Théodore Botrel.
Si vous ne connaissez pas Théodore Botrel, vous connaissez sûrement la Paimpolaise*, cette romance dont le refrain a déjà usé plusieurs centaines d'orgues de Barbarie. La Paimpolaise est, du moins, quant aux paroles, l'oeuvre du chansonnier Botrel.
Il aurait bâti l'église Notre-Dame qu'il n'en serait pas plus fier.
La vieille Bretagne a trouvé son expression dans la voix mâle et assurée de Théodore Botrel.
Comme son nom l'indique, M. Botrel est un enfant d'Armorique. La ville de Dinan devrait se glorifier davantage, l'ingrate! de lui avoir donné le jour. Ses origines, comme celles de tous nos grands hommes, furent modestes. Il appartenait à une famille où l'on était forgeron de père en fils. Sorti de l'école à treize ans, il travailla comme apprenti serrurier. C'était déjà plus relevé que la forge.
La serrurerie le mena à la chanson et la chanson à la politique. Par quels mystérieux détours? Les ajoncs le chuchotent entre eux, mais le public doit l'ignorer et ne croire qu'au mérite du plus déraciné des chanteurs montmartrois.
A quinze ans, M. Botrel obtenait le premier prix du Concours de la Lice chansonnière avec une poésie intitulée: Mon épée, ma plume et mon verre. Peu de temps après, il offrit le tout à M. Denormandie*, sénateur, qui le prit comme secrétaire. Alors commença pour le barde en herbe une période de recueillement, au cours de laquelle il prit les armes dans une caserne de Rennes et fut employé à l'administration des Chemins de fer du P-L-M.
C'est en 1895, à vingt sept ans, qu'il chanta pour la première fois ses couplets en public, au cabaret du Chien Noir*, où l'avaient conduit Jouy*, Delmet* et leurs amis.
La tentative lui ayant été favorable, il s'engagea complètement dans cette nouvelle carrière et quitta bientôt la trop peu poétique administration des Chemins de fer.
Il se mit à chanter la Bretagne, c'était entre elle et lui, un pacte tacite: elle fournissait les airs et lui les paroles; les profits étaient pour lui, la gloire pour tous deux.
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 10 juin 1906.
Il aurait bâti l'église Notre-Dame qu'il n'en serait pas plus fier.
La vieille Bretagne a trouvé son expression dans la voix mâle et assurée de Théodore Botrel.
Comme son nom l'indique, M. Botrel est un enfant d'Armorique. La ville de Dinan devrait se glorifier davantage, l'ingrate! de lui avoir donné le jour. Ses origines, comme celles de tous nos grands hommes, furent modestes. Il appartenait à une famille où l'on était forgeron de père en fils. Sorti de l'école à treize ans, il travailla comme apprenti serrurier. C'était déjà plus relevé que la forge.
La serrurerie le mena à la chanson et la chanson à la politique. Par quels mystérieux détours? Les ajoncs le chuchotent entre eux, mais le public doit l'ignorer et ne croire qu'au mérite du plus déraciné des chanteurs montmartrois.
A quinze ans, M. Botrel obtenait le premier prix du Concours de la Lice chansonnière avec une poésie intitulée: Mon épée, ma plume et mon verre. Peu de temps après, il offrit le tout à M. Denormandie*, sénateur, qui le prit comme secrétaire. Alors commença pour le barde en herbe une période de recueillement, au cours de laquelle il prit les armes dans une caserne de Rennes et fut employé à l'administration des Chemins de fer du P-L-M.
C'est en 1895, à vingt sept ans, qu'il chanta pour la première fois ses couplets en public, au cabaret du Chien Noir*, où l'avaient conduit Jouy*, Delmet* et leurs amis.
La tentative lui ayant été favorable, il s'engagea complètement dans cette nouvelle carrière et quitta bientôt la trop peu poétique administration des Chemins de fer.
Il se mit à chanter la Bretagne, c'était entre elle et lui, un pacte tacite: elle fournissait les airs et lui les paroles; les profits étaient pour lui, la gloire pour tous deux.
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 10 juin 1906.
* Nota de Célestin Mira:
* La Paimpolaise:
* M. Denormandie:
Louis-Jules-Ernest Denormandie, avoué de la famille d'Orléans, gouverneur de la Banque de France, sénateur inamovible de 1876 à 1902. |
* Cabaret du Chien Noir:
* Jules Jouy:
Jules Jouy, goguettier, poète et chansonnier montmartrois. |
*Paul Delmet:
Paul, Julien Delmet. |
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