohibition est toute hygiénique. En mer, les effluves salines s'attachent fortement aux poils de la barbe et, si l'on ne rasait pas la lèvre supérieure, elles occasionneraient des gerçures ou des ulcérations plus ou moins graves; mais on se demande pour quelle raison d'hygiène ou de propreté l'administrateur de la Banque de France a interdit les moustaches à ses employés.
Dans le civil, les moustaches ne furent guère à la mode qu'après la chute du premier empire, comme une revanche de l'oppression militaire trop longtemps subie. Le romantisme de 1830 les mit de plus en plus à la mode. La chevelure même devint, à cette époque, l'objet d'un soin tout particulier: on la porta d'une longueur inconnue depuis fort longtemps.
Devant la justice, il est généralement interdit de porter les moustaches: les juges refusent généralement de laisser plaider un avocat orné de ce duvet et lui enjoignent de se présenter devant eux plus décemment.
Cependant, il n'existe aucun règlement sur la matière.
La tenue et le costume des avocats à la barre sont réglementés par un décret de 1810 et par une ordonnance de 1822. Il n'est nullement question des moustaches dans ces actes: elle n'y sont l'objet d'aucune prohibition.
Quant aux anciens Parlements, il suffit de jeter les yeux sur les portraits de magistrats ou d'avocats, pour voir que leurs visages sont ornés de moustaches.
L'usage interdit aussi cet "ornement" à une autre catégorie d'employés; ce sont les garçons de café et de restaurant. Les domestiques de "bonne maison" ne portent que les favoris.
Le clergé français s'interdit le port des moustaches. Cependant cette interdiction n'a pas toujours existé. Au temps de Richelieu et de Mazarin, les prêtres portaient la royale comme les courtisans, et, jusqu'en 1789, tout abbé un peu coquet et galant portait une moustache pommadée et poudrée.
Les missionnaires, les prêtres attachés au service des colonies, les aumôniers font exception à la règle. Ils doivent porter non-seulement les moustaches, mais la barbe entière.
Ajoutons que dans certains diocèses, notamment dans celui de Paris, depuis 1871, le clergé a été autorisé à porter toute la barbe comme les missionnaires et les prêtres des colonies.
La Mosaïque, Revue pittoresque illustrée de tous les temps et de tous les pays, 1878.
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