Accidents de chemin de fer.
On mande de Tourcoing.
- Une suite d'accidens vient d'avoir lieu sur notre chemin de fer. Le 4 avril, à huit et demie du soir, par suite de l'imprévoyance d'un garde de la station de Tourcoing, qui avait oublier de placer l'excentrique dans la direction ordinaire du convoi allant à Roubaix, la locomotive placée en tête de ce convoi a pris la voie opposée où se trouvaient huit wagons servant au transport des matériaux. Ces wagons ont été brisés ainsi que les deux tampons de la locomotive; mais, malgré la violence du choc, les voyageurs faisant partie du convoi n'éprouvèrent aucun mal. Au signal d'alarme, la locomotive de secours dut remplacer celle qui venait d'être endommagée, et conduisit le convoi à Roubaix.
Le même jour, à neuf heures du soir, la locomotive de secours revenant seule de Roubaix à la station de Tourcoing, dérailla sur sa route à l'endroit ou l'excentrique devait lui donner la direction de l'atelier. Le machiniste conducteur fut lancé sur les rails et se fit à la tête une blessure que l'on espère n'être pas dangereuse.
Enfin le 5, à cinq heures trois quarts du matin, la locomotive qui allait à Roubaix chercher le convoi pour le remorquer jusqu'à Courtrai éprouva un nouveau déraillement à l'endroit même où pareil accident était arrivé la veille; un grand nombre de personnes accoururent et aidèrent à relever la locomotive. Le mécanicien et le chauffeur qui la montaient ne reçurent heureusement aucune blessure. La cause de ce dernier accident est attribuée à ce que le garde placé ordinairement à l'excentrique ne se trouvait pas à son poste. On assure qu'il était au lit, malade par suite de l'événement de la veille, dû entièrement à sa négligence; mais comment se fait-il qu'il n'ait pas été remplacé?
De pareilles négligences sont graves.
Le Salon littéraire, dimanche 16 avril 1843.
Le même jour, à neuf heures du soir, la locomotive de secours revenant seule de Roubaix à la station de Tourcoing, dérailla sur sa route à l'endroit ou l'excentrique devait lui donner la direction de l'atelier. Le machiniste conducteur fut lancé sur les rails et se fit à la tête une blessure que l'on espère n'être pas dangereuse.
Enfin le 5, à cinq heures trois quarts du matin, la locomotive qui allait à Roubaix chercher le convoi pour le remorquer jusqu'à Courtrai éprouva un nouveau déraillement à l'endroit même où pareil accident était arrivé la veille; un grand nombre de personnes accoururent et aidèrent à relever la locomotive. Le mécanicien et le chauffeur qui la montaient ne reçurent heureusement aucune blessure. La cause de ce dernier accident est attribuée à ce que le garde placé ordinairement à l'excentrique ne se trouvait pas à son poste. On assure qu'il était au lit, malade par suite de l'événement de la veille, dû entièrement à sa négligence; mais comment se fait-il qu'il n'ait pas été remplacé?
De pareilles négligences sont graves.
Le Salon littéraire, dimanche 16 avril 1843.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire