La satire des mœurs par l'image.
Etre caricaturé, ce fut, au XIXe siècle, le sort de tous ceux qui occupèrent l'opinion. On peut en juger par les quatre amusants portraits-charges ci-dessous, qui évoquent trois époques et trois régimes différents:
"L'homme qui rit" (Thiers), par André Gill.
Deux charges de Louis-Philippe, par Daumier.
Le sultan dépossédé, Abd-ul-Hamid, par Jean Veber.
Pas de tête couronnée qui n'ait tenté la verve des caricaturistes. Cette "Reine Victoria", par Léandre, est un chef-d'oeuvre du genre. (Journal "Le Rire")
Scène parisienne: "Le verdict du bon maître". Dessin d'Albert Guillaume.
"C'est un de mes amis qui a fait mon portrait... Mon cher maître, je désirerais tant avoir votre avis avant de l'envoyer au Salon...
- Au Salon! Moi, je l'enverrais plutôt au grenier!"
Scène de province: "Passé dix heures...". Dessin de Huard.
"Dites donc, Séraphin, quand vous rentrez aussi tard du cercle, qu'est-ce que vous dites à votre femme?
- Oh, pas grand chose: Bonsoir, ma chérie, ou quelque chose comme ça... Mais elle dit le reste!"
"A malice, malice et demie". Par Ricardo Florès.
"Salut, la mère aux moules!
- Bonjou, bonjou, mon fieu!..."
Le bon compliment.
"Mais, madame, vous paraissez dix-sept ans avec votre moustache à peine naissante!"
Dessin d'Abel Faivre.
Les enfants terribles, par Gavarni.
"Maman... C'est Mossieu... Tu sais, ce mossieu qui a ce nez...!"
Triomphe du botaniste, par Daumier.
"Tenez, flairez-moi ça, une rose qui sent la rhubarbe! Voilà une fleur dont je suis fier!"
Lectures pour Tous, 1908.
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