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vendredi 29 mars 2019

Chemin de fer du Nord.

Chemin de fer du Nord.

On lit dans le Moniteur:

Les travaux de la partie du chemin de fer du Nord, de Paris à Clermont-sur-Oise, se poursuivent avec la plus grande activité sur plusieurs points; des brigades d'ouvriers se succèdent jour et nuit; des mesures remarquables d'ordre et de prévoyance sont prises sur tous les chantiers, afin de hâter l'exécution; aussi malgré les pluies continuelles, les terrassemens sont-ils partout très avancés.
Les ouvrages d'art, bien que multipliés et souvent importans dans cette partie du rail-way, sont, ou achevés, ou sur le point de l'être. Tandis que les fondations du pont de l'Oise s'élèvent rapidement, les tranchées considérables de Liesse et de Montbuisson, par lesquelles le rail-way doit descendre dans la vallée de l'Oise, s'exécutent dans des bancs de moellons et de pierres de bonne nature, qui s'emploient immédiatement aux maçonneries, en sorte qu'il y a à la fois économie de temps et d'argent.
En un mot, à en juger par l'état très avancé des travaux, et l'activité qu'on y apporte et qui ne peut que s'accroître, il paraît certain que la compagnie exploitante pourra, au printemps prochain, livrer au public la partie du chemin de fer du Nord de Paris à Pontoise, et probablement aussi celle de Pontoise à Clermont.

Le Salon littéraire, dimanche 18 juin 1843.

mercredi 27 mars 2019

Huîtres.

Huîtres.

On lit dans le Journal de Granville (Manche):

Voilà notre pêche des huîtres terminée pour cette saison. Il a fallu cette année toute l'activité des cutters de la station pour préserver nos huîtrières des tentatives continuelles des pêcheurs anglais. Ils ont poussé l'acharnement (chose qui ne s'était jamais vue jusqu'à ce jour), jusqu'à venir pêcher  sur nos fonds, dimanche 28 mai.
Deux cutters de la station ont aussitôt mis sous voile, malgré le vent de nord-ouest qui soufflait avec violence. Le cutter l'Espiègle, commandé par M. Jayet de Gercourt, les a poursuivi toute la nuit jusque dans Jersey, où il a porté plainte au gouverneur de l'île, de cette infraction sans pareille. 
A son retour, il a pris en plein jour, dans la baie de Cancale, un pêcheur anglais, et en a poursuivi quatre autres jusque dans les roches de Saint-Malo, où ils se sont dérobés à la faveur de la nuit.

Le Salon littéraire, dimanche 18 juin 1843.

dimanche 10 mars 2019

Préfectorale.

Préfectorale.

Nous lisons dans la Vigie du Morbihan:

Le 26 de ce mois, on vit entrer dans les rues de Lorient une voiture escortée par un officier de gendarmerie et dix gendarmes, suivie d'une autre voiture; elle traversa la ville au milieu des autres curieux qu'avait attirés ce spectacle extraordinaire.
Les deux voitures continuèrent néanmoins leur marche sous le feu des commentaires, et elles arrivèrent bientôt à la porte de la sous-préfecture.
Il y eut dans la foule un moment d'émotion, et lorsque la portière de la première voiture s'ouvrit, tous les yeux se fixèrent avec une avide curiosité sur le personnage qui en descendit; or ce personnage c'était... le préfet du Morbihan..., qui s'était imaginé que sa nouvelle dignité ne lui permettait pas de voyager comme le commun des mortels et des préfets.
C'était là, certes, un bon commencement de comédie, la fin fut plus originale encore. On demanda à M. le préfet s'il recevrait en préfet ou en conseiller d'Etat. Ce fonctionnaire répondit qu'il voulait recevoir en conseiller d'Etat. Il se revêtit donc des insignes de son nouveau titre, et il attendit de pied ferme les autorités civiles et militaires. Les visites furent rendues comme elles avaient été reçues, c'est à dire toujours en conseiller d'Etat.
On s'étonnera sans doute que M. le préfet, qui se rendait à Lorient pour y présider en cette qualité le conseil de révision, ait cru devoir se parer, dans ces réceptions officielles, d'un costume étranger à cette mission. Il y a  à ce fait, étrange en apparence, une explication toute simple. M. le conseiller d'Etat en service extraordinaire a voulu montrer son habit neuf! Qu'on ne vienne donc plus dire que les types comiques sont usés quand on trouve des traits pareils à celui-ci dans les mœurs administratives.

Le salon littéraire, dimanche 4 juin 1843.

samedi 9 mars 2019

Le bon genre.

Le bon genre.


Petits métiers.


Le chien qui file ou à quoi tient la bienfaisance, 1815

Les joueurs d'orgue portatifs font entendre sur les boulevards les plus jolies romances, souvent même ils jouent des ouvertures; mais tout leur auditoire n'est pas sensible à la musique. Pour obtenir un succès populaire, l'un d'eux à imaginé de faire tourner par un chien la machine d'un rouet, et les pièces de monnaie pleuvent dans sa sébile.






Le grimacier, 1816.

Après avoir imprimé à ses immenses lunettes le mouvement du balancier, en tordant le nez, ce vieillard embouche la sarbacane, joue du violon et fait des grimaces en même temps. Les contorsions du grimacier italien ont quelque chose de plus mordant, de plus caustique: la folie de notre vieillard est plus aimable; il désopile la rate et ne serre jamais le cœur. Au reste je le vois depuis trente ans faire la grimace à Paris: c'est pour moi une vieille admiration.







L'Anglaise, 1816.

Celui qui bat des entrechats, ayant les pieds en l'air, est le joueur de baguette que l'on a vu sur la planche 92.






La belle limonadière, 1816.

Comme tout se perfectionne malgré les déclarations de quelques misanthropes! Si l'on vous disait autrefois: "Voulez-vous passer une soirée dans des salons éblouissants par le double éclat des dorures et des lumières que répéteront mille glaces officieuses? Voulez-vous voir un luxe asiatique prodigué pour élever un trône de la souveraine digne de ce séjour enchanté? Voulez-vous admirer enfin un de ces palais fantastiques que la brillante imagination des Mille et une nuits avait seul construit?" A coup sûr, vous auriez demandé chez quel prince ou chez quel fermier-général on voulait vous conduire. Eh bien! le séjour où se déploient tous ces prodiges est ouvert à tout le monde. L'accès de ce temple de la féerie à quiconque peut payer une bavaroise ou bol de punch; et c'est un cafetier


Qui fit naître à sa voix ces pompeuses merveilles.

C'est là que la belle Limonadière, placée sur un fauteuil dont les arts ont fait un trône (1), domine sur la cour nombreuse des consommateurs qui viennent chaque soir acheter le plaisir de la contempler.

(1) Ce fauteuil fut réellement un trône en Italie, il y a quelques années, et coûta douze mille francs. Il a passé, moyennant quatre mille, d'un palais dans un café.







Le glacer, 1801.

Cette gravure me confirme dans l'idée que les Parisiennes sont, de toutes les femmes, celles qui ont le plus de grâces, même dans les fonctions qui en admettent le moins, comme de manger goulument, de regarder hardiment, etc.







Atelier de lingère, 1807.

S'il était possible que la coquetterie se perdit parmi les femmes, on la retrouverait chez les demoiselles de comptoir. Les regards des curieux, qui sans cesse contemplent ces petites ouvrières, donne aux leurs une hardiesse qui, des yeux passe dans le discours, et du discours dans les actions.




Atelier de modiste, 1807.






Le grimacier italien, 1811.

Ce jeune Italien, aux yeux noirs, excelle dans les grimaces terribles. Son genre est le mélodrame de la grimace.


Observations sur les Modes et les Usages de Paris, abbé Pierre de la Mésangère, professeur de belles-lettres et de philosophie au collège de La Flèche; (source BNF)

jeudi 7 mars 2019

La reine n°18.

La reine n° 18.

Pendant que Mlle Rachel* court la province en chaise de poste, la tragédie se repose au Théâtre-Français; et cette attitude peu tragique n'est pas du goût de tout le monde.
Il s'agit de combler le vide laissé dans le cothurne par l'absence de Mlle Rachel. Par bonheur, c'était chose prévue depuis long-temps; et la Comédie-Française, que l'on blâmait d'avoir engager Mme Mélingue*, uniquement, disait-on pour jouer le rôle de Guanhumara, - la Comédie-Française va utiliser Mme Mélingue dans un emploi qui n'est point celui de Mlle Rachel: nous voulons parler de l'emploi des reines.
On dit que Mme Mélingue débutera par le rôle de Clytemnestre.
Cette tentative, on peut l'assurer d'avance, excitera vivement la sympathie des gens de lettres et du public. Le public ira applaudir l'actrice de mélodrame sous le manteau de la reine de la tragédie; et les gens de lettres viendront étudier, la tradition à la main, les changements plus ou moins heureux que Mme Mélingue ne manquera pas d'apporter au personnage de Clytemnestre, tel qu'il était représenté par ses devancières.
Quoi qu'il en soit, Mme Mélingue a été proclamée reine n° 18, par délibération du comité.
Un de ses camarades la saluait dernièrement de son nouveau titre: "Reine n° 18". Et, voyant qu'elle ne comprenait pas, il lui expliqua comment elle allait être la dix-huitième actrice qui aurait tenu avec honneur l'emploi des reines de tragédie, et il lui nomma par ordre chronologique:
N° 1 la Beauchâteau
N° 2 Mlle des Œillets*
N° 3 Mme Duparc*
N° 4 la Champmeslé*
N° 5 Mme Raisin
N° 6 Mlle Desmares*
N° 7 Mlle Duclos*
N° 8 Mlle Lecouvreur*
N° 9 Mlle Beaubourg
N° 10 Mlle Dumesnil*
N° 11 Mlle Clairon*
N° 12 Mme Vestris*
N° 13 Mlle Sainval l'aînée*
N° 14 Mlle Raucourt*
N° 15 Mlle Duchesnois*
N° 16 Mlle Georges*
N° 17 Mme Paradol*

Et vous qui ferez le n° 18, ajouta le camarade de Mme Mélingue.
- Mais, reprit celle-ci avec beaucoup de modestie, en me supposant supérieure à toutes les actrices qui ont succédé, passagèrement il est vrai, à Mme Paradol dans l'emploi des reines, et en les considérant toutes comme si elles n'avaient jamais été, je ne serais toujours que la reine n° 19, car le n° 18 est occupé.
- Et par qui donc?
- Par Mlle Rachel, donc! N'a-t-elle pas joué Phèdre, et....
- Vous avez raison. Mais Mlle Rachel a positivement refusé de prendre son numéro d'ordre. La première fois qu'elle aborda l'emploi des reines, je lui fis observer, comme à vous, qu'elle aurait le n° 18.
- "Le 18! s'écria-t-elle, pas de ça, Lisette! Après le n° 17, qui était Mme Paradol, une autre dynastie de reines commence, et je prends le n° 1. Quant à 18, je le laisse à celle qui me suivra." Ainsi, ma chère, vous avez bien décidément le n° 18...
- Soit! répondit Mme Mélingue, mais je ferai en sorte que mon n° 18 devienne le n° 2.
Réponse vraiment digne d'une reine de tragédie n° 1.

Le Salon littéraire, dimanche 4 juin 1843.


* Nota de Célestin Mira:

Mlle Rachel:





* Mme Mélingue:




Rosaline Théodorine Thiesset, Mme Mélingue.

* Mlle des Œillets:



Claude de Vin des Œillets.

* Mme Duparc:



Marie-Thérèse de Gorla dite Mlle Du Parc.

* la Champmeslé:




Marie Desmares dite la Champmeslé.

*Mlle Desmares:



Christine, Antoinette, Charlotte Desmares ,
dite la Desmares, surnommée Lolotte.

* Mlle Duclos:



Marie-Anne de Chateauneuf, dite Mlle Duclos.

* Mlle Lecouvreur



Adrienne Couvreur, dite Adrienne Lecouvreur.

Mlle Dumesnil:


Marie-Françoise Marchand dite Mlle Dumesnil.

* Mlle Clairon:


Claire-Josèphe Léris dite Claire Hippolyte Léris de la Tude
de son nom de scène Mlle Clairon ou la Clairon.

* Mme Vestris:


Lucia Elisabeth Vestris.

Mlle Sainval:

Blanche Alziary de Roquefort dite Mlle Sainval.

* Mlle Raucourt:



Françoise-Marie-Antoinette Saucerotte,
dite Mlle de Raucourt.
Elle fut une des petites maîtresses de Louis XV.

* Mlle Duchesnois:


Catherine-Joséphine Duchesnois.

Mlle Georges:


Marguerite-Joséphine Weimer dite Mlle Georges.

* Mme Paradol:


Anne-catherine Lucinde Paradol dite Mme Paradol.


mercredi 6 mars 2019

Une mystification.

 Une mystification.


Musson, ce grand mystificateur du temps de l'empire, a prouvé que la France était le premier pays de l'Europe pour se moquer du monde.
Cependant, les Anglais ne sont pas mal forts à ce jeu; les Américains, à leur tour, possèdent assez agréablement la mystification; mais Américains, Anglais, Français même, sans en excepter le poète Méry, tous doivent baisser pavillon devant Rossini, et le proclamer leur maître en ce genre de plaisanterie.
On a raconté cent fois les tours spirituels ou burlesques que le maestro a joués aux visiteurs dont les importunités le poursuivaient jusque dans sa retraite de Bologne; mais on n'a pas encore raconté, que je sache, comment Rossini, arrivé chez nous, à Paris, il y a huit jours à peine, arrivé malade surtout, a pu trouver dans sa maladie même, le sujet d'une mystification plus grosse peut être à elle seule que tous les saucissons de sa patrie.
Le mystifié est un jeune flûtiste que nous ne nommerons pas, d'abord parce que l'histoire vient de nous être racontée sous le secret, et ensuite parce que nous ne savons réellement pas le nom du personnage. On nous en fait tout un mystère. Quel est donc ce mystère?
Toutefois, nous désignerons le jeune flûtiste sous le nom de Léandre. C'est un nom de comédie, qui ne compromet personne et qui, d'ailleurs convient essentiellement au héros de cette aventure.
Supposez donc que le jeune Léandre éprouvait depuis vingt-quatre heures le plus violent désir de voir Rossini, qu'il ne connaissait en aucune façon. Mais il est si naturel qu'une jeune flûte désire connaître, embrasser même le dieu de l'harmonie!
Les journaux n'avaient pas achevé de pousser ce cri d'enthousiasme lyrique: "Rossini arrive! Rossini est arrivé!" que déjà notre jeune musicien prenait avec ses flûtes le chemin de la place de la Madeleine, où le divin maestro avait fait retenir un appartement modeste.
Mais impossible à notre flûtiste de parvenir jusqu'à Rossini. La cour, l'escalier, le palier, tout était encombré de visiteurs, la plupart désappointés comme il l'était lui-même. Le maestro ne recevait que ses amis intimes.
Or, le flûtiste  n'était non seulement pas ami du maître, mais encore il ne l'avait jamais vu. toutefois, il espérait que son nom, un peu célèbre déjà sur la flûte, lui ouvrirait les portes du sanctuaire, ainsi qu'autrefois les flûtes hébreuses firent tomber devant elles les murs de Jéricho.
Vaines espérances! espoir trop chimérique! le jeune enthousiaste eut beau flûter, écrire, aller, venir; rien! portes closes! Rossini fut inébranlable. Un vrai gond!
Cependant notre flûtiste devait partir le lendemain pour Saint-Petersbourg, et Dieu sait si l'occasion se représenterait de voir Rossini face à face.
Alors, dans l'exaltation de sa fièvre de curiosité musicale, il pensa à M. Orfila, chez lequel il avait flûté cet hiver. Il se dit que sans doute M. Orfila, en sa double qualité de chanteur et d'apothicaire, devait connaître le médecin de Rossini; et résolument il alla prié le célèbre chimiste de renouveler en sa faveur la scène du Barbier de Séville où Almaviva se présente chez Bartholo, déguisé en élève de Basile.
Après une foule d'objections et de difficultés, dont le détail serait fastidieux, le flûtiste atteignit enfin le but de tous ses vœux. La porte de Rossini lui fut ouverte.
Il venait, au nom du médecin de Rossini, savoir comment le maestro avait digéré sa tisane de la veille.
Digne jeune homme! Comme le cœur lui battit, lorsqu'il entra dans cette chambre, où le dieu de la musique moderne allait se révéler à lui sous les espèces d'un mangeur de macaroni!
Il trouva le malade enveloppé dans un tas de robes de chambre et la tête couverte de plus de bonnets que M. de Talleyrand ne portait de perruques. Toutefois la présence du maître, même sous cet accoutrement bizarre, l'intimida au point qu'à peine put-il, sans trembler, lui faire le petit mensonge à l'aide duquel il espérait entrer en conversation avec lui. Mais notre flûtiste n'avait pas fini de dire quelle part et dans quel but il venait, et sans prononcer un mot, le malade lui avait tiré une langue énorme, langue que le faux disciple d'Esculape fut obligé d'examiner pendant trois ou quatre minutes, sans rien y voir et surtout sans rien n'y entendre.
La langue examinée enfin et trouvée miraculeusement bonne, il voulut, par une transition naturelle, parler musique au maestro, mais, sur un geste de celui-ci, un domestique vint soumettre à l'appréciation médicale du malheureux flûtiste, un de ces vases que Molière lui-même n'osait nommer en toutes lettres et dont M. Fleurant avait l'inspection particulière.
Le rôle devenait difficile, mais il s'agissait de le remplir jusqu'au bout ou de confesser l'imposture.
Que ne peuvent les grands courages! d'ailleurs Rossini n'était-il pas le Grand-Lama de la musique! réconforté par cette pensée, notre homme allait s'exécuter en brave, lorsqu'un immense éclat de rire se fit entendre à la porte de la chambre voisine.
Le flûtiste comprit alors qu'il était victime d'une mystification.
Et, en effet, Rossini, prévenu de la ruse que cet endiablé jeune homme devait employer pour le connaître, lui avait fait voir un faux Rossini, une fausse langue de Rossini, et le reste.
Le monsieur empaqueté de robes de chambre et de bonnets de nuit n'était autre que le gros petit T...
Il va sans dire que le flûtiste a été amplement dédommagé de sa mystification par les paroles toutes bienveillantes du maestro.
Tout cela n'empêche point que Rossini ne soit malade, mais bien dangereusement comme on le voit... c'est à dire comme on ne le voit pas, car il continue à ne recevoir personne, tant il a peur qu'on lui parle musique!

                                                                                                               (Entr'acte)

Le Salon littéraire, dimanche 4 juin 1843.

mardi 5 mars 2019

Canne accoudoir.

Canne accoudoir.


La canne accoudoir est une invention très utile aux gens paresseux: elle leur permet le repos en quelque lieu qu'ils se trouvent. Elle est à rallonge et porte une planchette qui se place horizontalement et sur laquelle, était assis ou debout, on place les coudes. Surmontée d'une ombrelle, la canne accoudoir offre un abri contre les rayons du soleil en même temps qu'elle permet une pause nonchalante.



Canne-accoudoir.

Très pratique pour les pêcheurs à la ligne à qui elle offre un siège non à dédaigner pendant les longues stations au bord des rivières.
L'inventeur affirme que sa création n'est ni plus lourde ni plus encombrante qu'une canne ordinaire; n'exagérons pas: la présence d'une planchette, de rallonges et de contre-fiches maintenant la planchette lui enlève certainement un peu de légèreté; néanmoins elle est très pratique lorsqu'on la trouve à destination, surtout pour une dame qui est parvenue à convaincre son mari de la grande utilité de l'instrument.
La canne accoudoir est en vente chez M. Vieillerolle, 112, rue de Rivoli, à Paris.

La Nature, revue des Sciences et de leurs Applications aux Arts et à l'Industrie, 25 juillet 1908.

La béquille de sûreté pour voitures à deux roues.

La béquille de sûreté pour voitures à deux roues.

C'est un louable esprit de charité envers les animaux qui a guidé M. Edeline, l'inventeur de cet appareil. Il s'agit, en effet, d'éviter les trop nombreux accidents dont sont victimes les chevaux attelés à de lourdes voitures ou tombereaux à 2 roues.



Voiture attelée munie de la béquille.

Cette béquille, placée à l'avant du véhicule, est constituée par une petite roue dont le support est à télescope avec un fort ressort à l'intérieur.



La béquille de sûreté.

La marche d'une voiture à 2 roues produit des vibrations sur la dossière du cheval, et parfois des à-coups terribles qui peuvent atteindre jusqu'à plus de 1.000 kg. Dans la cas présent, la béquille reçoit une partie des chocs, les amortit grâce au ressort placé à l'intérieur et soulage d'autant le cheval. Si l'animal, sur un terrain gras, ou gelé, ou encore dans une descente, glisse, il ne peut tomber, car il est retenu par la béquille, et ainsi, il n'est plus exposé à être écrasé sous le poids du chargement de la voiture.
En tout cas, on lui épargne de pénibles blessures. Le conducteur bénéficie également d'un certain nombre d'avantages qui ne sont pas négligeables. Il n'est plus exposé à être précipité hors de son siège, puisque la voiture ne peut basculer en avant.



Voiture reposant sur sa béquille.

L'appareil est construit de telle sorte qu'une manivelle que l'on tourne dans un sens ou dans l'autre, permet dans les montées ou les descentes, et pour que la roue touche toujours le sol, d'allonger ou de raccourcir le télescope et de tendre ou de détendre le ressort.
La béquille de sûreté est construite par son inventeur M. Henri Edeline, 108-110, rue de la Réunion, Paris.

La Nature, revue des Sciences et de leurs Applications aux Arts et à l'Industrie, 13 juin 1908.

Le bon genre.

Le bon genre.



Les loisirs.



Les oubliés, 1815.

L'espoir du lot le plus riche, les divers sentimens de peine et de plaisir pendant le temps que tourne la fatale aiguille, sont propres à donner un passe-temps agréable à la jeunesse.

Mes enfants, puissiez-vous dans le cours de la vie, 
Ne connaître jamais de pire loterie.




Le Cache-Cache, 1815.


A ce jeu, comme dans la société, peu d'amies se dévouent pour sauver leur amie ou partager son infortune.







Les petites marionnettes, 1815.

Je passai dernièrement sur le quai; une vieille femme couverte de lambeaux, et pâlie par la faim, implorait la pitié d'une voix timide, elle hésitait, n'osant même attendre l'aumône et s'éloignait en suppliant encore; mais on passait à côté d'elle sans la regarder.
Plus loin, un petit Savoyard, par les mouvemens cadencés de son genou, faisait danser des marionnettes. Ce trémoussement grotesque produisait un grand effet, l'enfant ne demandait pas, chacun lui donnait. Il n'est donc que trop vrai qu'il faut plaire pour réclamer la bienfaisance.




Le troubadour jouant de six instruments, 1815.


Ce troubadour agite en mesure la tête, les coudes et les genoux pour faire résonner à la fois une flûte de Pan, une grosse caisse, une mandoline, un triangle et le triple rang de sonnettes groupées sur le plumet de sa toque. L'instrument dans lequel il excelle est la mandoline, qu'il accompagne de sa voix.




Les jongleurs Indiens, 1816.

Un de ces jongleurs fait tourner sans interruption deux larges anneaux autour de ses pouces et deux anneaux pareils autour de ses orteils; il défile en même temps un chapelet d'une vingtaine de perles qu'il met dans sa bouche et dont le fil pend à la vue des spectateurs. Pendant qu'il les enfile avec sa langue, et qu'on les voit descendre l'une après l'autre, il tient une cravache en équilibre entre ses deux yeux.





Les jongleurs Indiens, 1816.

Le sabre, qu'un de ces jongleurs avale, a un pouce de large et dix-huit de long. Ce tour, ou plutôt cette expérience, que l'on voit exécuter avec une surprise et un effroi toujours nouveau est une preuve de la puissance d'une longue habitude.






Le joueur de bâton enlève la pièce de monnaie sans toucher au nez, 1816.

On ne sait lequel on doit le plus admirer de la justesse du coup de la justesse du coup d’œil de ce bâtoniste ou de l'agilité de son poignet. Sa femme est agenouillée, portant sur le bout de son nez une très-petite pièce de monnaie; le bâtoniste après avoir fait faire pendant une ou deux minutes des moulinets à son bâton, emporte la pièce sans effleurer le nez.
Le but de ce spectacle est de réunir une société d'amateurs à laquelle on veut faire une confidence. Pour la modique somme de deux sous, vous avez un cure-dent, un cure-oreille, un étui et trois bons numéros pour la loterie.






L'équilibre du chandelier, 1816.

Après avoir fait ce tour d'équilibre, Mme Herculanus attache à ses cheveux deux ancres de vaisseau, en guise de papillote, et soulève avec ses mains une enclume, comme nous ramasserions une épingle.







Le joueur de Baguettes, 1816.

Ce joueur de baguettes les lance en l'air, après les avoir fait pirouetter, les ressaisit, les rechasse par derrière, par dessous sa jambe, puis recommence à battre la caisse.








Jacques de Falaise, le Polyphage, 1816.


Jacques de Falaise avale des noix, un fourneau de pipe, trois cartes roulées ensemble, une rose avec ses feuilles, sa tige et même ses épines, un moineau vivant, une souris vivante, enfin une petite anguille aussi vivante: puis, à l'instar de l'un des jongleurs indiens, il fait descendre dans son gosier douze ou treize pouces d'une lame d'acier poli. Après chaque corps solide qu'il a avalé, Jacques boit précipitamment une petite dose, toujours à peu près la même, d'un vin que l'on dit préparé. Voilà quinze jours qu'il est chaque soir à ce bizarre régime. Jusque là il s'était borné à étonner ses camarades de cabaret et à leur gagner, de loin en loin, quelques bouteilles de vin, pour avoir fait ses prouesses. Son nouveau métier lui semble très-préférable à celui de plâtrier; il parle des carrières de Montmartre où il a travaillé trente-cinq ans, en homme bien décidé à ne pas y retourner, et qui n'a d'autre regret que d'avoir méconnu si longtemps les grandes vues que la Providence avait sur lui.







Les Montagnes Russes de la barrière du Roule, 1816.

Les prétendues Montagnes Russes sont formées de quelques planches où l'on a pratiqué des coulisses pour assurer et diriger la marche des voitures mobiles qui doivent les parcourir. Comme les bords des coulisses sont très peu saillants et à peine remarqué, que la pente est fort raide et le mouvement très rapide, les voyageurs inspirent toujours une vague inquiétude à ceux qui s'empressent de les voir. Six traîneaux descendant à la fois deux montagnes font un bruit qui retentit dans tout le jardin. On parvient au sommet de ces montagnes par un escalier en bois: c'est là que, sous un dôme, autour d'une balustrade dont la modeste enceinte est à douze ou quinze pieds, on voit se presser tous ceux qui aspirent à la gloire de glisser.
Le Français est tellement dans son centre au milieu de l'agitation et du bruit, que la joie se peint sur tous les visages.





La ramasse, 1816.

Dans le Prospectus des Montagnes Russes, chanson de M. Oury, nous avons remarqué le couplet suivant:


Air du ballet des Pierrots.

Des fiacres c'est la providence;
Ils ont retrouvé les beaux jours:
Ils voiturent ici l'enfance,
L'âge mûr, l'âge des amours.
C'est un flot qui vers nous s'écoule
Que ce bon peuple parisien.
Comme on le roule, roule, roule,
Comme on le roule, roule bien.




Munito, 1817.

Munito porte le nom du village où il est né, à un quart de lieue de Milan. Ce merveilleux barbet entend l'Italien et le Français, sait lire, calculer et jouer au domino. Tous les soirs, on voit des équipages s'arrêter à sa porte.
Munito a, sur les talents de société, l'avantage de ne se faire jamais prier.
A peine lui a-t-on demandé une carte, qu'il va en faire la recherche parmi celles qui couvrent un cercle tracé sur la parquet, et l'apporte.
Les mots qu'on écrit sur une ardoise, il les forme, l'instant d'après, en allant chercher une à une les lettres dont ces mots sont composés.
Il n'est pas moins expéditif en opérant avec des chiffres, et résout toutes les questions qu'on lui propose sur les trois premières règles de l'arithmétique.
Mais voici ce que certains épilogueurs prétendent avoir découvert. Munito, en circulant autour de la jambe de son maître, examine de quel chiffre, de quelle carte, se trouve alternativement placée la pointe du pied et la petite boucle qui attache le soulier sur le côté.






Montagnes Russes dans la salle de l'Odéon, 1817.


Les Montagnes Russes dans la salle de l'Odéon sont des montagnes plébéiennes, comparées à celles de la barrière du Roule; mais il y a encore de quoi contenter les amateurs de chutes; et la facilité de garder sous le masque un profond incognito encourage les plus timides à se livrer à un jeu qui paraît être une espèce de fureur.
Ces montagnes laissent une place pour la danse. On voit, que dans les bals masqués, le costume des dames de la halle et celui des élégantes Bernoises sont toujours à la mode.





Promenades Aériennes, 1817.

Partout ailleurs qu'à Paris les entrepreneurs des Promenades Aériennes auraient joué un jeu à se ruiner: leur établissement est gigantesque. La plateforme du pavillon d'où les chars se précipitent est à 63 pieds au-dessus du sol; des deux côtés partent des rampes en fer à cheval chacune de 400 pieds de développement, et qui viennent se réunir au pied d'une troisième rampe droite et beaucoup plus rapide, dont le sommet s'appuie au troisième côté de la plateforme du pavillon. C'est par cette troisième rampe que les chars remontent, chargés de leurs voyageurs, en s'accrochant aux anneaux de chapelets mis en mouvement par une roue de manège, attelée de quatre chevaux. Ce manège occupe la partie inférieure du pavillon.
Les rampes circulaires, assez larges pour la voie de trois chars, avant que de l'une des voies on eût fait une galerie pour les curieux, sont évidés dans leur hauteur par un, deux ou trois rangs d'arcades semblables à celles des aqueducs.
Une course se compose de trois ascensions et de trois glissades. En une minute, on a parcouru 600 toises et, si le jeu plait, on peut, sans quitter le char, se faire reporter à la rampe montante, et continuer ainsi toute une journée sa promenade aérienne.
Outre le caractère de grandiose qu'on ne peut trop faire remarquer, l'exécution des Montagnes Aériennes mérite qu'on s'occupe des détails. La charpente en est admirable, la menuiserie si parfaite, qu'on la croirait exécutée par des ébénistes; et les chars ont un avant-train qui est un chef-d'oeuvre de serrurerie.
Un café occupe douze arcades sous la montagne du milieu; les domestiques qui en font le service sont uniformément vêtus.





Montagne artificielle de Belleville, 1817.

M. Beauchêne, médecin, auteur d'un recueil de Maximes, réflexions et Pensées diverses, imprimé en 1818, dit des montagnes artificielles: "La mode y a élevé son temple. C'est aux femmes qu'on a confié le soin de son culte, et permis d'en révéler les mystères. C'est là que, bravant la rigueur des saisons, l'intempérie de l'air, elles défient le léger zéphyr de les suivre dans la rapidité d'un entraînement si différent des doux mouvements que la nature leur inspire, et si peu propre à leur donner l'idée de la retenue, qui pourtant sied si bien à leur sexe."
Cinq chars peuvent rouler de front sur la montagne de Belleville; une chaîne les remonte par une galerie latérale depuis le point d'arrivée jusqu'au point de départ. La distance d'un but à l'autre est de six cents pieds, et l'on franchit cet espace en neuf ou dix secondes.





Le château de cartes. 





Jeu de bague volante, 1819.

Adopté par les Parisiens, le jeu créole ou de bague volante ne pouvait manquer d'être embelli: ils ont d'abord recouvert d'un ruban le jonc qui forme la bague, puis placé sur le cercle autant de rosettes qu'il y avait de grelots.





La promenade sous le berceau, 1822.

Petits soins, prestations d'amour, plan d'un heureux avenir; voilà le premier mois du mariage, ou, comme disent les Orientaux, la lune de miel.







La rencontre au bal, 1801.

Que se disent ces masques en s'abordant? Je te connais, tu ne me connais pas. Je te connais, c'est à dire, j'ai une foule de moyen de te mettre dans l'embarras, de te jouer, de m'amuser à tes dépens. Tu ne me connais pas, c'est à dire, tu ne peux prendre ta revanche, tu ne peux te prévaloir de mes défauts, de mes faiblesses; je vais te lutiner.






Le volant, 1802.

Autrefois on jouait au volant sans raquette: c'était avec la paume de la main qu'on chassait la balle ronde ou la petite pelote ailée. De là, on appelait le jeu lui-même, la paume.
Mais nous sommes devenus délicats: les élégantes ont des raquettes ornées d'or et de soie, de velours et de maroquin; les bourgeoises ont des manches de raquettes tout simplement garnis de peau de mouton. Les petites filles du peuple et les servantes jouent avec des raquettes d'osier.
Le dimanche, à Paris, on joue au volant du haut en bas de l'hôtel: la portière et sa fille jouent devant la porte, les valets dans l'antichambre, les enfans dans le jardin, et les dames dans le salon.






Les quatre coins, 1803.

Il faut que chaque joueur sache calculer les vitesses et les distances, et lisent les projets de ses concurrens dans leurs yeux, afin de n'être point trompé par de perfides appels.
A ce jour, comme ailleurs, gardez-vous de quitter une place que vous pourriez regretter.








Le Collin-Maillard, 1803. 

Ce jeu si connu se joue dans une chambre ou dans une enceinte bornée. On bande les yeux de celui que le sort a désigné, et il poursuit ses camarades jusqu'à ce qu'il ait deviné le nom de celui qu'il saisit.






Mademoiselle Pastel, suivie de sa mère, 1804.

Voici les dangers que courent les parents nés pauvres qui, au lieu de donner à leur fille un métier, veulent en faire une artiste.





Les Parisiennes à Montmorency, 1810.


Une demi-élégante, une petite maîtresse manquée, portera, même en négligé, une robe garnie et un chapeau à plumes: une élégante de bon ton met au contraire une robe unie, un chapeau de paille ou une simple cornette; mais tout, dans son ajustement, est de la plus grande fraîcheur.






Le baiser deviné, 1811.

De toutes les pénitences dont le baiser constitue le fond, celle-ci me paraît être la plus à craindre pour les jeunes personnes qui jouent à des jeux de sociétés.






Les dessous du chandelier, 1811.

Un niais, condamné à faire cette pénitence, baise le dessous d'un chandelier, tandis qu'il pourrait embrasser une dame en tenant un chandelier au-dessus de sa tête.






La Main chaude, 1803.
Ce jeu s'appelait autrefois paumèle.
Il faut proportionner les coups à l'âge et à la force du patient. Les gens mal élevés frappent à tour de bras.






Les Chevaliers gentils, 1811.

Au commencement du jeu, tout le monde est chevalier gentil; mais, à chaque mot d'une longue formule qu'un joueur change ou omet, il est forcé d'arborer un cornet de papier, et devient chevalier cornard. Pour être débarrassé de ces cornes, il faut donner des gages.





La Statue, 1811.

Quand on est condamné à faire la statue, on va se placer debout au milieu de la chambre, et chaque personne de la société a le droit de faire prendre à celui qui subit cette pénitence la position qu'elle désire.





Leçon de Diable ou le Diable couleur de Rose, 1812.

Faire rouler sur la corde à demi-tendu un morceau de bois taillé en sablier, c'est l'ABC du jeu du diable; mais faire tour à tour passer le diable, avec dextérité, de la corde sur les baguettes, des baquettes sur la corde; la faire sauter à 25 pieds au-dessus de sa tête, et le retenir sur la corde au moment où il tombe, voilà le difficile. Les joueurs bien exercés l'envoient dans les airs et le reçoivent, toujours roulant, sur une espèce de fourchette attachée au bout d'un des petits bâtons.
Savoir jouer au diable est une chose indispensable aujourd'hui, et un père qui tient à avoir des enfans bien élevés, doit ajouter à la dépense des maîtres de dessin, de musique, de danse, celle de professeur de diable.
Cet instrument nous est venu d'Angleterre. des personnes attachées à l'ambassade de lord Macartney l'avaient vu en Chine et l'ont imité à leur retour. Son ronflement, qui s'entend de loin, est un des expédients qu'emploient, pour appeler les acheteurs, les marchands ambulants à qui la police ne permet pas de crier sa marchandise.





Le Baiser à la Capucine, 1814.

On se met à genoux, dos à dos, avec une dame: la dame tourne la tête à droite, et le cavalier, penchant la sienne sur l'épaule gauche, va cueillir le baiser qu'on lui offre, en ployant son corps de manière que ses genoux ne changent pas de place.






Colin Maillard assis, 1814.

On a bandé les yeux au colin-maillard; tout le monde a changé de place; il s'assied sur les genoux de la première personne qu'il rencontre. Là, sans porter les mains, ni sur les vêtements, ni sur le corps, mais seulement par la douce pression qu'il exerce, il faut qu'il nomme la personne qui lui sert de siège.






Le Pont d'amour, 1814.

Celui qui doit faire cette pénitence reçoit sur son dos, ayant les mains posées par terre, la dame avec laquelle on lui a indiqué de faire le pont d'amour; il la porte ainsi autour du cercle, et doit s'arrêter devant tous les cavaliers pour qu'ils usent du droit que le jeu leur donne d'embrasser la voyageuse.



Observations sur les Modes et les Usages de Paris, abbé Pierre de la Mésangère, professeur de belles-lettres et de philosophie au collège de La Flèche; (source BNF)