samedi 16 février 2019

Comment on sauve les enfants débiles.

Comment on sauve les enfants débiles.



Les petits déshérités, orphelins ou abandonnés par leurs parents, que recueille l'Assistance publique, ne sont gardés à l'hospice des Enfants Assistés que le temps strictement nécessaire pour les pourvoir d'une nourrice avec laquelle ils partent à la campagne, loin de l'air malsain des villes. Là, au milieu de braves bûcherons ou de cultivateurs, qui sont pour eux une famille adoptive, ils grandiront, se fortifieront, et beaucoup d'entre eux deviendront de solides campagnards ou des ouvriers robustes.




Ce que deviennent les enfants assistés: une colonie de petits bûcherons dans les forêts du Morvan.




L'allaitement par le nez.

Rien de plus merveilleux que de voir comment on parvient à sauver tant de petits êtres malingres, souffreteux, dont la vie semble suspendue à un fil. Comme il ne savent ni téter ni avaler, c'est par le nez qu'on est obligé de leur faire absorber du lait.




Comment on sauve des milliers d'existences.
La salle des couveuses Lion
dans l'établissement du boulevard Poissonnière, à Paris.

Il y a vingt-cinq ans encore, ces enfants débiles, nés avant la date prévue par la nature, étaient irrémédiablement perdus. En dépit de tous les soins, ils étaient sans cesse menacés d'un refroidissement mortel. Aujourd'hui, grâce aux couveuses, sortes d'armoires fermées par un châssis vitré, où les nouveaux-nés ont une chaleur toujours égale, on parvient à sauver un grand nombre de ces fragiles existences.





Une couveuse.
A travers les vitres de la couveuse, on aperçoit couché sur le dos le bébé, dont on peut surveiller le développement. Au bout de quelques jours, il tord déjà ses petits bras. Après un séjour de deux ou trois semaines dans la couveuse, il sera devenu un enfant viable et bien portant.





Un groupe de bébés niçois.
De grosses figures fraîches et roses éclairées par le soleil vivifiant du Midi, voilà qui témoigne éloquemment de l'excellence de la méthode. La gaîté et l'exubérance de ces êtres ravis à la mort attestent que ces enfants respirent maintenant la force et la santé.




Un petit pensionnaire des Enfants-Assistés.
A treize ans, quand ils sont déjà de petits hommes, les enfants sont envoyés dans une école professionnelle où ils apprennent un métier. Dans un grand sac, ils emportent tout leur trousseau, linge, vêtements, souliers de rechange.





Le pesage des nourrissons.
Un des points les plus importants dans l'élevage des nouveaux-nés, est de savoir s'ils absorbent une quantité de lait suffisante, et s'ils en tirent profit. Ils sont, pour cela, pesés chaque jour dans une balance, et l'on peut ainsi se rendre compte de leur développement progressif.






Une mesure d'hygiène: la stérilisation du lait.
Beaucoup de maladies dont mouraient autrefois les nouveaux-nés provenaient de la mauvaise qualité du lait qu'ils absorbaient. Aussi ne néglige-t-on rien aux Enfants-Assistés pour que les nourrissons ne boivent que du lait absolument pur. Chaque biberon est soigneusement stérilisé, ainsi que son contenu.





A l'hospice des Enfants-Assistés: la salle de bains.
L"hygiène et la propreté sont rigoureusement observés aux Enfants-Assistés. Les petits pensionnaires sont régulièrement conduits par escouades à la salle de bains, et l'on veille à ce qu'ils se savonnent avec le plus grand soin pour le plus grand bien de leur santé.





Aux Enfants-Assistés: le cirage des chaussures.
Les petits pensionnaires sont naturellement habitués à se servir eux-mêmes. Chaque jour, un certain nombre d'entre eux sont désignés pour cirer toutes les chaussures de l'établissement, et ce n'est pas une petite besogne.





Petite crèche aux Enfants-Assistés.




Là sont recueillis et soignés les pauvres bambins dont les parents indignes, ou malades, sont en prison ou à l'hôpital.


Illustration extraites de Lectures pour tous, 1900.

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