Les épingles.
On dansait chez Albertine. Une sauterie: rien de plus. On était une quinzaine, tant hommes que femmes, et après le thé, où on n'avais bu que du champagne, on avait voulu faire deux tours de valse. Une de ces dames avait ouvert le piano, un de ces messieurs s'y était assis*, et, trouvant le moyen de faire avec dix doigts vingt fausses notes, tapotait l'Erinnerung an Josef Strauss (Souvenir à Joseph Strauss) de Fahrbach*.
- Vous ne dansez pas, Léonce? demanda Albertine, s'avançant vers un jeune homme qui, debout, appuyé contre un des angles du salon, regardait le monocle à l’œil et la cigarette à la bouche, les couples échauffés et un peu chancelants des danseurs*.
- Non.
- Pourquoi? reprit Albertine. Puis, avisant le monocle de Léonce et le lui ôtant de l’œil d'un revers de main: - Enlevez donc ça, mon cher! Vous finirez par n'y plus voir que d'un œil.
- Si c'est celui qui vous regarde, dit Léonce, qu'est-ce que ça fait?
- Vous avez de l'esprit!
- J'ai celui qu'on me donne, mais ça ne m'enrichit guère.
- Venez vous asseoir là, près de moi, et, puisque vous ne voulez pas valser, causons.
Albertine était une belle brune de vingt-six ans, grande, faire merveilleusement, avec des yeux à incendier tous les cœurs et des lèvres à étouffer tous les incendies; la main longue, effilée, le poignet fin, bien attaché; le pied cambré et minuscule, la taille souple, se développant sur deux puissantes hanches: une créature digne de la couche d'un prince d'Este* ou d'un cardinal Bembo*.
- Donnez-moi une cigarette, dit-elle à Léonce en interrompant la conversation commencée.
- Voilà. Elles ne valent probablement pas celles de Marillot.
Albertine regarda le jeune homme.
- Pourquoi me dites-vous cela? demanda-t-elle?
- Parce que je le crains, répondit-il, en souriant.
- Ce n'est pas là votre pensée.
Elle continuait à le regarder fixement. Lui, toujours souriant, reprit:
- Ce qui vient de l'objet aimé...
- Vous croyez que j'aime Marillot?
Elle eut un petit éclat de rire sec, plein d'un arrogant mépris.
- Le bruit en a couru dans Landerneau, reprit Léonce, et assez fort même.
- Si fort qu'il vous a tous attrapés.
- Voyons, vous ne nierez pas que vous avez eu un caprice pour lui?
- C'est possible... En tous cas, c'est un rude serin.
- Bah? ... contez-moi ça.
- Vous y tenez? soit! Eh bien! oui, je m'étais toquée de ce garçon-là... je ne sais trop pourquoi.
- Moi, je ne le sais pas du tout.
- Oh! ne vous fatiguez pas à l'éreinter; il m'est si indifférent! à présent!... Mais alors, je le trouvais gentil, avec sa petite moustache blonde, soigneusement frisée, et ses yeux de jeune premier qui en disent plus qu'ils n'en savent.
- Je vous ferai remarquer qu'en ce moment ce n'est pas moi qui l'éreinte.
- C'est qu'aussi lorsque j'y repense!... Tenez, c'était un soir comme celui-ci: j'avais quelques amis chez moi, et, comme bien vous pensez, il était un de ceux-là. Maintes fois il m'avait semblé s'enhardir, et puis... (Est-ce mon air qui l'effarouchait? Il n'avait cependant rien de terrible, bien au contraire). Quoi qu'il en soit...
- Notre ami rompait?... C'est un terme d'escrime qui signifie: reculer d'un pas.
- D'un grand pas. Alors, quand j'ai vu ça, je l'ai forcé à faire un tour de valse avec moi; à un moment donné, j'ai mis le pied sur ma jupe et je me suis écriée: "Vous venez de déchirer ma robe!" Et comme il s'était arrêté et me regardait tout décontenancé: " Ça ne fait rien, ai-je ajouté; avec trois ou quatre épingles il n'y paraîtra plus; j'en ai dans ma chambre, venez les chercher avec moi." Je le pris par la main et l'entraînai.
- Inutile de me conter la suite, dit Léonce, elle se devine: la chambre était obscure.
- Entièrement.
- C'était on ne peut plus clair.
- Pas pour lui, car il sortit des allumettes de sa poche et en alluma une.
- L'imbécile! A votre place, j'aurais soufflé l'allumette.
- Ma foi, non. Et puis ça n'aurait servi à rien: il en avait une boîte pleine.
- Vous avez voulu la lui économiser. Je comprends ça.
Pendant le cours de cette conversation, la soirée avait pris une animation de plus en plus marquée; ce n'étaient alors qu'exclamations bruyantes, éclats de rire, cris désordonnés; les coupes s'emplissaient de nouveau de champagne, les têtes de vapeurs; les regards se troublaient. La danse continuait dans un échevèlement bizarre; A la valse, avait succédé une polka*; les fausses notes du piano amenaient maintenant quelques faux pas.
Albertine, toujours assise près de Léonce, s'était insensiblement rapprochée; son épaule frôlait celle de son voisin, s'y appuyait presque. Elle se fit servir du champagne*; porta la coupe à ses lèvres et la lui passa, puis elle lui demanda de polker avec elle, le fit rasseoir à ses côtés, se reprenant à causer avec lui dans une plus grande liberté de paroles et d'allure. Tout à coup elle jeta un léger cri.
- Qu'avez-vous, lui dit Léonce.
- Je viens de me piquer, je ne sais comment... une épingle placée dans mon corsage probablement.
- Voyons ce doigt.
Elle mit sa main dans celle du jeune homme. Il examina attentivement, la tournant et la retournant, cette mignonne main.
- Je ne vois rien, dit-il.
- Mais si... là... Aie... Qu'est-ce que je pourrais bien mettre dessus?
- Ma foi, je ne sais trop; du taffetas d'Angleterre*.
- Vous avez raison; je dois en avoir dans ma chambre. Soyez gentil et venez avec moi.
Elle se leva; il la suivit.
Elle le fit entrer et ferma aussitôt la porte derrière lui.
- Diable! fit-il, mais on n'y voit goutte;
- Ça ne fait rien; je sais à peu près où ça se trouve. Donnez-moi la main, je vais vous guider.
Il se laissa faire, et ils avancèrent tous deux lentement, à tâtons.
- Tenez-moi ferme, n'ayez pas peur... Je crois que nous y sommes.
A son tour il avança la main, se heurta à un meuble, le palpa.
- Mais non, dit-il, c'est le lit.
- Ah! c'est juste.
Ils se remirent à chercher, plus lentement encore, l'un contre l'autre toujours, la main dans la main. A un moment, elle faillit tomber; il dut la retenir dans ses bras.
- Vous ne vous êtes pas fait de mal?... Attendez; laissez-moi faire.
Il la quitta, allant par la chambre pas par pas, les bras tendus, trébuchant dans les meubles qu'il rencontrait.
- Ah! s'écria-t-il, nous sommes sauvés.
Une lueur jaillit des ténèbres et éclaira la pièce. Sur la cheminée, il avait trouvé des allumettes et allumé une bougie.
Albertine, droite au milieu de la chambre, avait redressé la tête et le regardait, l’œil narquois, la lèvre légèrement relevée par un pli moqueur.
- Eh bien! vous restez là? lui demanda naïvement Léonce. Et le taffetas?
- Oh! répondit-elle avec un imperceptible mouvement de la tête, je viens de me rappeler qu'il ne m'en restait pas. D'ailleurs la piqûre ne se sent plus, et me voici guérie. Je ne vous en remercie pas moins.
- Il n'y a pas de quoi, dit-il en s'inclinant galamment.
- C'est vrai, répliqua-t-elle.
Et ils repassèrent dans le salon.
A quelque temps de là, Léonce rencontra sur le boulevard un de ses amis qui lui demanda depuis quelle époque il était brouillé avec Albertine.
- Brouillé? s'écria-t-il. Qui vous a fait ce conte?
- Elle-même.
- Albertine? Allons donc! a quel propos?
- Je l'ignore. Elle prétend... Faut-il vous le répéter?
- Je vous prie.
- Eh bien! Elle prétend que vous êtes...
- Que je suis?
- Un rude serin.
- Moi?... Il resta abasourdi un instant, puis, éclatant de rire: -Eh! mon cher, vous avez confondu; elle parlait de Marillot.
- Cependant je vous assure...
- Je vous dis que si... Je le sais bien, puisqu'elle m'a conté l'histoire. Figurez-vous que cet imbécile... Elle l'emmène un soir, sans lumière, dans sa chambre, sous le prétexte de chercher des épingles; et qu'est-ce qu'il fait? Il allume des allumettes!
- Pas possible!
- Hein! on n'est pas bête comme ça? Aussi, elle lui a signalé son congé. Quant à moi, je suis au mieux avec elle. Au thé qu'elle a donné, il n'y a pas quinze jours, elle s'est montrée charmante pour moi; nous avons dansé, causé, bavardé, dit mille folies; elle m'a fait boire dans la coupe où elle venait de tremper ses lèvres... et, tenez, un détail qui me revient à l'esprit: elle s'est piquée au doigt et elle m'a conduit dans sa chambre pour y chercher du taffetas d'Angleterre. Il y faisait même assez noir dans sa chambre;
- Et vous avez allumé? dit l'ami avec un certain sourire.
- Naturellement, j'ai... Puis sur un autre ton: - Mais oui, au fait, j'ai allumé.
Il s'interrompit, poussa un cri de colère.
- Ah! sapristi!
La vérité venait de surgir devant lui. Comment n'avait-il pas compris l'autre soir? et lui qui à l'instant venait de traiter Marillot d'imbécile!
Il prit la main de son ami;
- Quand vous verrez Albertine, dit-il avec un soupir, dites-lui de ma part qu'elle a raison. Oh! oui, je suis un serin: la cage était charmante, elle m'était ouverte, et je n'y suis pas entré;
Aug. Erhard.
La Vie populaire, dimanche 17 mai 1885.
- Vous ne dansez pas, Léonce? demanda Albertine, s'avançant vers un jeune homme qui, debout, appuyé contre un des angles du salon, regardait le monocle à l’œil et la cigarette à la bouche, les couples échauffés et un peu chancelants des danseurs*.
- Non.
- Pourquoi? reprit Albertine. Puis, avisant le monocle de Léonce et le lui ôtant de l’œil d'un revers de main: - Enlevez donc ça, mon cher! Vous finirez par n'y plus voir que d'un œil.
- Si c'est celui qui vous regarde, dit Léonce, qu'est-ce que ça fait?
- Vous avez de l'esprit!
- J'ai celui qu'on me donne, mais ça ne m'enrichit guère.
- Venez vous asseoir là, près de moi, et, puisque vous ne voulez pas valser, causons.
Albertine était une belle brune de vingt-six ans, grande, faire merveilleusement, avec des yeux à incendier tous les cœurs et des lèvres à étouffer tous les incendies; la main longue, effilée, le poignet fin, bien attaché; le pied cambré et minuscule, la taille souple, se développant sur deux puissantes hanches: une créature digne de la couche d'un prince d'Este* ou d'un cardinal Bembo*.
- Donnez-moi une cigarette, dit-elle à Léonce en interrompant la conversation commencée.
- Voilà. Elles ne valent probablement pas celles de Marillot.
Albertine regarda le jeune homme.
- Pourquoi me dites-vous cela? demanda-t-elle?
- Parce que je le crains, répondit-il, en souriant.
- Ce n'est pas là votre pensée.
Elle continuait à le regarder fixement. Lui, toujours souriant, reprit:
- Ce qui vient de l'objet aimé...
- Vous croyez que j'aime Marillot?
Elle eut un petit éclat de rire sec, plein d'un arrogant mépris.
- Le bruit en a couru dans Landerneau, reprit Léonce, et assez fort même.
- Si fort qu'il vous a tous attrapés.
- Voyons, vous ne nierez pas que vous avez eu un caprice pour lui?
- C'est possible... En tous cas, c'est un rude serin.
- Bah? ... contez-moi ça.
- Vous y tenez? soit! Eh bien! oui, je m'étais toquée de ce garçon-là... je ne sais trop pourquoi.
- Moi, je ne le sais pas du tout.
- Oh! ne vous fatiguez pas à l'éreinter; il m'est si indifférent! à présent!... Mais alors, je le trouvais gentil, avec sa petite moustache blonde, soigneusement frisée, et ses yeux de jeune premier qui en disent plus qu'ils n'en savent.
- Je vous ferai remarquer qu'en ce moment ce n'est pas moi qui l'éreinte.
- C'est qu'aussi lorsque j'y repense!... Tenez, c'était un soir comme celui-ci: j'avais quelques amis chez moi, et, comme bien vous pensez, il était un de ceux-là. Maintes fois il m'avait semblé s'enhardir, et puis... (Est-ce mon air qui l'effarouchait? Il n'avait cependant rien de terrible, bien au contraire). Quoi qu'il en soit...
- Notre ami rompait?... C'est un terme d'escrime qui signifie: reculer d'un pas.
- D'un grand pas. Alors, quand j'ai vu ça, je l'ai forcé à faire un tour de valse avec moi; à un moment donné, j'ai mis le pied sur ma jupe et je me suis écriée: "Vous venez de déchirer ma robe!" Et comme il s'était arrêté et me regardait tout décontenancé: " Ça ne fait rien, ai-je ajouté; avec trois ou quatre épingles il n'y paraîtra plus; j'en ai dans ma chambre, venez les chercher avec moi." Je le pris par la main et l'entraînai.
- Inutile de me conter la suite, dit Léonce, elle se devine: la chambre était obscure.
- Entièrement.
- C'était on ne peut plus clair.
- Pas pour lui, car il sortit des allumettes de sa poche et en alluma une.
- L'imbécile! A votre place, j'aurais soufflé l'allumette.
- Ma foi, non. Et puis ça n'aurait servi à rien: il en avait une boîte pleine.
- Vous avez voulu la lui économiser. Je comprends ça.
Pendant le cours de cette conversation, la soirée avait pris une animation de plus en plus marquée; ce n'étaient alors qu'exclamations bruyantes, éclats de rire, cris désordonnés; les coupes s'emplissaient de nouveau de champagne, les têtes de vapeurs; les regards se troublaient. La danse continuait dans un échevèlement bizarre; A la valse, avait succédé une polka*; les fausses notes du piano amenaient maintenant quelques faux pas.
Albertine, toujours assise près de Léonce, s'était insensiblement rapprochée; son épaule frôlait celle de son voisin, s'y appuyait presque. Elle se fit servir du champagne*; porta la coupe à ses lèvres et la lui passa, puis elle lui demanda de polker avec elle, le fit rasseoir à ses côtés, se reprenant à causer avec lui dans une plus grande liberté de paroles et d'allure. Tout à coup elle jeta un léger cri.
- Qu'avez-vous, lui dit Léonce.
- Je viens de me piquer, je ne sais comment... une épingle placée dans mon corsage probablement.
- Voyons ce doigt.
Elle mit sa main dans celle du jeune homme. Il examina attentivement, la tournant et la retournant, cette mignonne main.
- Je ne vois rien, dit-il.
- Mais si... là... Aie... Qu'est-ce que je pourrais bien mettre dessus?
- Ma foi, je ne sais trop; du taffetas d'Angleterre*.
- Vous avez raison; je dois en avoir dans ma chambre. Soyez gentil et venez avec moi.
Elle se leva; il la suivit.
Elle le fit entrer et ferma aussitôt la porte derrière lui.
- Diable! fit-il, mais on n'y voit goutte;
- Ça ne fait rien; je sais à peu près où ça se trouve. Donnez-moi la main, je vais vous guider.
Il se laissa faire, et ils avancèrent tous deux lentement, à tâtons.
- Tenez-moi ferme, n'ayez pas peur... Je crois que nous y sommes.
A son tour il avança la main, se heurta à un meuble, le palpa.
- Mais non, dit-il, c'est le lit.
- Ah! c'est juste.
Ils se remirent à chercher, plus lentement encore, l'un contre l'autre toujours, la main dans la main. A un moment, elle faillit tomber; il dut la retenir dans ses bras.
- Vous ne vous êtes pas fait de mal?... Attendez; laissez-moi faire.
Il la quitta, allant par la chambre pas par pas, les bras tendus, trébuchant dans les meubles qu'il rencontrait.
- Ah! s'écria-t-il, nous sommes sauvés.
Une lueur jaillit des ténèbres et éclaira la pièce. Sur la cheminée, il avait trouvé des allumettes et allumé une bougie.
Albertine, droite au milieu de la chambre, avait redressé la tête et le regardait, l’œil narquois, la lèvre légèrement relevée par un pli moqueur.
- Eh bien! vous restez là? lui demanda naïvement Léonce. Et le taffetas?
- Oh! répondit-elle avec un imperceptible mouvement de la tête, je viens de me rappeler qu'il ne m'en restait pas. D'ailleurs la piqûre ne se sent plus, et me voici guérie. Je ne vous en remercie pas moins.
- Il n'y a pas de quoi, dit-il en s'inclinant galamment.
- C'est vrai, répliqua-t-elle.
Et ils repassèrent dans le salon.
A quelque temps de là, Léonce rencontra sur le boulevard un de ses amis qui lui demanda depuis quelle époque il était brouillé avec Albertine.
- Brouillé? s'écria-t-il. Qui vous a fait ce conte?
- Elle-même.
- Albertine? Allons donc! a quel propos?
- Je l'ignore. Elle prétend... Faut-il vous le répéter?
- Je vous prie.
- Eh bien! Elle prétend que vous êtes...
- Que je suis?
- Un rude serin.
- Moi?... Il resta abasourdi un instant, puis, éclatant de rire: -Eh! mon cher, vous avez confondu; elle parlait de Marillot.
- Cependant je vous assure...
- Je vous dis que si... Je le sais bien, puisqu'elle m'a conté l'histoire. Figurez-vous que cet imbécile... Elle l'emmène un soir, sans lumière, dans sa chambre, sous le prétexte de chercher des épingles; et qu'est-ce qu'il fait? Il allume des allumettes!
- Pas possible!
- Hein! on n'est pas bête comme ça? Aussi, elle lui a signalé son congé. Quant à moi, je suis au mieux avec elle. Au thé qu'elle a donné, il n'y a pas quinze jours, elle s'est montrée charmante pour moi; nous avons dansé, causé, bavardé, dit mille folies; elle m'a fait boire dans la coupe où elle venait de tremper ses lèvres... et, tenez, un détail qui me revient à l'esprit: elle s'est piquée au doigt et elle m'a conduit dans sa chambre pour y chercher du taffetas d'Angleterre. Il y faisait même assez noir dans sa chambre;
- Et vous avez allumé? dit l'ami avec un certain sourire.
- Naturellement, j'ai... Puis sur un autre ton: - Mais oui, au fait, j'ai allumé.
Il s'interrompit, poussa un cri de colère.
- Ah! sapristi!
La vérité venait de surgir devant lui. Comment n'avait-il pas compris l'autre soir? et lui qui à l'instant venait de traiter Marillot d'imbécile!
Il prit la main de son ami;
- Quand vous verrez Albertine, dit-il avec un soupir, dites-lui de ma part qu'elle a raison. Oh! oui, je suis un serin: la cage était charmante, elle m'était ouverte, et je n'y suis pas entré;
Aug. Erhard.
La Vie populaire, dimanche 17 mai 1885.
* Nota de Célestin Mira:
* Jeune homme au piano, de Gustave Caillebotte.
* Erinnerung an Josef Strauß, Walzer op.53 von Philipp Fahrbach Sohn.
* Danse à la ville, de Pierre, Auguste Renoir:
* Famille d'Este: Este est une petite commune de la province de Padoue. La maison d'Este a établi une des dynasties nobiliaires les plus importantes d'Italie.
Francesco d'Este von Rogier van der Weyden. |
* Cardinal Bembo: surnommé le cardinal de l'amour. Inventeur de la langue italienne, il écrivit entre autre, Asolani, qui préconise l'amour platonique. A noter, qu'il ne s'appliquait pas trop cette recommandation, puisque pendant l'écriture d'Asolani, il fut l'amant de Lucrèce Borgia.
Pietro Bembo. |
* Polka:
* Champagne:
Parisienne buvant du champagne. |
* Taffetas d'Angleterre:
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