Les troupes coloniales à l'Exposition universelle.
Nous avons déjà parlé des troupes coloniales qui font la garde du Palais et des temples exotiques de l'Exposition à l'Esplanade des Invalides.
Nous publions aujourd'hui quelques curieux portraits de ces soldats indigènes.
Leur service est peu chargé: on les amuse comme on peut; on les a conduit l'autre jour au Châtelet, et quoique émerveillés du spectacle, ils lui préfèrent de beaucoup le théâtre annamite.
Libres de deux jours l'un, ils sont casernés, ainsi que les cipayes de l'Inde, les tirailleurs sénégalais, les spahis et autres soldats coloniaux à l'Ecole militaire.
Nous avons eu la curiosité de visiter leur quartier, et la chose en vaut la peine.
Dans ce bâtiment dont les fenêtres donnent sur la cour Lecler-Almandet, sont logés tous les soldats étrangers venus à Paris pour l'Exposition: sur les postes du long couloir où s'ouvrent les chambres sont inscrits les noms de Madagascar, du Luxembourg, de Monaco, de la République Argentine, des Etats-unis, du Vénézuéla... etc.;
on entend là les commandements les plus insolites et l'on y rencontre les uniformes les plus imprévus.
Et cette caserne internationale fait, dans ce coin de l'Ecole militaire, une sorte de république universelle ou fraternisent les hommes de guerre venus de tous les pays pour assister à notre grande fête de la paix.
Le petit Moniteur illustré, dimanche 28 juillet 1889.
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