Le clos de Vougeot.
Les premières constructions faites dans cette célèbre parcelle du territoire national, consistent dans un grand cellier dont les subconstructions, encore existantes, annoncent l'architecture du XIIe siècle. Ce ne fut qu'en l'année MDLI, que dom Jean Loysier, abbé de Cîteaux, édifia le château d'un type sévère que l'on voit aujourd'hui, et dont nous offrons le dessin (vue du côté du nord).
Ce château, remarquable pas son caractère monumental, occupe la haute partie du clos. Sa principale façade est dirigée vers le nord.
Le clos de Vougeot, situé à trois lieues sud de Dijon et à une lieue nord de Nuits, présente une surface dont aucun arbre ne rompt la constante et monotone nudité. Il appartenait à l'opulente abbaye de Cîteaux. Vendu comme propriété nationale, à l'époque de la révolution, il passa par plusieurs mains, et enfin il est arrivé à celles de M. Ouvrard fils, qui le possède aujourd'hui avec la terre et le château de Gilly, la Romanée-Conti, le Chambertin, le Petit-Vougeot et le Clos du Roi, au Corton d'Aloxe.
La contenance de la propriété est de quarante-sept hectares, son exposition est celle d'E-S-E. Ses éléments géologiques ont pour base le sous-carbonate de chaux. M. Joseph Bard a fait sur le clos de Vougeot un écrit remarquable auquel nous empruntons ces détails.
Fagon, médecin de LouisXIV, contribua, dit-on, à établir la renommée devenue plus qu'européenne des vins du clos, en en conseillant l'usage à son royal malade. L'aristocratie des gourmets, pourtant, préfère de beaucoup, à ces vins, ceux de la Romanée-Conti, au territoire de Vosnes, première tête de Bourgogne.
Le magasin universel, août 1837.
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