La vieille pantoufle des mariages américains.
Les réjouissances du mariage s'agrémentent en beaucoup de nos départements de vieux usages populaires qui ne manquent pas de pittoresque et font la joie des folkloristes.
C'est ainsi, que même aux environs de Paris, on voit encore des jeunes gens planter des maïs à la porte de la maison qu'habite leur fiancée et des violoneux tout enrubannés conduire allègrement les cortèges nuptiaux.
Les repas de noces surtout s'assaisonnent de petites scènes fort piquantes et ce n'est pas sans ennuis parfois que les mariés parviennent à se dérober aux félicitations malignes dont on les accable.
Il est des cas où les plaisanteries tournent à la persécution et rivalisent de mauvais goût.
Il est assez curieux de constater que des coutumes semblables se sont implantées en Amérique et que les jeunes civilisations des pays d'outremer s'appliquent à faire revivre nos symbolismes surannés.
En maintes contrées yankees, il est d'usage que les jeunes mariés apparaissent en costume de voyage au bal qui termine la fête.
Ils participent aux danses, puis, après quelques tours de valse, la mariée jette son bouquet de fleurs d'oranger à ses demoiselles d'honneur qui se battent pour l'attraper, car la tradition veut que celle qui le saisit au vol se marie dans l'année.
Pendant cette lutte, les mariés se précipitent vers la porte, tandis que les invités les poursuivent en leur jetant des poignées de riz. Ils en reçoivent de tous côtés, dans les yeux, dans la bouche, dans les cheveux. C'est une mitraillade en règle. L'usage le veut ainsi.
Nul, fût-il milliardaire, n'oserait s'y opposer.
Une voiture attend les mariés. Ils s'y jettent mais pas assez vite pour ne pas recevoir une vielle pantoufle, redoutable symbole des soumissions par lesquelles seront écartés les nuages qui pourraient troubler leur ciel matrimonial.
Derrière eux, la fête continue dans les flons-flons de l'orchestre et les bruyants vivats qui s'associent aux rasades de champagne.
Mon dimanche, revue populaire illustrée, 10 mai 1908.
Pendant cette lutte, les mariés se précipitent vers la porte, tandis que les invités les poursuivent en leur jetant des poignées de riz. Ils en reçoivent de tous côtés, dans les yeux, dans la bouche, dans les cheveux. C'est une mitraillade en règle. L'usage le veut ainsi.
Nul, fût-il milliardaire, n'oserait s'y opposer.
Une voiture attend les mariés. Ils s'y jettent mais pas assez vite pour ne pas recevoir une vielle pantoufle, redoutable symbole des soumissions par lesquelles seront écartés les nuages qui pourraient troubler leur ciel matrimonial.
Derrière eux, la fête continue dans les flons-flons de l'orchestre et les bruyants vivats qui s'associent aux rasades de champagne.
Mon dimanche, revue populaire illustrée, 10 mai 1908.
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