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vendredi 10 novembre 2017

Une fiancée, s'il vous plait?

Une fiancée, s'il vous plait?

Une grande maison de confection des Etats-Unis vient de battre le record des primes à accorder à ses clients.
C'est ainsi qu'elle annonce qu'elle procure une fiancée à chaque célibataire qui s'engage à acheter chez elle le trousseau obligatoire.
En outre, la maison s'occupe de tous les préparatifs et démarches nécessaires, jusques et y compris la bénédiction du mariage par un prédicateur de choix. Jusqu'ici une douzaine de mariages ont été conclus par l'intermédiaire du magasin de confection, mariages sans garanties pour la durée de la lune de miel.
Nous voyons très bien les clients entrant dans le magasin et s'adressant à l'employé: "Le rayon des fiancées, s'il vous plait?"- Prenez l'ascenseur au fond. Troisième étage, à droite!

Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 13 décembre 1908.

mardi 19 septembre 2017

Comment se mariaient nos aïeux.

Comment se mariaient nos aïeux.


Nos pères entouraient le mariage d'une foule de pratiques d'une poésie charmante. Il s'en est conservé quelque chose, mais si peu; entre autres, les garçons d'honneur du marié et les demoiselles d'honneur de la mariée.
Naguère encore, en mon pays natal, je l'ai vu, les garçons d'honneur venaient la veille du mariage faire le siège de la fiancée, les donzelles (demoiselles d'honneur) barricadaient portes et fenêtres.
Mais contre la force, pas de résistance. Le logis était emporté d'assaut, et la fiancée captive subissait les lois de la guerre. L'un des vainqueurs, le premier garçon d'honneur généralement, l'embrassait, et l'autre lui nouait une paire de jarretières de soie rouge, sur ses bas blancs. Aussitôt après, on se mettait à table et l'on mangeait le souper préparé par les donzelles, preuve qu'elles avaient prévues l'issue du combat et qu'elles n'avaient résisté que pour la forme.
On dansait un peu, on faisait des politesses aux anciens de la maison et l'on se disait au revoir pour le lendemain.
Dans les vieilles maisons, à la campagne, on voit des bahuts antiques en chêne servant aujourd'hui à tous usages. Ce sont de longs coffres aux puissantes armatures en fer ou de cuivre.
C'étaient les bahuts des nouvelles mariées. Elles y enfermaient leurs trousseaux.

Trousseaux du temps jadis.

Comme on se mariait pour longtemps, la mariée arrivait chez l'époux prodigieusement pourvue de vêtements et de linge pour deux générations: serviettes, mouchoirs, chemises et bas, par douze douzaines; draps de lit, par six douzaines, robes, une douzaine, et je ne sais combien d'autres articles. Tout cela enfermé dans les vastes flancs du coffre, le gros meuble de la chambre nuptiale.
La mariée apportait aussi son lit à baldaquin tout monté.
Le tout était chargé le matin sur le char à bœufs, une quenouille plantée, coiffée d'un canon de lis, au sommet de la pyramide.
Le marié à cheval, flanqués de ses garçons d'honneur, à cheval comme lui, marchait en tête du cortège avec ses tenants.
Immédiatement après son groupe, suivait le char de la mariée, puis la mariée elle-même toute blanche sur un cheval blanc et entourée des donzelles, sa garde du corps.
La parenté et le clan des invités formaient l'arrière-garde. Tout le monde était fleuri d'un bouquet d'immortelles jaunes avec profusion de rubans.
Ce n'était pas encore la mode de la couronne d'oranger, ou bien elle n'avait pas pénétré dans cette province reculée. La mariée, je crois, avait une couronne discrète sur son voile, d'immortelles blanches.
Le cortège était d'un pittoresque effet, avec toute cette cavalerie enguirlandée. je dois dire que l'élevage du cheval était et est toujours la seule industrie locale, et que filles et garçons montent à même par jeu comme de petits centaures. C'est par eux qu'est commencé le dressage des jeunes poulains.
Je m'imagine avoir vu le dernier mariage d'ancien style, avec bahut historié, quenouille symbolique et tout ce qui s'ensuit, et mélopées égrillardes entre donzelles et dourelous.
Il m'est arrivé depuis ce temps lointain d'assister à d'autres mariages cossus dans le pays. Plus de char à bœufs portant le trousseau de la mariée; plus de bahut, plus de quenouille, plus de cavaliers. Tout le monde en voiture, et la mariée en couronne de fleurs d'oranger, à l'instar de Paris.

Mon dimanche, revue populaire illustrée, 26 juillet 1908.

mardi 15 avril 2014

Trousseau d'un jeune homme qui désire aller dans le monde.

Trousseau d'un jeune homme qui désire aller dans le monde.

Lorsqu'une dame choisit une robe plus ou moins élégante, il est rare que sa toilette soit déplacée dans le milieu où elle se trouvera; il n'en est pas de même d'un homme et surtout d'un jeune homme, non encore initié aux usages mondains, qui, revêtu du cérémonial habit lors d'une visite officielle, le matin ou dans la journée, se trouverait fort embarrassé au milieu de messieurs tous vêtus de la classique redingote.
Pour éviter à nos jeunes lecteurs des "impairs"de ce genre, nous allons leur indiquer d'une manière générale quels sont les vêtements qui sont de mise dans les diverses circonstances de la vie du monde.
Nous supposerons, si vous le voulez bien, que nous devons composer le trousseau d'un jeune homme de vingt-deux à vingt-cinq ans. Après avoir terminé ses classes, il arrive à Paris ou dans une grande ville, soit pour s'occuper d'affaires, soit pour achever ses études, et, sans être un mondain dans toute l'acceptation du mot, notre jeune homme veut cependant être reçu dans la bonne société.

L'habit.

L'habit n'est point porté par les tout jeune gens; jusqu'à dix-huit ans et même vingt ans il est avantageusement remplacé par le smoking accompagné du chapeau melon en feutre.
Depuis le mariage de M. Deschanel qui, bien que président de la Chambre, s'est marié en redingote, on a essayé de détrôner l'habit au profit de la redingote, mais cela sans succès.
L'habit est le vêtement habillé par excellence, qui ne se met jamais dans la journée sauf pour un mariage. A partir de sept heures du soir il est admis dans toutes les cérémonies: bal, soirée, dîner d'apparat; on le met à l'Opéra et quelquefois à l'Opéra-Comique, dans les autres théâtres c'est la redingote qui est portée. L'habit doit être largement ouvert sur un gilet ordinairement en soie ou en piqué blanc qui laisse voir le plastron de la chemise unie ou à petits plis. Avec l'habit, la cravate blanche est de rigueur ainsi que les gants blancs.

La redingote.

La redingote est indispensable; moins toilette que l'habit, elle témoigne cependant d'une tenue relevée et habillée. Elle se met pour les visites, les réceptions dans l'intimité, les dîners intimes, dans toutes les circonstances où l'habit n'est pas indispensable, on tient à être cependant très correct.
Avec une cravate blanche, la redingote en drap lisse se met pour un mariage civil, dans ce cas le pantalon est aussi en drap noir.
Pour les visites, le pantalon est de fantaisie à petits dessins effacés.
De fantaisie aussi le gilet si l'on veut suivre la mode. On le choisit à son goût; si l'on veut un gilet de tapisserie en laine et soie, ou en chenille, ce sera le summum du chic. Certains tissus imitent assez bien le travail à la main: les semis de pois ou de fleurs sont fort gentils et de bon goût, égayant de leur teinte vive un fond sombre. Les gilets sont de toutes couleurs, en velours, en soie, en étoffes façonnées, rouges, verts, bleus, etc.

La jaquette.

En suivant le mouvement descendant nous arrivons à la jaquette qui est le vêtement d'usage courant avec lequel un jeune homme peut être habillé quand il n'a aucun devoir mondain à remplir. Pour un dîner avec des amis, il pourra conserver la jaquette.
On porte également le complet jaquette; et pantalons et gilets disparates, à la condition qu'ils soient l'un et l'autre de fantaisie, un gilet uni non semblable à la jaquette serait un ensemble peu correct.

Le veston.

Le complet veston constitue la tenue toute simple, on le met pour le travail, pour les occupations journalières ou le matin; il a toujours un aspect négligé; le gilet doit être semblable au veston.

Le pardessus.

Si l'on veut être économe et n'avoir qu'un pardessus d'hiver, il vaut mieux le choisir en drap gris très foncé avec col de velours noir, il se mettra également avec la tenue simple et la tenue habillée. Autrement il faudrait avoir un pardessus en drap noir élégant et un autre pour l'usage courant; ce dernier serait du genre grisaille genre Raglan.

Les chapeaux.

Le chapeau melon est celui qui répond le mieux aux besoins d'un jeune homme, il ne met le haut de forme que lorsqu'il veut être en toilette. En été, le canotier en paille blanche avec ruban noir ou bleu marine remplace le feutre. Les chapeaux mous sont réservés à la tenue habituelle ou pour les voyages.

Les cravates.

La mode, qui dédaigne bien un peu les questions masculines, régit cependant le côté cravate. Les cravates sont de préférence nouées à la main, avec la redingote, on porte la forme plastron, avec la jaquette, le nœud marin ou la régate un peu large, avec le veston, c'est encore la régate ou le nœud papillon. Les cravates au crochet en soie ou en simili-soie sont les véritables favorites; on en fait en toutes teintes, unies, chinées, rayées, c'est une vraie fureur, dont profitent les jeunes femmes qui aiment à travailler pour leur entourage.

Ce que coûte le trousseau d'un jeune homme.

Voici maintenant un devis approximatif du trousseau nécessaire à un jeune homme de condition modeste; nous avons pris des prix et des qualités dans la moyenne.

                               1 pardessus d'hiver................................................................  70 fr.
                               1 pardessus d'été...................................................................   60 -
                               1 habit.....................................................................................  120 -
                               1 complet redingote..............................................................    90 -
                               1 complet jaquette................................................................     75 -
                               1 complet veston...................................................................    60 -
                               2 pantalons fantaisie à 20 francs........................................     30 -
                               2 gilets fantaisie....................................................................     25 -
                               1 chapeau haut de forme.....................................................     16 -
                               1 chapeau feutre...................................................................       6 -
                               1 chapeau paille....................................................................       4 -
                               2 paires de bottines...............................................................   30 -
                               1 paire de souliers vernis ou escarpins..............................    15 -
                               12 cravates à 2 fr en moyenne...........................................     24 -
                               6 paires de gants à 2,50 fr..................................................     15 -
                                                                                                                               ______
                                                                               Soit environ                             600 fr.

Ceci comprend à peu près ce qui sera à acheter la première année; l'habit, par exemple, se conservera plusieurs saisons.

Comment conserver ses vêtements.

Mais il ne suffit pas de posséder les vêtements indispensables pour faire bonne figure dans le monde, il faut encore savoir les conserver et les faire durer. La première précaution à prendre est de brosser tout vêtement aussitôt qu'on l'a quitté. C'est une habitude très répandue chez les jeunes gens de ne brosser les habits que lorsqu'ils sont sur le point de les rendosser. C'est là une très grande faute que le manque de temps n'excuse pas. La poussière les pénètre, et lorsque le coup de brosse survient, il ne suffit pas pour la retirer toute; l'étoffe prend rapidement cette apparence usée, cette teinte grisâtre d'un si vilain effet.
On veillera soigneusement à ce que les vestons et jaquettes, après quelque usage, ne fassent pas ce vilain pli, près de la nuque, qui les rend si disgracieux. Depuis quelque temps, l'usage se répand, d'Angleterre, de fixer intérieurement, au col des vestons, une étroite et légère lamelle métallique qui les maintient et les empêchent de "bâiller".

Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 29 mars 1903.

mardi 15 octobre 2013

Le bien être chez soi.

Les mariages les plus heureux.


Dans ses lettres à Françoise, M. Marcel Prévost, étudie la grave question du mariage, non du mariage mondain, riche, mais du mariage moyen, bourgeois; les conseils qu'il donne à Françoise peuvent convenir à toutes les jeunes filles, et nos jeunes lectrices seront sûrement intéressées de recevoir avec Françoise  les avis d'un bon écrivain pour arriver au bonheur dans le ménage.
La jeune fille va passer quelques jours à Châteauroux. Son fiancé, un jeune officier, y est en garnison. Elle va choisir la petite maison qu'ils habiteront.
Les jeunes gens entreront en ménage avec 8.000 francs de revenu, c'est peu, mais l'amour, la vie simple et forte, l'obscurité dans le bonheur, l'insouciance de la jeunesse valent mieux que les rentes et la célébrité.
Marcel Prévost écrit à Françoise pour la conseiller et la rassurer sur la vie.
Il envie leur bonheur et leur médiocrité. Ceux qu'il plaint, ce sont les jeunes gens qui se mettent en ménage avec de grosses fortunes.

" J'éprouve une pitié sincère pour la plupart de ces couples de "grands mariages" dont Paris nous offre le spectacle presque quotidien. Pauvres jeunes gens ! En additionnant leurs âges, à peine ils dépassent la quarantaine, et déjà on les condamne à vivre dans le maximum du luxe et du confort, avec un nombreux appareil domestique, le harassement de recevoir et d'être reçu, le souci d'avancer dans la fortune, dans les places ou simplement dans le monde. On leur impose les soins et les régimes qui conviennent merveilleusement, mais exclusivement, à la maturité. En somme, on leur escamote la jeunesse, la précieuse, irremplaçable, divine jeunesse. On leur vole dix ou quinze ans de vie sentimentale, pour leur offrir en échange dix ans de la vie d'affaires, dont ils connaîtront toujours assez tôt le vide décevant. On les prive même, dans cette vie d'affaires, du seul condiment qui l'assaisonne: la sensation de grandir, de progresser. Tout de suite, ils ont tout.

Pour être heureux, vivons cachés.

" Aussi, chère Françoise, je considère, sans paradoxe, que c'est un grand honneur pour Maxime et pour vous de n'être point riches, de n'être nullement des personnages en vue, et d'installer votre foyer dans une des plus insignifiantes ville de la province française...La miséricordieuse destinée vous préserve même de la tentation somptuaire ! Avec vos huit mille livres de revenu et les commodités de la vie militaire, vous ne saurez souffrir, à Châteauroux, de comparaisons humiliantes; mais aussi ne pourrez-vous entreprendre d'étonner l'Indre par l'éclat de votre luxe. Donc, il ne sera pas question de luxe dans votre nid. Il ne sera pas non plus question d'ambition, hors celle, modeste, que Maxime soit en temps utile maintenu au tableau... Heureux enfants ! Vous n'aurez qu'à penser l'un à l'autre, vous aimez sans distraction ! Heureux, trop heureux enfants !

Le trousseau pratique.

" Pour en venir aux conseils pratiques que vous sollicitez sur votre installation et même (faut-il que je sois assez un vieil oncle de tout repos !) sur votre trousseau, je recommande, naturellement, une grande simplicité conforme à votre âge et à vos ressources. Mais qui dit simplicité ne dit pas laideur ou vulgarité, et sur la façon d'être simple, il faut encore s'entendre.
" Prenons, par exemple, la question du trousseau. Comment simplifier le trousseau ? Premièrement en excluant le linge, les toilettes et les bijoux d'un prix excessif, d'un prix en désaccord trop manifeste  avec votre jeunesse et votre revenu. Je vous préviens que, si j'aperçois dans le dit trousseau le "jupon de cinq cent francs" dont périodiquement nous entretiennent les gazettes, je le déchire sous vos yeux.
"Seconde manière de simplifier le trousseau: en diminuant la quantité. Ce moyen, le plus sûr et le plus facile, vous permet, malgré vos ressources restreintes, de n'acquérir tout de même rien de laid. Jamais, jamais, jamais, sauf les cas d'indigence, on est excusable d'acheter pour son usage quelque chose de laid. Réduisez donc au large nécessaire, sans plus, votre lingerie et vos costumes. Grâce à cette réduction, ne composez l'un et l'autre que d'éléments choisis et jolis, sinon de grand luxe et de grand prix.

Point de luxe.

" Le même principe vous guidera dans l'installation du foyer. Choisissez une petite maison, mais agréable à l'oeil et bien située. Vous avez déjà constaté, pendant les mois de Rosny-sur-Mer, qu'un très grand bonheur peut tenir en très peu d'espace. Je veux que votre jeunesse, votre amour,  votre qualité de "débutants dans la vie" soient exprimés par l'exiguïté relative du logis. A quoi bon tant de place, si le bonheur consiste à être tout proches l'un de l'autre ? D'ailleurs, une petite maison exige moins de meubles, moins de tentures, moins de rideaux, et le service en est plus aisé. Votre maison sera donc mieux tenue avec le personnel domestique restreint dont vous disposez et, comme pour le trousseau, achetant moins de choses, vous pourrez ne point admettre de laides choses ni de vulgaires.

Pas de provisoire.

" Pour vous guider dans vos choix, je vous propose une règle très simple. Choisissez toujours les objets de votre ménage, nouveaux, de façon qu'ils ne déparent jamais la maison, quand celle-ci sera plus ample et que vous, les habitants, serez plus vieux et plus considérables. Il est aisé, soit avec les exemplaires simples des styles anciens, soit avec ceux de styles nouveaux qui ne visent pas à l'extravagance, de s'entourer à peu de frais d'un décor agréable et durable. Durable: c'est important. Méprisons les gens qui changent à tout propos de mobilier ! Ils n'ont pas le sens du foyer. N'installez que trois pièces de votre maison si l'argent vous manque, mais n'y tolérez rien de vulgaire, sous prétexte de provisoire. D'ailleurs, avec une personne de votre goût on peut être tranquille.Je ne verrai pas dans votre salle à manger le buffet Henri II du faubourg Saint-Antoine, orné de perdreaux en saillie sur les panneaux, ni les affreux rideaux en faux velours, ni les imitations de tapisseries, ni tout le luxe à bas prix, aussi répugnants que les " complets confection" des grands magasins. Vous ne choisirez que des choses jolies. Il suffit de vous mettre en garde contre la tentation de les choisir trop luxueuses, ou d'en vouloir trop.
" Donc trousseau restreint, ne contenant nulle pièce vulgaire, mais dont nulle ne vise à étonner par son prix excessif; logis point trop grand, dont les dimensions et le décor expriment l'état de fortune, l'âge et la situation des habitants, mais où chaque objet soit, autant que possible, adaptable à l'accroissement progressif du ménage: telle me paraît être la formule qui convient au cas du jeune Despeyroux. Vous éviterez ainsi l'effort ridicule, malsain, de paraître au dessus de vos ressources, ce qui est une faute d'harmonie et par suite une laideur. Vous éviterez cette autre erreur de goût et de sentiment dont témoigne l'installation "provisoire" de certains nouveaux mariés. Le foyer, fût-il d'un militaire, doit exclure le provisoire. Les choses destinées à être témoin de votre premier bonheur d'épouse méritent d'être ensuite précieusement conservées: donc il les faut assez jolies dans leur simplicité pour qu'elles vous tiennent compagnie toujours, sans vous déparer jamais.

                                                                                            Marcel Prévost.

Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 18 janvier 1903.