Brûlez votre robe, madame...
C'est la mode nouvelle à San-Francisco, qui veut qu'on remplace le teinturier dégraisseur par une bonne flambée de bois sec, lorsque de vilaines taches déshonorent la correction des vêtements.
Le dernier cri, là-bas, est aux complets et robes tailleur en asbeste, substance filamenteuse et souple qui résiste à des températures extraordinaires et dont l'amiante est une des variétés. Ils sont extra-légers et l'effet en est joli, dit-on. Maculés, on les envoie chez un industriel spécialement outillé qui les chauffe à blanc et vous les réexpédie propres et aseptiques;
Le prix de revient de ces costumes ne dépasse pas de beaucoup ceux en drap et leur résistance à l'usure est comparable à celle des vêtements de nankin qu'affectionnaient nos pères.
Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 1er avril 1906.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire