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lundi 5 décembre 2016

Visite à l'hôpital Saint-Antoine.

Visite à l'hôpital Saint-Antoine.


M. Félix Faure est en train de devenir un président très populaire.
Albéric Second a dit: "La confiance, c'est comme l'ancienne garde nationale, cela ne se commande pas!" Je crois qu'il en est de même de la sympathie.
M. Casimir-Perier a fait d'énormes efforts pour plaire et n'y a jamais réussi. M. Félix Faure semble n'avoir qu'à se laisser aller, et tout le monde vient à lui.
On lui sait gré de tout, de ce qu'il a fait et de ce qu'il n'a pas fait.
D'être un homme correct jusqu'à l'élégance raffinée et d'avoir porté jadis le tablier de cuir et les sabots.
D'avoir été un homme politique distingué sans avoir prêté même à un soupçon.
On lui sait gré d'être resté fidèle et affable à ses amis, et Dieu sait s'il en a! Je vous défie, à Paris, de vous trouver au milieu de vingt personnes sans que l'une au moins s'écrie:
- Le président, mais c'est mon ami intime!
Enfin on lui sait gré de sa bonté pour les pauvres.
Dès son avènement, il a annoncé son intention de visiter tous les hôpitaux de Paris; il tient parole et partout laisse, en billets de banque, trace de son passage.




Il a commencé par l'hôpital Saint-Antoine avant d'aller au Val-de-Grâce. Nous avons tenu à donner à nos lecteurs un souvenir de sa première tournée charitable.

Le Petit Journal, dimanche 17 février 1895.

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