Défense d'être coquette.
La crise monétaire qui sévit en ce moment aux Etats-Unis, et les krachs terribles qui en sont la conséquence aurait-ils endurci le cœur des Américains?
Un des Etats de l'Union vient de voter une loi sévère en vue de réprimer l'exagération des élégances féminines. Voici quelques articles de cette loi:
"Aucune femme, mariée ou non, ne pourra porter sur son chapeau d'autres plumes que celles provenant d'un dindon, d'un coq ou de tout autre oiseau de basse-cour destiné à l'alimentation.
"Les boucles en or et en argent sont défendues.
"Chaque modiste sera tenue d'inscrire sur un livre la description, de chaque chapeau vendu, et le nom de la cliente à laquelle a été livré le chapeau."
Quel tolle, rue de la Paix, rue Royale, et dans les boudoirs de nos élégantes, si pareille loi venait à être votée chez nous! Et que dirait une de nos actrices qui joue les "grandes coquettes" à la ville comme au théâtre et qui, fière d'être célèbre par ses robes plus que par son talent, affirmait l'autre jour à un reporter de Londres qu'une femme ne saurait être à peu près bien habillée à moins de 250.000 francs par an! Voilà une Célimène qui s'entend à faire valser les écus!
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 21 juin 1908.
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 21 juin 1908.
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