Les étrangleurs de Londres.
Un des procédés les plus familiers de nos Apaches nationaux, en mal d'agression nocturne, est le "coup du père François"* qui se pratique avec un foulard. Les bandits de Londres ont aussi leur truc favori, l'attaque au lasso. Elle est singulièrement redoutable, car la longueur de la courroie de corde ou de cuir qui vous enserre inopinément le cou, paralyse toute défense. Les étrangleurs de Londres, aussi habiles que des cowboys au lancement du lasso, procèdent en toute sécurité; cachés derrière un arbre ou dans le renfoncement d'une porte, malheur au promeneur isolé! La courroie siffle dans l'ombre et étreint la gorge: on peut périr en quelques minutes par strangulation.
Les honnêtes gens exposés à rentrer tard, ont trouvé un moyen de "self-defense" assez original et qui consiste en un mince collier d'acier qu'ils se passent autour du cou, par-dessus le faux col. Cet appareil déjoue les ruses des malandrins: le lasso n'a plus d'effet sur le collier et on s'en débarrasse facilement.
Il est fréquent, à la sortie des théâtres, de voir des gentlemen en habit mettre leur collier en place. Ganté de velours, il semble de loin une cravate et passe inaperçu. Un bon pistolet à répétition complète l'armement.
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 19 août 1906.
* Nota de célestin Mira:
* Le coup du père François:
Le coup du Père François. |
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