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mardi 26 juillet 2016

Comment on pince les voleurs dans les magasins anglais.

Comment on pince les voleurs dans les magasins anglais.


Mon Dimanche a déjà révélé les divers procédés mis en usage par les voleurs de Londres pour dérober des marchandises sous le nez des petites demoiselles qui en ont reçu la garde. Voici maintenant comment les directeurs des grands magasins londoniens défendent leurs coupons et leurs bijoux, des voleurs et des kleptomanes.
Le grand commerçant doit lutter en effet contre deux ennemis: le visiteur qui fait main basse sur toute sorte de butins par profession et le malade qui vole par manie.. En réalité, ces deux catégories se confondent quelque peu. Tout client surpris en flagrant délit pour la première fois plaide les circonstances atténuantes et prétend n'avoir agi que sous l'influence d'un accident psychologique. Il n'a pu résister, dit-il, au désir maladif, anormal, de prendre... pour prendre.
Un négociant anglais confiait ainsi à l'un de nos confrères son opinion sur les kleptomanes:
- Les voleurs arrêtés dans les grands magasins se recommandent trop souvent de la kleptomanie... , de la maladie de voler. C'est une excuse qui finit par devenir insupportable. La kleptomanie a bon dos. Elle permet à des jeunes femmes qui ont envie de dentelles trop chères pour leurs bourses, quantité de larcins. Prises sur le fait, les coquettes remboursent, c'est vrai! Mais quand elles échappent à notre surveillance!... Et il est curieux que leur kleptomanie ne consente à s'exercer que sur des objets de prix. Je n'ai rencontré dans mon existence que deux véritables malades:
une dame fort riche qui me déroba un gril à côtelettes et un vieux savant qui m'emporta un jour deux volumes de Robinson Crusoé
Les voleurs de profession semblent moins redoutables aux directeurs des grands magasins que les chapardeurs... par accident. Et c'est surtout pour prévenir les distractions de leur clientèle qu'ils confient la police de leurs établissements à des employés spéciaux (comme cela se fait au Louvre, au Bon Marché*), à des détectives ou au public lui-même. Comme nos "inspecteurs" parisiens, les surveillants anglais se mêlent à la foule, stationnent longuement près des comptoirs les plus éprouvés (gants, dentelles, rubans, bijoux)., ou se campent au sommet d'un escalier pour mieux surveiller le jeu des mains qui leur paraît suspect. Seulement à Paris, les employés de l'inspection se désignent clairement à l'attention de messieurs les filous par une impeccable redingote noire et une très cérémonieuse cravate blanche. Ils semblent dire aux clients: "Attention, ne volez pas! M. l'inspecteur vous regarde!" Tandis qu'en Angleterre les employés-policiers n'endossent aucun uniforme spécial et parviennent à pincer dans un seul magasin cinq cents "mauvais garçons" par an.

Détectives mâles et femelles.

Aux voleurs professionnels certains palais de la mode préfèrent opposer des policiers de carrière: vingt-cinq détectives et trois ou quatre femmes expertes en l'art de flairer les voleuses. Mais le nombre de policières augmente de beaucoup durant la saison des affaires au printemps, en automne. Alors chaque agent emmène sa femme au magasin et la charge de suivre les dames, dont les allures et surtout les vêtements pourront lui paraître singuliers.
Des détectives mâles se tenant près des portes pour signaler les "têtes qui ne leur reviennent pas" confient tel visiteur ou telle visiteuse aux bons soins de leur moitié. Et il est plaisant de voir comment la détective femelle joue au naturel son rôle de simple cliente. Rouge, chargée de paquets, , tiraillant un marmot accroché à ses jupes, elle fait une trouée dans les groupes de femmes stationnant devant les comptoirs de menus objets. Les employés gourmandent sa manie de tout bousculer. Elle riposte en fourrageant les dentelles, les guipures, les rubans. Elle va, affairée, mais ne surveillant pas autre chose que les mains de ses voisines et sondant discrètement du poignet, du coude, les manteaux, les pèlerines des clientes.
Puis on la voit se diriger, souriante, vers quelque jolie dame qui semble fort dédaigneuse de tous les étalages. Conversation rapide. Dénégations de la visiteuse. Policière et voleuse passent dans une petite pièce réservée aux fouilles. La détective femelle ne commet jamais d'impairs. Elle n'intervient que lorsqu'elle a vu le larcin. Parfois même si la personne qu'elle a surprise dérobant un objet lui semble par sa tenue, sa mise, ses allures, appartenir au meilleur monde, la policière n'agit pas immédiatement, mais suit sa victime avec une discrétion toute diplomatique, attendant une nouvelle faute. Et cela explique pourquoi certaines kleptomanes sont arrêtées par les détectives au moment même, où elles allaient, toutes joyeuses, quitter la maison.

La police faite par les clients.

Si les détectives reconnaissent les voleurs, ceux-ci ne sont pas moins habitués à découvrir le policier sous les vêtements du gentleman. C'est pour parer à cet inconvénient que des commerçants de Londres ont eu l'ingénieuse idée de confier la police de leur magasin à tout le monde. et l'armée des clientes et des clients en procédant à ses acquisitions, fait meilleur besogne qu'une compagnie d'agents de la Sûreté.
Tout visiteur faisant pincer un filou reçoit une prime de dix à vingt francs et un pourcentage sur l'objet dérobé.

Mon dimanche, revue populaire illustrée, dimanche 26 février 1905.

* Nota de célestin Mira: Le Bon Marché est le premier grand magasin parisien, fondé en 1838 par les frères Videau. Il s'agissait au début d'une mercerie. C'est en 1852 qu'ils s'associèrent avec Aristide et Marguerite Boucicaut et fondèrent ainsi le véritable grand magasin avec comme concepts novateurs la proximité des produits que les clients peuvent ainsi toucher, le prix indiqué par des étiquettes et la possibilité de se faire rembourser ses achats.



Le Grand Magasin du Louvre, concurrent du Bon Marché, fut fondé en 1855, par Alfred Chauchard et Auguste Hériot.





mardi 11 novembre 2014

Recherche historique sur les enseignes. 1ère partie

Recherche historique sur les enseignes. 1ère partie


Chez les anciens, chaque marchand, pour attirer les regards sur sa boutique et la faire mieux connaître, plaçait une enseigne composée, pour l'ordinaire, d'un tableau grossièrement peint avec de la cire rouge, et représentant un combat, une figure hideuse, ou les marchandises elles-mêmes. Quelques enseignes étaient sculptées.
Les villes d'Herculanum et de Pompéi, sorties de leur ensevelissement nous ont transmis des types curieux et significatifs.
Les mêmes intérêts ont donné lieu aux mêmes usages dans les temps modernes.
Les archives municipales, et surtout les actes du tabellionage, révéleraient une longue série d'enseignes.
Sous le titre de : Échantillons curieux de statistique, Ch. Nodier, dans une de ses notices publiées en 1835, et réunies en un volume in-8, rappelle un certain nombre d'enseignes des tavernes de la ville de Rouen, dont un édit du parlement de Normandie, de la fin du seizième siècle, avait interdit l'entrée aux habitants de la ville, défendant à ceux qui les tenaient ouvertes d'asseoir désormais aucun homme du lieu.
"Il y avait, dit-il, au bout du pont: le Croissant, la Lune, l'Ange, les Degrés, les Flacons, et l'image de saint François.
"Sur les quais: l’Épée, le Baril d'or, le Trou du Grédil, le Perrenet (ou Pavillon) , l’Éléphant, l'Agnus Dei, le Hable, le Cerf, le gros Denier, le Moustier, l'Esturgeon, le Daulphin, le Chauderon, le Holà du Bœuf, la Chasse-Marée, le Grand Moulin, et la Fontaine Bouillante.
"Au port du salut: le Salut d'or, la Pensée, la Teste sarrazine, la Verte maison et les Pelotes.
"Au pied du mont Sainte-Catherine ou aux environs: l'Image sainte Catherine, le Petit lion, la Salamandre, et le Chaperon.
"Près de la halle: la Teste-Dieu, la Croix verte, les Saulciers, l'Ours, le Coulomb (ou Pigeon) , la Coupe, la Fleur de lys, la Barge (1), l’Écu de France, le grand Grédil, le Loup, la Hache, et la Hure.



"Sur Robec: la Pelle, les Avirons, le Chaperon saint Nicaise, le Coq, les Balances, la Petite taverne, qui était particulièrement fréquentée par des jeunes gens de mauvaise conduite; l'Escu de sable, l'Agnelet, le Pot d'étain; le Rosier, la Rose, le Moulinet, la Chèvre, les Maillots, les Signots, saint-Martin, la Cloche et l'Arbre d'or.
"Au Marché-Neuf: les Coquilles, le Petit pot, le Pèlerin, la Tour pierrée, et la Croix blanche.
"Près de Beauvoisins; le Chapeau rouge, la Bonne foi, les Trois Mores, le Lièvre, l'Estrieu, le Barillet, et la Pierre.
"Il y avait encore la Pomme d'or près de la porte Cauchoise, et on avait laissé ouvertes aux Cauchois les tavernes de saint Gervais
"Quand à l'Image saint Jacques, elle fut privilégiée. Il paraît qu'elle a eu le précieux monopole des Trimballes (2)."
Dans la même notice se trouve mentionnées quelques enseignes de la ville de Paris, dont l'indication trouve naturellement sa place ici:
"La Pomme de pin, le Petit diable, la Grosse tête, les Trois maillots, saint Martin, l'Aigle royal, le Riche laboureur, le Grand cornu, la Table du valeureux Roland, la Galerie, l’Échiquier, les Trois entonnoirs, l'Escu, la Bastille, l'Escharpe, l'Hôtel du Petit saint Antoine, les Torches, les Trois quilliers."
Un fou de cabaretier de la rue Montmartre avait pour enseigne la Tête-Dieu; le curé de Sainte-Eustache eut bien de la peine à la lui faire ôter. Il fallut une condamnation pour cela (Tallement des Reaux.)
Tallement raconte aussi l'histoire d'une enseigne de Notre-Dame, sur le pont Notre-Dame, que le peuple croyait avoir vu pleurer et jeter du sang. L'archevêque la fit ôter.
Le même auteur raconte qu'un commis borgne ayant exigé d'un cabaretier des droits qu'il ne devait pas, le cabaretier, pour s'en venger, fit représenter le portrait du commis à son enseigne, sous la forme d'un voleur, avec cette inscription: "Au Borgne qui prend." Le commis s'en trouvant offensé, vint trouver le cabaretier et lui rendit l'argent des droits en question, à la charge qu'il ferait réformer son enseigne. Le cabaretier, pour satisfaire à cette condition, fit seulement ôter le P; si bien qu'il resta: "Au borgne qui rend", au lieu du "Borgne qui prend".
Il y avait un éveillé de cordonnier de la rue Saint-Antoine, à l'enseigne du Pantalon, qui, quand il voyait passer un arracheur de dents, faisait semblant d'avoir une dent gâtée, puis le mordait bien serré, et criait: Au renard! Un arracheur de dents qui savait cela cacha une petite tenaille dans sa main, et lui arracha la première dent qu'il put attraper; puis il  se mit à crier: Au renard!
Du reste, ce n'étaient pas seulement les marchands seuls qui plaçaient des signes particuliers sur la façade de leurs maisons.
Pierre Costar, historiographe célèbre, né à Paris en 1603, mort le 13 mai 1660, était fils d'un chapelier de Paris, qui demeurait sur le pont Notre-Dame, à l’Âne rayé (zèbre) . Son père le fit étudier; il réussit, et ne manquant pas de vanité, non plus que d'esprit, il se voulut dépayser et demeura presque toujours dans la province; de sorte que la première fois qu'il revint à Paris, il se voulu faire passer pour un provincial; mais quelqu'un lui dit joliment qu'il ferait tort à Paris de lui ôter la gloire d'avoir produit un si honnête homme, et que quand il le nierait, Notre-Dame pourrait fournir de quoi le convaincre. Il faisait allusion à la boutique du père Costar.
Cottier, médecin de Louis XI, que celui-ci voulait faire périr un jour, se bâtit une maison à Paris avec cette enseigne-rébus: "à l'Abri-Cotier".
Jacques Androuet, célèbre architecte, né à Paris, et auteur de l'ouvrage intitulé: Les plus excellents bastiments de France, avait pris pour enseigne de sa maison, qui était située à l'entrée du petit Pré au Clercs, près de la porte de Nesle, un cerceau ou cercle qui était appendu au-devant de son habitation. De ce cerceau, il fit une appellation qu'il ajouta à son nom de famille, comme une espèce de titre seigneurial fort à la mode en ce temps-là, et qui l'est encore de nos jours.
A Paris, l'imprimerie et le commerce de la librairie s'étaient établis dans le quartier latin; toutefois ils étaient descendus jusque dans la Cité, où demeurait Simon Vostre, si connu pour ses livres d'Heures, à l'usage des différents diocèses de France, imprimés à la fin du quinzième siècle et au commencement du seizième. Simon Vostre demeurait rue Neuve-Notre-Dame, et sa boutique portait pour enseigne saint Jean-Baptiste.
Thielmann Kerveo, autre imprimeur libraire en 1525, avait pris pour enseigne la Licorne, il demeurait rue Saint-Jacques.
Nicolas Bonfons, annotateur des Antiquités de Paris, de Gilles Corrozet, dont une nouvelle édition parut en 1536, demeurait rue Neuve-Notre-Dame, et avait adopté comme enseigne saint Jean-Baptiste.
Au coin de la rue Charretière et de la rue Fromontel, il existe une ancienne maison à la façade de laquelle se voyaient plusieurs inscriptions, dont l'une indiquait la date de sa construction, 1606. Le propriétaire avait pris pour enseigne le roi régnant, Henri IV, sous le patronage duquel cette maison a été connue jusqu'à ce jour; et comme il voulait consacrer cette désignation par un signe durable, il fit sculpter la statue en pied du monarque, laquelle est restée sur son support jusqu'à l'année 1792, où elle fut détruite. Ce n'est qu'à la restauration de la maison des Bourbons, que cette enseigne fut rétablie, non en pierre comme l'ancienne, mais en peinture à l'huile, et couronnée d'un auvent avec l'inscription: "Au grand Henri."
Afin de rabattre un peu l'orgueil de ceux qui croient le monde plus spirituel qu'il y a trois siècles, et se figure que le moderne charlatanisme surpasse tout, il convient de faire observer que certaines enseignes burlesques dont l'étymologie semble bizarre à plus d'un négociant parisien, sont les tableaux morts de vivants tableaux, à l'aide desquels nos ancêtres, fins matois, réussissaient à amener les chalands dans leurs maisons. Ainsi la Truie qui file, le Coq-Héron, le Singe vert, etc. , furent des animaux en cage dont l'adresse émerveillait les passants, et dont l'éducation prouvait la patience de l'industriel au quinzième siècle. De semblables curiosités enrichissaient plus vite leurs heureux possesseurs que les enseignes dévotes, telles que la Providence, la grâce de Dieu, la Bonne Foi, la Décollation de saint Jean-Baptiste, le Signe de la Croix, que l'on voit encore rue Saint-Denis et dans d'autres vieux quartiers.


(1) La maison de la Barge (barque) existe encore rue Grand-Pont; elle porte le numéro 36. L'enseigne en relief a été transportée au Musée d'antiquités de département. Elle avait été montée à l'entrée de la maison, sur le pignon de la porte surbaissée en moulures gothiques du quinzième siècle. Elle représente une barque, la voile enflée et voguant sur des flots agités. Voy. la gravure.
(2) Trimballe ou triballe, du vieux verbe trimballer, traîner, rouler, conduire après soi.

Le magasin pittoresque, mars 1851.

jeudi 20 février 2014

Visites dans les magasins.

Visites dans les magasins.

Nous venons d'admirer à la Teinturerie Européenne, 26, boulevard Poisonnière, des tissus de soie teints dans les tons à la mode ainsi que des costumes; tout cela est superbe et contentera les personnes les plus difficiles. La perfection de la teinture laisse à l'étoffe la souplesse et le moelleux du neuf. Les couleurs les plus nouvelles sont on ne peut mieux réussies et le noir est superbe. Nous avons vu une robe en surah rose teinte en vert, de la couleur de l'écharpe qui est en moire vert Récamier, et que l'on eût pu croire neuve. Nous nous sommes rendu compte une fois de plus que nous n'exagérons pas en disant à nos lectrices que les costumes teints sans les découdre était une réelle économie et qu'ils représentaient un costume neuf. Lainage, gaze, crêpe de Chine, soieries réussissent également bien. La Teinturerie Européenne se charge de remettre à neuf, de nettoyer des vêtements d'hommes et de collégiens ainsi que les tentures murales et les rideaux.
Répondons ici aux nombreuses questions qui nous sont adressées sur le corset-cuirasse de Mme Emma Guelle ainsi que sur quelques spécialités créées pour le bien de l'hygiène. Le corset-cuirasse qui est breveté, est de coupe parfaite, dessinant et allongeant la taille; la pose des baleines et des ressorts est si bien comprise que l'on y est à l'aise tout en étant soutenue; la poitrine n'est point comprimée et les mouvements restent bien libres. Le corset du matin est une charmante coquetterie en surah de couleur, composé d'un empiècement montant et de goussets qui prennent on ne peut mieux la poitrine; il se ferme par des pattes ou se boutonne. Le corset à épaulières est destiné aux fillettes qui ont une tendance à se voûter; il les oblige progressivement et sans fatigue à se tenir droites. Pour les personnes qui ont de petites défectuosités dans la taille, Mme Guelle, 3, rue du Théâtre-Français, invente des coussins creux qui les dissimulent complètement.
On nous signale comme excellent dentifrice le cresson Martial, 110, rue Montmartre. Il conserve les dents dont il entretient la blancheur. Le cresson est un antiseptique qui raffermit les gencives et fait disparaître l'inflammation et les petits aphtes qui en sont la suite.
Nous commençons nos renseignements sur les ouvrages de fantaisie, par la maison Leeker, 3, rue de Rohan. Cette maison n'expose pas, mais elle aura un choix de très beaux travaux de toutes les sortes visibles dans ses magasins, aussi engageons-nous nos lectrices de province et de l'étranger à y faire une visite. dans les prix que nous allons donner, échantillon, dessin tramé, fournitures sont compris. 

Travaux en point de Hongrie: 
- Enveloppe de livre: 15 fr.
- Dessus de buvard: 14 fr.
- Coussin long genre médaillon:25 fr.
- Carré laine et soie: 20 fr.
- Carré tout soie: 28 fr.
- Chaise dessus ancien: 40 fr, même genre, bande 1,50 m de long: 48 fr.
- Bandeau de cheminée, 2,50 m:75 fr.
 Deux chaises au point de compte, fleurs de lys, fleurs Louis XIII: 25 fr. chaque.
Trois écrans: 
- Louis XIII ombré, personnages faits au petit point: 110 fr. 
- Louis XV, bergère au petit point, encadrement de rinceaux, paysage: 155 fr.
- Louis XVI, médaillon, fleurs: 65 fr.
Chasuble, courant de roses, fond soie crème: 125 fr.
X renaissance à dossier: 80 fr., bande assortie: 55 fr., deux bandes Louis XVI de 15 cm de large en soie:25 fr. chaque.
Travaux en étoffe, broderie turque avec fil d'or:
- Coussin ou chaise: 23 fr.
- Ecran: 35 fr.
- Dessus de piano: 40 fr.
Choix de toile de Jouy avec bouquets brodés ainsi que le fond, imitant l'étoffe ancienne, aucun rapport avec l'ancienne cretonne brodée.
Objets de layette:
- Moïse avec volant en étamine turque brodée de soie bleue: 60 fr.
- Tablier en croquet dessin soutache: 11 fr.
- Choix de bavoirs: 2,50 fr. pièce avec la doublure et la soutache.
- Douillette au crochet pour bébé d'un an et plus: 34 fr.
- Robe à deux jupes avec la pèlerine: 40 fr.
- Boa au crochet: 8 fr.
La nouvelle laine soyeuse pour fantaisies de bébé, rose pâle, bleue pâle et crème, coûte 1 fr. la pelote ou 4,50 le carton de 5 pelotes.
Allons maintenant boulevard de Sébastopol, 74, à la maison Lefèvre, Cabin fils, ancienne maison Sajou. Nous y verrons les travaux si en vogue sur drap perforé et à des prix d'un bon marché inouï. Dessous d'objet d'art, couverture de livres, pochettes à ouvrages, vide-poche, fantaisie de toute sorte à 5, 7, 10, 15,  et 20 fr. ainsi que des coussins longs et carrés. Les paravents ont une feuille préparée pour facilité la copie sur les trois ou cinq autres feuilles complémentaires. L'écran-paravent ou simple est préparé en tapisserie, au point de Hongrie, en broderie de fantaisie sur étoffe et tous de dessin de style d'un goût exquis.La maison Lefèvre-Cabin a la spécialité du dessin peint sur canevas qui supprime l'échantillon; la laine pour l'assortiment est comptée à raison de 12 fr. le kilo. dans cette maison qui sera représentée à l'Exposition par les plus beaux spécimens d'ouvrages de dames, se trouvent tous les genres d'étamines, de canevas, la toile, la balle à café avec laquelle on fait des bordures très décoratives, des panneaux d'antichambre, des bandeaux de fenêtre. En outre de travaux d'une certaine importance, on trouve une multitude de petits ouvrages préparés, faciles et vite faits, pour ventes et loteries de bienfaisance....

Journal des Demoiselles, avril 1889.