Une nouvelle machine à laver le linge.
Le lavage mécanique du linge pénètre très difficilement dans les ménages; on lui préfère toujours le travail manuel, cependant bien long et aussi nuisible au linge fin que celui qu'effectuent les bonnes machines. C'est le résultat d'une routine invétérée dont les ménagères finiront par s'affranchir lorsqu'elles seront persuadées qu'elle y ont tout intérêt; mais les réformes s'opèrent très lentement, en France surtout.
La nouvelle laveuse Karin, importés des pays du Nord où, paraît-il, elle est très répandue, ne comporte aucun organe compliqué.
Intérieur de la machine. |
Elle se compose d'un cuvier en chêne dont le fond et les parois intérieures sont cannelés. Au centre une hélice amovible, formée d'ailettes disposées en croix, est montée sur un axe vertical placé au centre du cuvier, et actionné à la base par un jeu de pignons et une crémaillère. Un levier agit sur ce mécanisme par l'intermédiaire d'un arbre vertical; l'hélice est alors animée d'un mouvement oscillatoire et l'action des ailettes produit une mousse rapide et abondante de lessive.
On commence par verser de l'eau chaude dans le cuvier, puis on y ajoute de la lessive, ou carbonate, ou du savon. On dispose ensuite le linge entre les ailettes de l'hélice en distribuant les pièces selon leur grandeur, on ajoute du savon, on ferme le couvercle, puis on balance le levier, lentement d'abord, puis un peu plus vite, pendant cinq minutes environ. Il ne reste plus qu'à enlever le linge et à essorer.
La machine Karin. |
Naturellement, il est indispensable de ne pas mettre une trop grande quantité de linge à la fois dans la machine; il faut également éviter de la tasser, sans quoi il se roulerait en boule et ne se nettoierait plus.
Ce système de machine peut être également construit pour servir dans les établissements importants et les blanchisseries; le principe reste le même mais alors la commande s'effectue mécaniquement par une courroie.
Les machines à laver Karin sont en vente chez M. Ed. Guichard, 5, boulevard de Strasbourg, Paris.
La Nature, Revue des Sciences et de leurs Applications aux Arts et à l'Industrie, 13 juin 1908.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire