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vendredi 1 mars 2019

Le bon genre.

Le bon genre.


La danse.


La danse du Schall. 1813.

Une robe qui descend à mi-jambe, permet aux petites filles de courir et de folâtrer; et pour joindre la décence à la commodité, elles portent un pantalon jusqu'à ce qu'elles aient atteint l'âge de dix ou onze ans.
Le même système d'aisance et de simplicité préside à la toilette des petits garçons; et soit que leur costume retrace les modes polonaises ou turques, il est toujours favorable à la course.



Mademoiselle  Busc et Monsieur Corset. 1819.

Pour se faire une taille mince, il y a des jeunes gens qui, comme les femmes, mettent aujourd'hui des corsets.




La Walse. 1801.

La Walse est une danse allemande dont nos françaises raffolent.
Tantôt les danseurs se tiennent embrassés par le milieu du corps, tantôt enlacés. Quinze, vingt, quelquefois trente groupes tournoyans, suivent à la fois une direction circulaire. Dans cette danse le danseur est comme le pivot du groupe en action.





La Trémis, contredanse. 1805.

Cette danse porte le nom de celui qui en est l'inventeur. Triste célébrité! la manie des pirouettes a détraqué sa tête; il est mort à Charenton.






La Sauteuse. 1806.

Les pieds rasent la terre mais ne la quittent pas; une main ne lâche que ce que l'autre reprend; un trait ne se dérobe que pour dévoiler un attrait.






Furioso, ou la contredanse sur quatre cordes, 1807.

Les danseuses de cordes ont à peu près adopté le costume des Lacédémoniennes; une gaze légère leur sert de jupe, et les pirouettes sans fin qui soulèvent ce vêtement les font paraître presque nues. Les hommes, avec leur trousse, qui descend à peine à mi-cuisse, rendent aussi les spectateurs juges de la beauté de leurs formes.






Les contrastes, 1806.

Quelle inconséquence! On environne de soins une jeune personne pour la garantir des propos flatteurs; et, conduite au bal, le langage des yeux lui prouve qu'elle est trouvée charmante: cette main qu'un homme ne devait pas toucher est cependant touchée et même pressée par une heureuse main.






Les trois grâces du ballet de...., 1807.

Chaque mouvement trahit une forme: les bras, les épaules, la gorge, les jambes, les pieds sont nus ou le paraissent.





L'incomparable Ravel, 1808.

Un seul théâtre est rempli à Paris, et c'est celui où l'incomparable Ravel (1), le rival de l'illustre Furioso, fait ses exercices sur la corde tendue. En vérité, ce qui est bizarre et ridicule devient si facilement à la mode que je crains que de l'amour de l'artiste on ne passe à l'amour de l'art, et que nos jeunes Parisiens, peu contents de battre des entrechats sur un parquet, n'aspirent à la gloire de danser sur la corde.

(1) Ce titre d'incomparable, Ravel le doit au triomphe qu'il vient d'obtenir sur Furioso, qui lui avait proposé un défi.




La poule, 1810.

La Poule est une contredanse gaie, animée, où l'on s'amuse avec décence, où l'on brille sans prétention.



Coriphée d'un bal paré, 1806.

Que dire de ces culottes à mille plis et de ces habits larges qui tombent carrément avec si peu de grâce que s'ils étaient pendus à un porte-manteau?
Les inventeurs des modes ne sont pas ceux qui les portent, mais bien les tailleurs, les marchands. De là, le mauvais goût et l'inconvenance de quelques vêtemens. Commode ou non, quand une forme d'habit existe depuis quelque temps, il faut qu'elle soit changée, et, pour le profit du vendeur, que l'on passe d'un extrême à l'autre.


Observations sur les Modes et les Usages de Paris, abbé Pierre de la Mésangère, professeur de belles-lettres et de philosophie au collège de La Flèche; (source BNF)

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