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mercredi 27 juillet 2022

L'Hôtel de ville de Paris.


Nous voyons dans les anciens auteurs que le corps municipal  de la ville de Paris tint successivement ses assemblées dans quatre édifices différents: le premier était situé dans la Vallée de la misère (quai de la mégisserie), et on l'appelait au onzième siècle la Maison de la marchandise de l'eau
Dès cette époque, la ville de Paris avait des armoiries qui dataient du commencement des croisades: c'était une nef mise à flot sur un champ parsemé de fleurs de lis sans nombre. Il existe encore un sceau qui remonte au temps de saint Louis, et où l'on voit ces armoiries gravées avec cette inscription: Sceau de la marchandise de l'eau de la ville*. Pour s'expliquer cette inscription et les armoiries même de la ville, il faut se rappeler que, dans ces temps reculés, les routes étaient peu nombreuses, souvent impraticables et presque toujours peu sûres, de sorte que le commerce se faisait principalement par l'eau. La Seine, cette route qui marche, selon le mot de Pascal, était le grand chemin du commerce qui se dirigeait vers Paris. Le corps des Nautes, qui sous la domination romaine avait joui à Paris d'une grande importance, et qui fournissait les défenseurs de la cité, s'était perpétué sous différents noms à travers les vicissitudes du pays, et il est probable que l'administration municipale et la police de la navigation étaient confiées à cette compagnie qui changea son premier nom en celui de Hanse, signifiant union, association. Une chartes de Louis VII confirme les coutumes et les privilèges dont jouissaient les marchands de l'eau sous Louis le Gros, privilèges dont le principal assurait aux marchands de cette capitale le droit exclusif de faire remonter les bateaux depuis le port de Mantes jusqu'au port de Paris, en condamnant les contrevenants à la confiscation de leurs marchandises, moitié au profit du roi, moitié au profit de la compagnie des marchands de l'eau.
Le second édifice où se tinrent les assemblées de la ville était situé dans le voisinage de l'église Saint-Leufroi et du grand Châtelet. On l'appelait le Parlouer aux bourgeois, en latin locutorium civium.
Ce parlouer fut plus tard transféré près de l'enclos des Jacobins, entre la place Saint-Jacques et la place Saint-Michel.
Enfin, en 1357, il fut installé au lieu qu'il occupe encore aujourd'hui sur la place de Grève. C'est là qu'il était établi lorsque, au commencement du quinzième siècle, Charles VI, pour punir la sédition des maillotins*, ôta aux bourgeois leurs armes, la garde, les chaînes de la ville, supprima la prévôté des marchands, l'échevinage, la juridiction, la police et le greffe, et concentra tous les pouvoirs dans les mains du prévôt de Paris, situation anormale qui se prolongea jusqu'à 1411. Alors le roi apaisé rétablit l'ancien état des choses, et la Parlouer aux bourgeois fut rouvert et investi de nouveau de ses anciens droits par une ordonnance générale scellée du grand sceau, au mois de févier 1415, et renfermant près de sept cents articles dans lesquels, à l'aide de nombreuses enquêtes, on avait résumé toutes les chartes anciennes, la plupart détruites pendant les troubles civils.
Telle est l'origine de l'hôtel de ville de Paris.




Lorsque, arrêté sur un des points de l'immense place qui s'étend aujourd'hui devant l'hôtel de ville, on considère la majestueuse ordonnance de l'édifice, le style grandiose de la façade, la ligne harmonieuse de cette aile, qui, bâtie en retour, regarde la Seine, et que, évoquant un lointain passé, on vient à relever par le souvenir le premier bâtiment où se réunit  sur cette même place la municipalité parisienne, le début de l'hôtel de ville  comme celui de la ville même, sortie de la cité, paraît humble et petit.
Reportons-nous par la pensée à l'année 1357, et représentons-nous la rive de la Seine sans quai, déserte et nue. C'est la Grève, nom qui s'explique de lui-même. Sur cet emplacement existe une grande maison qu'on appelait, dès 1212, la Maison de la grève. Elle appartenait à Philippe Cluin, chanoine de Notre-Dame, qui la vendit à Philippe-Auguste. Plus tard, on nomma ce bâtiment la Maison aux piliers, parce qu'elle était dès lors soutenue par un rang de piliers assez semblables à ceux qu'on voyait encore dans l'édifice de la ville avant la révolution de 1789. Dans la suite, elle reçut le nom de Maisons des dauphins, parce qu'on en avait fait don aux deux derniers Dauphins de Viennois*. Charles de France, à qui elle appartenait en cette qualité, la donna à Jean d'Auxerre, receveur des gabelles de la prévôté de Paris, et ce fut celui-ci qui la vendit à la ville par contrat du 7 juillet 1357, moyennant deux mille huit cent quatre-vingts livres parisis.
Sauval nous donné la description de cet hôtel de ville primitif: "Il y avait, dit-il, deux cours, un poulailler, des cuisines hautes et basses, grandes et petites, des étuves accompagnées de chaudières et de baignoires; une chambre de parade, une autre audience appelée le plaidoyer, une chapelle lambrissée, une salle couverte d'ardoises, longue de cinq toises et large de trois, et plusieurs autres commodités."
L'hôtel de ville n'était alors qu'une simple maison, plus grande il est vrai, que les maisons ordinaires entre lesquelles elle était encadrée, mais bien mesquine, si nous la comparons à l'édifice actuel. La ville acheta dans les temps qui suivirent un assez grand nombre de maisons sur la place de Grève, et, une fois assurée d'avoir un emplacement assez vaste, elle décida qu'on démolirait les anciennes constructions et que l'on bâtirait un édifice plus en rapport avec l'importance de la capitale de la France.
L'adoption définitive de ce projet date de l'année 1532. Le 15 juillet 1533, Pierre Niole, alors prévôt des marchands, posa la première pierre du monument. L'édifice, dont le plan avait été pensé dans le style gothique, s'élevait déjà jusqu'au deuxième étage lorsqu'on arrêta tout. La France était alors sous le régime des Valois; c'était l'époque où la Renaissance, se présentant avec tous les enchantements du monde antique, combattait le moyen âge. Un architecte italien, Dominique Boccadero, dit Cortone, soumit en 1549, au roi Henri II, un plan nouveau qui fut adopté. C'est celui du monument actuel, en dernier lieu réparé, restauré et augmenté sur une grande échelle, mais sans que sa physionomie architecturale ait beaucoup changé.
L'hôtel de ville, commencé en 1549 sous Henri II, ne fut complétement achevé qu'en 1605 sous Henri IV. Le célèbre François Miron était alors prévôt des marchands, et il fit placer la statue équestre de ce grand et bon roi, due à Briard*, artiste habile du temps, dans le cintre qui surmonte la porte d'entrée. Plus tard, on dressa presqu'en face une statue pédestre de bronze représentant Louis XIV*, au milieu de la base d'une des arcades qui environnent la cour intérieure. Cette statue était regardée comme un des chefs-d'œuvre de Coyzevox. Sans doute l'hôtel de ville était devenu insuffisant pour ce Paris moderne, et c'est avec raison qu'on l'a considérablement agrandi; mais, à l'époque où il fut construit, il suffisait aux besoins, et l'on doit reconnaître que la régularité des lignes et la richesse de l'ornementation sculpturale en faisaient déjà un édifice remarquable.
Nous ne pouvons retracer l'histoire de l'hôtel de ville de Paris, ce serait écrire l'histoire de Paris même. De quelles scènes ne fut-il pas témoin, en faisant remonter seulement ce récit jusqu'en l'année 1606, où il fut achevé. Les fêtes y eurent leurs journées dans les temps tranquilles, et, dans les époques troublées, les révolutions, ces visiteuses impatientes qui brisent les portes qui ne s'ouvrent pas assez vite devant elles, vinrent toutes frapper aux portes de l'hôtel de ville. Avez-vous jamais pu assister à une de ces fêtes brillantes auxquelles les édiles de la cité invitent, chaque année, depuis que M. Rambuteau a achevé la restauration de ce monument, sans que de funèbres et de tragiques souvenirs se dressent devant vous?
Le premier, c'est celui de la Grève.
Cette place, qui s'étend maintenant sous vos yeux, si vaste, si étincelante des splendeurs du gaz, a été le champ des supplices. En face de ces fenêtres qui encadrent de leurs élégantes arabesques des têtes couronnées de fleurs ou étincelantes  de l'éclat des diamants, combien de fois a-t-on vu la machine de mort s'élever menaçante, et des têtes livides apparaître un moment et tomber avec un bruit sourd sous la main du bourreau?  Si on fouillait un peu profondément la terre sur cette place, on y trouverait encore des traces de sang humain, tant le sol en a été profondément imbibé!
Dans les soirées d'hiver, quand le vent du nord souffle autour du vieil édifice, rajeuni par les architectes, il semble que ce soit le gémissement d'âmes en peine qui répond aux sons joyeux de l'orchestre en se lamentant au dehors. C'est sur cette place que fut décapitée et brûlée la maréchale d'Ancre, Eléonore Galigaï, la femme de Concini précipité du haut de la faveur et de la fortune. Ici Richelieu fit décapiter plus tard le maréchal de Marillac, pour intimider les partisans de la reine mère et de Gaston d'Orléans. Sur cette même place tomba la tête d'un Montmorency, le comte de Boutteville, le hardi duelliste qui avait croisé l'épée, malgré l'édit contre le duel. Quoi qu'en aient dit certains auteurs, Saint-Preuil, le vaillant gentilhomme qui avait si courageusement combattu les Espagnols, et Cinq-Mars et de Thou, les deux amis que l'échafaud même ne sépara pas et qui furent unis dans la mort comme dans la vie, subirent leur supplice ailleurs.
Le second souvenir qui se présente à votre esprit, quand au milieu d'une des fêtes de l'hôtel de ville vous vous prenez à rêver au passé, c'est celui des révolutions. A partir de la Fronde, l'hôtel de ville est le quartier général de tous les mouvements contre l'autorité. Quand les princes voulurent faire une ligue avec la bourgeoisie parisienne et le peuple des halles contre la régente et Mazarin, son tout puissant ministre, Mme de Longueville, qui était alors grosse, vint se mettre en otage à l'hôtel de ville de Paris et y fut merveilleusement reçue par MM. les échevins. Les registres de l'hôtel de ville racontent que la première nuit qu'elle y passa fut mauvaise, non pas précisément qu'elle ait été troublée par les remords, -la belle frondeuse, dont M. Cousin a raconté l'histoire, n'en avait guère à l'époque-, mais elle fut troublée par les rats, qui firent, pendant toute cette nuit, un grand tintamarre dans sa chambre. Il y eut de belles et pompeuses cérémonies à la ville quand la duchesse mit au monde un fils, et demanda au prévôt des marchands et à MM. les échevins de le tenir sur les fonds avec Mme la duchesse de Bouillon. "Ils partirent donc de la maison de la ville, disent les registres, assistés de plusieurs conseillers de ville et des huissiers revêtus de leurs robes de livrée. Le petit prince était porté par la sage-femme, et le prévôt des marchands menait par la main la duchesse de Bouillon, ayant tous en tête les archers de la ville avec plusieurs tambours et trompettes, aux fanfares desquelles ils allèrent à pied jusqu'à l'église de Saint-Jean-en-Grève." l'enfant reçut le nom de Charles-Paris, "tant à cause de la solennité de saint Charlemagne qui se faisait ce jour-là, continuent les registres, que pour le lieu où il est né, conformément à la coutume observée de tout temps d'imposer aux enfants des noms propres aux circonstances et accidents de leur naissance pour en conserver la mémoire à la postérité: le fils d'Abraham ayant été en cette considération nommé fils du ris, d'autant que sa mère rit de joie quand l'ange l'assura qu'elle aurait un fils..." etc. C'était le style du temps, même parmi les frondeurs.
Les feuillets de l'histoire tournent devant ma pensée, et, comme il arrive dans les temps de troubles civils, les violences et les émeutes succèdent aux fêtes. Les princes frondeurs, trouvant, après la bataille du faubourg Saint-Antoine, que les bourgeois hésitent à s'engager dans des mesures extrêmes contre le Mazarin, c'est ainsi qu'on parlait alors, et contre la cour, organisent un mouvement populaire pour exercer une pression sur l'assemblée générale des notables de Paris, tenue à l'hôtel de ville pour aviser de la situation. C'est la dernière heure de la Fronde, et elle a les convulsions et les soubresauts des gens qui vont mourir. Tout le monde a pris la cocarde frondeuse: c'est un brin de paille attaché en forme de croissant au chapeau. Malheur à qui ne porterait pas ce signe! Il serait insulté, maltraité, menacé de mort. La populace, violemment surexcitée par les émissaires de Mlle de Montpensier, qui vient de perdre son mari en faisant tirer le canon de la Bastille sur les troupes du roi, vocifère des mazarinades sous les croisées. Comme il arrive dans ces journées néfastes, tous les gens sans aveu de Paris se sont mêlés à cette foule émue. Le duc d'Orléans, le prince de Condé,- hélas! on voudrait effacer cette journée de la vie du jeune vainqueur de Rocroy,- sont venus, tous portant avec affectation la paille de la Fronde, haranguer l'assemblée pour l'entraîner à quelque grave détermination. Mais, avec sa prudence naturelle, la bourgeoisie a résisté à cette démarche, et les princes, en sortant, ont donné des signes de mécontentement. C'est alors que commence une terrible émeute populaire à laquelle la présence des malfaiteurs donne les proportions d'un pillage général et d'une tuerie. La garde bourgeoise, dont plusieurs compagnies étaient convoquées, n'a pas tenu devant cette irruption; les braves archers de la ville se sont fait tuer à leur poste. Des décharges de mousquetons se succèdent, le feu est mis de divers côtés à l'hôtel de ville, les membres de l'assemblée se dispersent de tous côtés, et plusieurs, moins prompts à fuir, sont égorgés et dépouillés. "C'est un Mazarin! c'est un mazarin!" Ce cri est un arrêt de mort. On brûle, on vole, on tue. Les registres de l'hôtel de ville constatent que "M. Legros, maître des requêtes, Ferrand, conseiller au parlement, M. Yon Autun, échevin, furent tués sur place, et, quelques instants après, M. Miron, M. Leboulanger, auditeur des comptes, M. Froissard, marchand, M. Guillois, premier échevin". Le registre de l'hôtel de ville ajoute naïvement: "outre beaucoup qui sont morts de peur."
Ce fut la fin de la Fronde. L'anarchie avait montré sa tête hideuse. L'incendie avait failli dévorer l'hôtel de ville, et ce n'était qu'à grand'peine que le duc de Beaufort, le roi des Halles, comme on l'appelait alors, avait obtenu des nombreux crocheteurs, ses sujets, présents sur la place de Grève, qu'ils s'employassent à éteindre les flammes qui gagnaient de proche en proche. Toutes les portes des avenues étaient brûlées; les fenêtres, vitres et volets au côté de la Grève brisés et fracassés; la figure équestre de Henri le grand placée dans le cintre étaient abimée de mousquetade et portait en outre des traces du feu, " ce qui devait tirer des larmes de sang à tous les bons bourgeois et habitants de Paris, intéressés qu'ils sont à la conservation de l'hôtel de ville", continuent les registres. Bien peu de temps après, Paris et la France cherchaient un refuge dans les bras du pouvoir absolu, et le glorieux règne de Louis XIV commençait.
Je me suis arrêté à dessein sur ces scènes d'un passé lointain, et peut-être devinez-vous pourquoi. Je ne puis me résoudre à m'engager dans le récit des destinées redoutables de l'hôtel de ville pendant la Révolution française. Tant de crimes m'effrayent, tant de sang versé me fait horreur. J'entends le signal de toutes les grandes journées révolutionnaires partir de cet édifice qui est comme la tête où fermentent les pensées anarchiques, comme le cœur où s'enflamment les passions mauvaises, comme l'outre de l'Eole révolutionnaire d'où sortent les tempêtes qui vont bouleverser la capitale et le pays tout entier. 
C'est ici que s'attroupèrent les premières colonnes qui allèrent chercher Louis XVI  et la famille royale à Versailles dans les journées du 5 et 6 octobre? C'est ici que l'infortuné Berthier et l'infortuné Foulon furent amenés à la vile multitude qui les mit à la mort. Voilà la pièce où l'héroïque Mandat, qui, dans la journée du 10 août, refusa aux assassins de signer l'ordre qui aurait privé de ses derniers défenseurs Louis XVI assiégé aux Tuileries, tomba frappé par une balle, noble victime du devoir, du respect de la loi et de l'honneur. Ici retentissait le canon d'alarme qui donnait le branle aux grandes insurrections. Ici siégea l'homicide Commune de Paris qui épouvanta la Convention qui épouvantait la France. A cette époque, la place de Grève, semblable à un abattoir humain, but plus de sang qu'elle n'en avait bu pendant toute la durée de l'ancienne monarchie française. L'échafaud, semblable à ces machines qui dans les fermes battent les épis, était en permanence, et ne s'arrêtait pas dans son travail de meurtres. Enfin, vint le jour où l'implacable Robespierre, qui, au sortir de la prison où l'avait jeté la faction adverse, était accouru à l'hôtel de ville pour y établir son quartier général, se reconnut vaincu et se cassa la tête d'un coup de pistolet: c'est dans une salle de l'hôtel de ville qu'on le jeta agonisant sur une table; c'est par cette porte qu'il sortit pour aller au tribunal révolutionnaire, et de là à l'échafaud.
N'allons pas plus loin, et ne nous engageons pas dans l'étroit labyrinthe de ces souvenirs néfastes. Contentons-nous de dire que, dans les révolutions successives qui ont éclaté en 1848 comme en 1830, les insurrections ont cru avoir partie gagnée quand elles ont été maîtresses de l'hôtel de ville. Et si vous me demandez comment on court aux fêtes données dans ces lieux qui rappellent tant de tragédies historiques, comment les valses tournoient et les quadrilles se mêlent au bruit des sons joyeux de l'orchestre, en face de la place de Grève où l'anarchie s'est dressée hideuse et où le bourreau a écrit sa marque indélébile en caractère de sang; je vous demanderai à mon tour comment de riantes villas s'élèvent sur les flancs du Vésuve après une éruption qui a porté partout le ravage et la mort, comment on cueille les fleurs et l'on vendange le raisin à quelque pas d'un champ couvert par la lave, et comment, au bruit sourd du volcan assoupi qui gronde encore au fond de son cratère, les jeunes filles forment leurs rondes et chantent leurs chansons? L'homme chemine entre deux compagnons bienfaisants qui l'aident à parcourir sa carrière: l'oubli qui lui cache le passé, l'espérance qui embellit pour lui l'avenir.

                                                                                                    Alfred Nettement.

La semaine des familles, samedi 6 février 1864.


* Nota de Célestin Mira.

* Sceau de la marchandise de l'eau (moulage)


Sigillum Mercatorum aque Parisius

Les marchands de l'eau de Paris avaient le privilège, accordé d'abord par Louis VII le pieux, puis conforté par Philipe- Auguste, d'apporter des marchandises sur le port de Paris. Ce privilège s'étendait des ponts de la Citée jusqu'à Mantes. Aucun bateau n'appartenant pas à la confrérie n'avait droit de navigation sur ce périmètre.

* Sédition des maillotins:


Les ressorts de la révolte furent, entre autres, liés à l'oppression fiscale. L'origine du nom de maillotin vient du mail ou maillet dont étaient pourvus les gens de pied chargés de la défense des remparts. C'était des masses de fer ou de plomb munies d'un long manche de bois. Selon certains historiens, la porte Maillot devrait son nom à la révolte des maillotins.

* Viennois:



Le Viennois est une ancienne région de la province du Dauphiné. Elle correspondait à peu près au Bas-Dauphiné actuel.

* Statue d'Henri IV:



Le bas-relief d'Henri IV, exécuté par Briard l'aîné, fut détruit en 1792 lors de la révolution. Le bas-relief actuel est l'œuvre de Henri Lemaire, exécuté en 1834, qui a remplacé celui de Briard.

* Louis XIV:


Statue de Louis XIV, eau-forte de Pierre Lepautre. Lors de son inauguration, le 14 juillet 1689, la statue fut placée dans un temple éphémère.

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