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jeudi 28 mai 2015

Les armées étrangères: Belgique.

Les armées étrangères.
               Belgique


Depuis 1831, la Belgique jouit du bénéfice de la neutralité; mais les conventions diplomatiques qui le lui ont assuré stipulent que cette neutralité cesserait d'être un élément de sécurité pour les Etats voisins, si le royaume venait à manquer des moyens nécessaires pour la faire respecter, c'est à dire s'il ne possédait point d'armée.
Cette armée n'est ni très nombreuse ni très forte. Elle ne compte pas dans ses rangs les jeunes gens des classes aisées, attendu qu'elles peuvent, moyennant le versement d'une somme en argent, se racheter de l'obligation de servir comme soldats.
La population (6 millions 1/2) fournit un contingent annuel de 45.000 hommes, mais il n'en est incorporé que de 12 à 13.000, c'est à dire moins du tiers! Il en résulte que, sur pied de guerre, l'armée active (8 classes) ne s'élèverait qu'à 100.000 hommes environ, auxquels s'ajouterait une réserve de cinq classes (35.000 hommes).
Il convient d'ajouter que, si cette force n'est pas considérable, on lui a ménagé un point d'appui extrêmement solide en créant, autour de la place d'Anvers, par la construction d'ouvrages extrêmement fortifiés, un vaste camp retranché, oeuvre de l'ingénieur de l'ingénieur Brialmont.



L'armement de l'infanterie est un fusil Mauser à répétition. L'artillerie vient d'adopter un canon à tir rapide (du système Cockerill-Nordenfeldt). Le nouveau matériel est actuellement en cours de fabrication.



La Belgique n'a point d'armée coloniale; mais elle prête des officiers et des soldats à l'Etat indépendant du Congo, placé sous la responsabilité personnelle du roi Léopold. Les troupes régulières et les milices de cet Etat peuvent être considérées comme appartenant, dans une certaine mesure, à l'armée belge.

Le Petit Français Illustré, n° 200, 26 septembre 1903.

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