Translate

Affichage des articles dont le libellé est secours. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est secours. Afficher tous les articles

jeudi 12 janvier 2017

Ancienne distribution de comestibles.

Ancienne distribution de comestibles
                    aux Champs- Elysées. 


Au moyen âge, les souverains, grands ou petits, faisaient, à certains jours, des distributions qu'on appelait des largesses. C'était le plus souvent, des pièces de monnaie que le roi ou le seigneur jetait ou faisait jeter par des hérauts. Aux entrées des rois et des reines, des fontaines versaient du vin, de hypocras ou du lait.
Cet usage, qui avait disparu vers la fin de l'ancienne monarchie française, fut repris après l'établissement de l'empire. On fit des distributions de vin et de comestibles à l'occasion de quelques solennités importantes, et surtout, chaque année, au 15 août, jour de la fête de Saint-Napoléon. Sous la restauration, on continua ces singulières générosités: "Il faut bien, disait-on, divertir la populace!"
Des tribunes carrées, semblables à des petites forteresses, étaient élevées sur les Champs-Elysées et gardés par plusieurs agents subalternes assistés d'un gendarme. Un énorme tonneau, défendu par des murailles de bois, communiquait à l'extérieur au moyen d'un robinet placé un peu plus haut que la taille d'un homme. A l'heure annoncée par le programme officiel, on ouvrait de l'intérieur le robinet et le vin coulait. Une multitude de pauvres diables se ruaient alors vers le flot rouge avec des brocs, des pots, des bouteilles; les plus hardis montaient sur les épaules des autres et cherchaient à boire à la source même; on se poussait, on s'injuriait; souvent les rixes devenaient sanglantes.





Bientôt après, du haut des mêmes tribunes, on jetait des cervelas, des saucissons, des jambonneaux, qui provoquaient les mêmes scènes brutales: plus d'un promeneur inoffensif était renversé et frappé. Longtemps, on demanda en vain l'abolition de ces dégradants spectacles; mais la force de l'opinion publique a fini, comme toujours, par prévaloir, et maintenant, au lieu de jeter aussi du vin et de la nourriture à des hommes comme à des animaux sous le prétexte de les amuser, on trouve plus décent et plus humain de faire participer les familles indigentes aux réjouissances nationales en portant à leurs demeures quelques secours de plus qu'aux jours ordinaires.

Le Magasin pittoresque, décembre 1866.

dimanche 16 novembre 2014

Etablissements privés de bienfaisance à Paris.

Etablissements privés de bienfaisance à Paris.

Divers établissements de bienfaisance, fondés à Paris par la charité privée, dépensent annuellement environ un million en secours aux vieillards, mères de famille et enfants pauvres de la capitale. L'administration municipale leur vient en aide au moyen d'une allocation que l'on a élevée à 89.000 francs sur le budget de l'exercice 1850. 
En donnant la liste de ces œuvres charitables et l'indication des services qu'ils rendent, nous espérons être utiles aux personnes qui cherchent le meilleur emploi possible de leurs souscriptions et de leurs dons. Nous croyons aussi que cet exemple de la capitale pourrait être de nature à inspirer des fondations analogues dans les villes où l'esprit d'association est en retard: il est à désirer que des correspondances s'organisent entre les différents établissements de bienfaisance qui se proposent le même but.

Institution de la Jeunesse délaissée, rue Notre-Dame des Champs, 31.- On y reçoit des orphelines que l'on place, à leur sortie,  comme maîtresses d'atelier ou comme femmes de chambre dans des maisons particulières.
Pensionnat de jeunes filles pauvres, rue des Billettes, 16.-On place les jeunes filles en apprentissage ou comme bonnes; vingt-deux, qui appartiennent à la religion réformée, ont été placée à l'étranger.
Société de patronage des enfants convalescents à leur sortie des hôpitaux, rue de Varennes, 31.-On a annexé à l'oeuvre une maison à la Roche-Guyon (Seine-et-Oise), où doivent être recueillis les enfants ont la santé exige le séjour à la campagne;
Asile des petits orphelin du choléra, rue Pascal, 23.
Ouvroir de Vaugirard, rue de Sèvres, 119.-Maison ouverte: 1° aux libérés qui manifestent quelque repentir; 2° aux ouvrières et femmes à gage momentanément sans ouvrage ou sans place; 3° aux orphelines confiée à l'association par l'administration de l'assistance publique ou par la commune de Vaugirard.
Maison de refuge des sourdes-muettes, rue des Postes, 27.-Cet établissement a été transféré rue Sainte-Geneviève, 33. On y a adjoint un asile pour les enfants en bas âge atteintes de surdité et de mutisme: on les prépare à l'enseignement qui doit leur être donné à l'Institut national.
Asile-ouvroir de Gérando, rue Cassini, 4.-Ouvert aux femmes mères sorties des hôpitaux.
Comité de patronage des prévenus acquittés, rue des Anglaises, 1.-Parmi ces prévenus, beaucoup sont renvoyés avec des secours de route dans leurs départements respectifs; d'autres sont transportés en Algérie.
Société de charité maternelle, fondée pour encourager les mères pauvres à allaiter elles-mêmes leurs enfants, et surtout pour prévenir les abandons.
Société des mères de famille, association auxiliaire à la précédente et aux bureaux de bienfaisance.
Société philanthropique, rue du Grand-Chantier, 12.- Association charitable privée, la plus considérable, bien connue pour ses fourneaux et ses dispensaires.
Société charitable de Saint-François Régis, rue Garancière, 6.-Se charge des frais d'actes civils nécessaires au mariage des personnes indigentes.
Société de patronages pour les aveugles travailleurs, boulevard d'Enfer, 20.- Cette société a des ateliers de vannerie, tisseranderie et filature, où les aveugles sont nourris et entretenus; elle donne aussi des secours au dehors.
Société pour le renvoi dans leur famille des femmes et filles sans ouvrage, rue Rameau, 8.-Ces œuvres donnent des secours aux jeunes filles, aux femmes sans ouvrage qui, se trouvant dans un complet abandon à Paris, sont renvoyés, par ses soins, à leurs parents ou à leurs amis.
Maison des Diaconesses, rue de Reuilly, 93.-Consacrée aux familles indigentes du culte réformé.
Société de patronage des aliénés guéris dans les asiles de Bicêtre et de la Salpétrière, rue Saint-Guillaume, 12.
Etablissement de charité de la paroisse saint-Vincent de Paul, rue de Bellefond, 7. -Cet établissement donne des secours aux indigents des deuxième et troisième arrondissements, l'enseignement gratuit à plus de trois cents enfants, et fait apprendre différents travaux, dans ses ouvroirs, à plus de quatre-vingt jeunes filles.
Etablissement de Saint-Louis, rue saint-Lazare, 90. -Education donnée par les soins de sœurs de charité; les enfants indigents du quartier sont admis comme externes.
Atelier de jeunes filles, rue du Paon Saint-André, 8.- On occupe les jeunes pensionnaires à des travaux de broderie.
Association des jeunes économes, impasse de Conflans, 6, à Conflans.-Cette oeuvre était précédemment établie rue de l'Arbalète, sous le titre d'asile-ouvroir. Les jeunes filles sont employées à des travaux de lingerie, raccommodage et blanchissage.
Association Sainte-Anne, à l'Hôtel de ville.-On place les jeunes filles en apprentissage.
Société pour le placement en apprentissage des jeunes orphelines, à l'Hôtel de ville.
Société des amis de l'enfance, rue Taranne, 10.-On prépare les enfants par l'apprentissage de divers états ou par les travaux agricoles.
Société de patronage pour les jeunes détenus libérés, rue Jacob, 39.-On place ces enfants dans des ateliers sous le patronage de jeunes gens appartenant à des familles aisées.
Société d'adoption pour les enfants trouvés, abandonnés, etc., rue de la Pépinière, 97.-Les enfants sont employés à la colonie agricole de Mesnil Saint-Firmin.
Asile-ouvroir du Cœur de Marie, rue Notre-Dame des champs, 21. -Asile ouvert aux jeunes convalescentes sortant des hôpitaux.
Maison du Bon Pasteur, rue d'Enfer, 89. -Ouverte aux jeunes filles que l'inconduite a entraîné dans le malheur.
Association des fabricants et artisans pour l'adoption des orphelins des deux sexes, rue Saint-Guillaume, 21. -On place les orphelins et orphelines en apprentissage.
Asile-Ecole de Fénelon, à Vaujours (Seine-et-Oise). -Etablissement considérable, consacré à l'éducation, au patronage des enfants appartenant aux familles peu aisées du département de la Seine.
Association des Crèches, où l'on reçoit les enfants nouveaux nés dont les mères sont forcément occupées à des travaux qui ne leur permettent pas de les allaiter chez elles. On compte dix-sept crèches à Paris.
Œuvres de Saint-Casimir en faveur des orphelines polonaises pauvres, rue d'Ivry, 1.
Association des jeunes demoiselles du faubourg Saint-Germain, rue de Varennes, 12. -Les jeunes patronnées, après avoir reçu dans la maison les bienfaits de l'instruction morale et ceux d'un enseignement qui les initie aux travaux de couture et de ménage, sont placées par les soins des demoiselles de l'oeuvre.
Oeuvre des pauvres malades, rue Saint-Dominique, 40. -On visite les malades, on leur donne des gardes.
Oeuvre des secours à domicile du deuxième arrondissement, rue Olivier Saint-Georges, 16. Cette association se concerte avec le bureau de bienfaisance et les sœurs de charité de l'arrondissement pour le choix des familles les plus nécessiteuses.
Asile de la Providence, à Montmartre, chaussée des Martyrs, 50. -Ouvert aux vieillards indigents.
Infirmerie Marie-Thérèse. -Asile de prêtres âgés, infirme et sans fortune.

Le magasin pittoresque, mai 1851.