La journée d'une Merveilleuse.
Fragments du journal de Clélie-Eponine Dupont.
Dans une de ces promenades publiques où le beau monde se donne rendez-vous, j'ai fait la connaissance d'un jeune officier de l'armée d'Italie. C'est un héros et c'est un homme.
Jamais on ne s'est autant diverti. Les bals se succèdent, on danse partout.
Aidée par sa suivante, la "Merveilleuse" s'habille: elle ajuste sa coiffure, revêt la robe légère et flottante, chausse les cothurnes lacés... Tout à la Grecque, telle est la mode.
La haute société fréquente les courses de chevaux de Bagatelle; on s'y rend en voiture, et c'est sur la pelouse une réunion d'équipages de toute sorte, cabriolets, phaétons, bockeis, vis-à-vis, caricks.
On mange beaucoup dans les soirées. On prend ce qu'on appelle "le thé"; mais c'est un thé substantiel, accompagné de nombreuses friandises et de spiritueux.
J'ai engagé ma foi au colonel Aubert.
Une émigrée de mes amies m'a présentée chez Mme Récamier. Dans ce milieu élégant, l'un des rares où l'on cause encore, j'ai compris quels devaient être la grâce et le charme de l'ancienne société.
(La suite du manuscrit a été perdu)
Illustration extraites de l'article de Lectures pour tous, octobre 1900.
Fragments du journal de Clélie-Eponine Dupont.
Dans une de ces promenades publiques où le beau monde se donne rendez-vous, j'ai fait la connaissance d'un jeune officier de l'armée d'Italie. C'est un héros et c'est un homme.
Jamais on ne s'est autant diverti. Les bals se succèdent, on danse partout.
Aidée par sa suivante, la "Merveilleuse" s'habille: elle ajuste sa coiffure, revêt la robe légère et flottante, chausse les cothurnes lacés... Tout à la Grecque, telle est la mode.
La haute société fréquente les courses de chevaux de Bagatelle; on s'y rend en voiture, et c'est sur la pelouse une réunion d'équipages de toute sorte, cabriolets, phaétons, bockeis, vis-à-vis, caricks.
On mange beaucoup dans les soirées. On prend ce qu'on appelle "le thé"; mais c'est un thé substantiel, accompagné de nombreuses friandises et de spiritueux.
J'ai engagé ma foi au colonel Aubert.
Une émigrée de mes amies m'a présentée chez Mme Récamier. Dans ce milieu élégant, l'un des rares où l'on cause encore, j'ai compris quels devaient être la grâce et le charme de l'ancienne société.
(La suite du manuscrit a été perdu)
Illustration extraites de l'article de Lectures pour tous, octobre 1900.
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