Un homme qui voyait par le nez.
Vers la fin du XVIe siècle, un habitant de la banlieue de Paris avait eu le malheur de perdre l’œil droit. Plus tard, il tomba d'un cerisier et son visage vint heurter un piquet. Le choc fut si violent que le nez, la joue et l’œil gauche avec ses deux paupières furent mutilés.
Un an plus tard, quand tout était déjà cicatrisé, notre homme, se chauffant au soleil, s'aperçut qu'il distinguait par la cavité du nez la clarté du jour et la couleur des fleurs qui l'entouraient.
Dès ce moment il s'exerça à regarder avec son nez qui devint pour lui l'organe de la vision. Il finit par distinguer tous les objets, pourvu qu'ils fussent placés en bas.
Le globe de l’œil n'avait été que déplacé.
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 12 février 1905.
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