Garnement.
Primitivement, on disait garniment, et Ménage s'élève contre cette prononciation qui s'était conservée de son temps. Elle explique pourtant le sens de vêtement que ce terme a conservé jusqu'au douzième ou treizième siècle: Garniment, ce qui garnit, ce qui revêt.
Le chroniqueur de Saint-Gall dit en parlant de Charlemagne:
"Il se vestait à la manière des Francs et portait l'hiver un garniment foré de peaux de loutre ou de martre."
Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on juge l'homme sur l'habit. En le voyant mal vêtu on aura critiqué son mauvais garniment ou garnement, et comme un homme mal vêtu ne peut être qu'un drôle, drôle s'est insensiblement trouvé avoir un synonyme dans garnement.
Le Musée universel, revue illustrée hebdomadaire, premier semestre 1874.
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