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mercredi 15 février 2017

La valeur d'une femme.

La valeur d'une femme.

La valeur d'une femme, considérée comme "manœuvre" est inférieure de 1/3 à celle de l'homme, toujours d'après notre Américain.
Pourtant, la femme commence son labeur plus jeune que lui, et par ce fait acquiert une plus-value. Les femmes qui transportent du charbon ou du minerai, ou qui travaillent dans les champs, font ce pénible métier souvent à partir de l'âge de 6 ans et termine leur vie active entre 35 et 40 ans.
Donc, jusqu'à l'âge de 6 ans, une fillette vaut 85 francs; de 6 à 10 ans, sa valeur monte à 180 francs.
De 10 à 18, elle s'élève à 3.000 francs.
De 18 à 30 ans, une femme atteint son maximum qui est de 4.000 à 4.500 francs. Ce taux descend ensuite rapidement de 3.000 à 2.000 fr. pour s'abaisser encore lorsque la femme ne travaille plus.
De quarante ans à la fin de sa vie, sa valeur descend de 500 à 50 francs: capital minimum que puisse représenter une aïeule non atteinte d'infirmités.
Quoique la femme ait une valeur intrinsèque moindre que celle de l'homme, elle a l'avantage sur lui de n'être jamais une non-valeur. En effet, la femme qui ne travaille plus comme manœuvre s'occupe dans son intérieur et est, quand même, un capital pour les siens.
Disons maintenant que le dicton: "Elle vaut son pesant d'or." met la valeur d'une femme (dont le poids moyen est de 58 kg) à environ 100.000 francs
Souhaitons à toutes nos lectrices de valoir cette somme et même davantage.

Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 17 février 1907.

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