Crinoline.
Vers 1840, un M. Oudinot, qui a mis sa gloire à baptiser des sous-jupe que ses contemporaines n'ont pas oubliées, fut pris d'un tel enthousiasme pour le crin, qu'il ne rêva rien de moins que d'en vêtir ses concitoyens de la tête aux pieds.
Cet industriel, persuadé que l'ère du crin était arrivée, se mit à confectionner avec une ardeur incroyable des casquettes, des cols, des habits, des chapeaux de femme, des rubans, des rabats, des chasubles, des jupons, des corsets, le tout du crin le plus pur.
Au milieu de cette crinolade, les cols eurent un demi-succès; quand aux jupons, ils furent l'objet d'une telle faveur que le nom général de crinoline en est resté à tous les appareils, soit en étoffe, soit même en métal, qui servent à développer d'une manière factice les hanches de nos élégantes; au point que M. Littré a pu enregistrer cette hérésie philologique: "une crinoline d'acier".
Le Musée universel, revue illustrée hebdomadaire, premier semestre 1874.
Le Musée universel, revue illustrée hebdomadaire, premier semestre 1874.
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