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dimanche 24 mai 2015

Chronique du journal du Dimanche.

Chronique.


Il n'est peut-être personne qui, dans ces moments de solitude, ne rêve d'avoir trouvé un trésor et ne s'amuse à en faire en projet la distribution. Ce rêve vient d'être en partie réalisé dans une maison de la rue des Carmes, appartenant à la ville de Paris.
Un fumiste, en réparant une cheminée, fouilla au fond d'une armoire, depuis longtemps hors d'usage et y trouva neuf sacs d'argent.
Ces sacs contenaient chacun sept ou huit mille livres, en écus de six francs du temps de Louis XVI; ils portaient l'adresse de deux ecclésiastiques qui depuis longtemps n'existent plus.
Selon la loi, ce trésor appartient pour moitié au propriétaire de la maison, pour l'autre moitié à celui qui l'a trouvé. Il est bien malheureux que le propriétaire soit une ville qui ne puisse sentir son cœur battre de joie ni jouir en rien de la trouvaille.
Depuis ce moment, c'est une rage dans le quartier; on fouille, on bouleverse toutes les vieilles maisons, de la cave au grenier. Mais les trésors se trouvent mais ne se cherchent pas.


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On constate beaucoup de suicides et meurtres par amour.
Nous appelons meurtre par amour l'assassinat commis par un mari sur sa femme qui l'a quitté, et rien n'est si commun. Nous avons déjà eu occasion de constater que les maris adorent leurs femmes dès qu'ils ne les ont plus.
Le sieur X... par de mauvais procédés, avait forcé sa femme, jeune fleuriste, à se séparer de lui; elle l'avait laissé au faubourg du Temple et était venue demeurer rue Saint-Honoré. Lundi soir, vers huit heures, X... est allé s'embusquer près d'une maison dans laquelle il savait que sa femme allait se rendre. A son arrivée, il l'a supplié de revenir habiter avec lui; et, sur le refus de la malheureuse femme, il l'a tué à coups de poignard portés au cœur.
Même amour posthume de M. G... pour sa jeune femme qui l'avait quitté l'année dernière après deux ans d'union. Cette dame était allé habiter un pavillon de Meudon, où elle se décidait à passer tout l'hiver pour ne pas être exposée à rencontrer son mari. Mais M. G... a soupçonné, à tort ou à raison, qu'un voisin de campagne remplaçait pour la dame tout le charme de la société qu'elle aurait pu trouver à Paris. Pénétrant avant-hier au soir dans le pavillon, il s'est jeté sur la jeune femme un poignard à la main. Mais l'heure était avancée, Madame G... allait se mettre au lit, et la femme de chambre, qu'avait caché le rideau de l'alcôve, en se précipitant vers sa maîtresse a détourné le coup. C'est cette digne jeune fille qui a eu la main presque entièrement coupée par la lame.
L'un et l'autre de ces meurtriers sont sous la main de la justice.

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Paris offre en ce moment un spectacle aussi curieux que remarquable. Un magnifique PANORAMA des INDES fait passer tous les jours devant les yeux des spectateurs les lieux les plus célèbres de ce pays admirable. On y voit paraître dans toute leur vérité et leur grandeur: Delhi, la ville sainte des Indiens et la capitale des Mogols; Cawnpore, où viennent de se passer de si terribles événements; le château de Bithoor, séjour de Nena-Sahib et dont l'incendie est reproduite dans toute sa majestueuse horreur, ainsi que tous les sites les plus importants de cette partie du monde. Ce panorama emprunte encore un nouvel intérêt de la guerre actuelle, et attire tous les jours un grand nombre de spectateurs. Boulevard des Italiens, 8, maison Robert Houdin.

                                                                                                                       Paul de Couder.

Journal du dimanche, 17 janvier 1858.

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