mardi 26 juin 2018

Vingt quatre heures avec les Apaches de Paris.

Vingt quatre heures avec les Apaches de Paris.




Tout le monde connait aujourd'hui de nom ces bandes redoutables qui, sous la dénomination d'Apaches*, se répandent le soir dans certains quartiers de Paris et y sèment la terreur.
Organisées en véritables compagnies, ayant à leur tête  des chefs qui leur en imposent par leur audace et par leur force, possédant un langage spécial et correspondant entre eux au moyen de signes conventionnels, les individus qui composent ces bandes vivent en marge de la société à laquelle ils ont déclaré une guerre à outrance. Jusqu'à l'aube, sous les yeux de la police impuissante, ils deviennent les maîtres de la capitale.
J'ai pensé qu'il serait intéressant, pour les lecteurs de Mon Dimanche de pénétrer plus avant parmi les bandits parisiens. Et c'est pourquoi j'ai risqué l'aventure, périlleuse un peu sans doute, mais si pleine d'émotions et d'imprévu, de vivre leur vie pendant quelques heures.
La chance, ainsi qu'on va le voir, me fut propice, et j'ai pu revenir sain et sauf de mon voyage chez les Apaches.

Mon ami l'Apache.

Les relations faites au régiment peuvent avoir quelquefois leur utilité.
C'est à l'une d'elles que je dois d'avoir pu mettre mon projet à exécution.
Il y a quelques jours, j'aperçus, dans les hauteurs de la rue de Flandre, à la Villette, un homme vêtu d'un petit veston rapiécé, coiffé d'une superbe casquette dont la visière rabattue dissimulait une partie de son visage. Son pantalon de velours à larges côtes affectait cette forme spéciale à un certain monde, et connue sous le nom de pantalon à pattes d'éléphant. Les cheveux ramenés sur les tempes, en accroche-coeur, il venait à pas rapides dans ma direction, jetant à droite et à gauche de furtifs regards.
- Tiens! m'écriai-je, mais je le reconnais celui-là! C'est Touchard, mon ancien voisin de lit au régiment, pendant mes derniers vingt-huit jours...
Et tout de suite, j'évoquai les soirées passées là-bas, aux dragons, dans la chambre pleine de l'odeur des cuirs et du bruit des mors qu'on "astiquait", les longues soirées qu'égayaient le bagout et les gouailleries de Touchard le Bellevillois, comme nous l'avions surnommé.
Néanmoins, me souciant peu de renouer connaissance avec lui, je passai sur le trottoir opposé. Mais Touchard m'avait aperçu, et déjà, il venait à moi.
- Tiens, c'te rencontre, s'écria-t-il. Comme le v'là mis! On dirait un milord. Qué qu'tu fais donc dans l'civil? Ah! oui, c'est vrai!, t'es journalisse, du moins, ça s'disait au régiment. Un chouette métier tout de même!
- Mais oui, répondis-je, je suis journaliste. Et toi, que fais-tu?
- Oh! moi, tu sais, j'ai toujours eu un poil dans la main, comme on dit. Puis, à mon avis, l'travail dégrade l'homme. Alors, j'aime mieux rien faire.
- Hé bien! mais pour vivre?...
Touchard éclata de rire.
- Pour vivre! s'exclama-t-il. Ah! non, vrai, t'en as de bonnes. Ben, et les pantes*, pourquoi donc qu'c'est faire, si c'est pas pour engraisser ceux qui sont pas des fils à papa?
Touchard se tut un instant. Puis d'une voix grandiloquente, la tête haute, il reprit en se redressant.
- Tu sauras que jamais Touchard dit "Gros Louis de Belleville", i n'a manqué de rien, pas plus que ceusses de la bande, les "zéphyrs du Père-Lachaise". On connait son "turbin" et quand il faut du "pognon", on en trouve.
Je commençais à comprendre. Touchard n'était qu'un vulgaire bandit et appartenait à une bande bien connue de la police. A vrai dire, j'étais peu flatté de cette rencontre, et déjà je me disposais à prendre congé, lorsque, brusquement, une idée se précisa dans mon cerveau.
Je pris mon sourire le plus affable, et serrant les mains de Touchard dans les miennes, je m'écriai:
- Ah! mon vieux, vrai, que je suis heureux de t'avoir rencontré!
- Ben! moi aussi, reprit Touchard, étonné de ma subite expansion...
- Ecoute-moi, mon vieux camarade, continuai-je. Tu fais partie de la bande des "zéphyrs". Hé bien! je veux être des vôtres. Il faut que tu me présentes.
On devine la stupeur de mon ex-camarade.
- Te présenter! Non, mais tu n'es pas un peu "maboul"?
Je surpris dans ses yeux un regard de méfiance. Je devinai sa pensée. Sans aucun doute, Touchard se demandait à cet instant si je n'appartenais pas à la police, et si mon intention n'était pas de pénétrer chez les siens, afin d'en rapporter des renseignements.
- Je comprends tes craintes, lui dis-je, mais crois bien que rien ne peut les justifier. Tu sais que les journalistes aiment à pénétrer dans tous les mondes. Ma seule intention est de satisfaire la curiosité que j'ai de vivre pendant quelques heures votre vie d'aventure, et, je le répète, tu n'as rien à craindre de moi. D'ailleurs crois bien que je te récompenserai comme il convient.


Les règlements des bandits.

Heureusement Touchard était un garçon intelligent. Ses méfiances disparurent.
- Diable! dit-il, mais sais-tu que ce que tu me demandes là n'est pas facile? Si jamais les "zéphyrs" se doutaient que j'ai pu introduire dans la bande un journaliste, ils n'hésiteraient pas à me trouer la peau. Tiens, voilà plutôt nos règlements:
Et, sortant de sa poche un parchemin plié en quatre, il me fit lire ce qui suit:

"Art 1er - Tout associé est tenu de garder le secret sur les opérations.
Art 2 - A partir de ce jour, celui qui sera pris à dévoiler même à des amis ou que seulement que ça nous vienne aux oreilles, se verra infliger une amende de 500 à 2.000 francs à prélever sur les opérations.
Cet argent sera prélevé sur une seule opération, si celle-ci dépasse 500 francs. En cas de trahison, il sera puni de mort.
Art 3 - Il est expressément défendu de stationner dans quelque endroit que ce soit afin de ne pas se faire arrêter pour des bêtises.
Art 4 - Dans un but de sécurité générale, il est défendu de s'acheter des objets volés.
Art 5 - Quand un homme ira "faire la bombe"*, ne pas prendre de fiacre dans le quartier, de façon à ne pas éveiller les soupçons.
Art 6 - Aucun homme ne pourra quitter l'association s'il ne verse un dédit de 2.000 francs.
Art 7 - La manière de travailler sera tenue secrète, même pour les amis, et aucun conseil ne sera donné, sous peine de mort.
Art 8 - Les amendes seront versées entre les mains du président qui les emploiera en secours aux associés qui se seront "fait faire", c'est à dire emprisonner.
Art 9 - Tout homme qui ne suivra pas le règlement sera passible d'une amende de 10 à 500 francs.
L'amende infligée sera au profit du président.

En effet, ma présentation pouvait être fort dangereuse pour lui. Cependant, j'insistai de nouveau.
- Présente-moi comme un gars de Grenelle, obligé de fuir son quartier pour échapper aux vengeances d'un rival. Je me déguise assez habilement et ton long voisinage dans la chambrée régimentaire m'a suffisamment initié à parler l'argot. Voyons, acceptes-tu?
Touchard réfléchit un instant. J'étais haletant. Enfin, il reprit:
- Hé bien! soit, j'accepte. seulement, ouvre l’œil, et le bon. Trouve-toi demain soir à onze heures, derrière la porte de Romainville*, près du fossé des fortifications. Je t'y attendrai.
- J'y serai, répondis-je. A demain.
Et sur ces mots, nous nous séparâmes.
Le lendemain soir, après m'être soigneusement camouflé (style policier), c'est à dire après avoir revêtu toute une défroque de rôdeur de barrière*, acheté au marché pouilleux de la place d'Italie: casquette à pont, pantalon à "pattes d'éléphant", foulard et ceinture, je m'acheminai, par les rues désertes de Ménilmontant, vers la porte de Romainville. La nuit était très sombre et pluvieuse: les passants, rares, pressaient le pas, et, après m'avoir jeté au passage un regard plein de méfiance, n'avaient garde de se retourner. J'atteignis la porte où quelques "gabelous" battaient la semelle, et me mis à suivre le talus des fortifications, en sifflant un petit air guilleret. Soudain, au ras du sentier, je vis émerger une tête, celle d'un homme étendu de tout son long sur l'herbe, et que dans la nuit, je n'avais pas remarqué. L'homme fut d'un bond sur ses pieds.
- Ah! te v'la. Bon. Allons trouver les amis.


Ma présentation aux apaches.

Je reconnus mon Touchard. Nous dégringolâmes le talus et, côte à côte, nous nous acheminâmes. Après cinq cents mètres, arrêt. Touchard introduit élégamment deux doigts dans sa bouche et lance un violent coup de sifflet qui se termine en bizarres modulations. Un coup de sifflet plus faible lui répond, et en quelques minutes, nous sommes entourés d'une douzaine d'individus vêtus uniformément comme nous de pantalons à pattes, de vestons débraillés et de casquettes à pont, et accompagnés de quatre filles en cheveux, à tabliers à bavette. 


Comment, dans un fossé des fortifications, je fus présenté aux Apaches de Paris.

Me voici dans la bande des Zéphyrs du Père-Lachaise. Je ne suis pas très fier!
- C'est le gars, dit simplement Gros-Louis.
Aussitôt, un grand gaillard au cou de taureau, aux mains larges, comme des battoirs, se détache du groupe et m'interpelle:
- Comment t'appelles-tu?
- Le Costaud de Grenelle.
- Qu'est-ce que tu faisais là-bas?
- Je "travaillais" avec les amis.
- Et pourquoi viens-tu avec nous?
- Parce que j'ai eu des histoires avec la Terreur, par rapport à une rivalité d'amour.
- Bon, tu es bien le cousin de Gros-Louis?
- Oui, son cousin, et son meilleur copain, même, ajoutai-je, prenant peu à peu de l'assurance.
Touchard prit à son tour la parole: chaleureusement, il déclara que j'étais son cousin, son frère même, que je n'étais pas de la rousse (police) et que l'on pouvait se fier à moi, comme à lui-même.



Les armes des Apaches: l'os de mouton, le tire-point
(formé d'une lime polie et munie d'une garde) et la masse.

Alors, avec solennité, le gaillard au cou de taureau me déclara "membre de la bande des zéphyrs du Père-Lachaise," et il me serra la main. Tous mes nouveaux frères en firent autant; de même que "mes sœurs", les dames au gracieux sourire et à l'aspect canaille. Puis notre chef, le Pilier (!) de Belleville, donna des ordres rapides. La bande allait effectuer un important cambriolage de villa à Fontenay-sous-Bois. Je ne serait point de l'expédition, qui nécessitait des "hommes" expérimentés. Le Gros-Louis était désigné pour me présenter dans les différents bouges amis et pour me faire tatouer. Je fis à ce mot une très vilaine grimace; mais, par un solide coup de pied bas, sournoisement appliqué, "mon cousin" me rappela à la prudence et ma grimace s'acheva en un sourire.
Une dernière poignée de main et nous nous séparâmes, les hommes et les "dames" allant chacun à leurs petites affaires.

Je suis tatoué.

Nous voilà seul, cheminant, Touchard et moi. Nous longeons maintenant le canal Saint-Martin.
- Eh bien, es-tu content? me demanda brusquement mon camarade.
- Enchanté de ce que j'ai vu et plein de l'espoir d'en voir plus encore.
- Alors, si tu es content, paye un vin chaud.
Nous entrons dans un misérable cabaret, en retrait sur le boulevard de la Villette. Quelle assemblée! La salle est pleine d'individus tout à fait semblables à ceux que je viens de quitter. Ils sont attablés avec des rôdeuses, devant des verres de café au cognac et devant les "liqueurs". Les bancs et les tables sont scellés au plancher. Les garçons, aux manches retroussées et dont les bras nus ressemblent à des bras de forgerons, ne servent la consommation que lorsque le montant leur a été remis, au préalable. Une fumée suffocante de tabac flotte en l'air. Les épithètes et les exclamations grossières s'entrecroisent. Mon ami Touchard est là chez lui. Il me présente aux amis et aux amies, et si les gens honnêtes savaient combien cette nuit-là je dus serrer de mains crapuleuses, ils refuseraient certainement de m'offrir les leurs!
A une table de coin, quatre individus causent avec volubilité, tandis qu'un personnage moustachu, convenablement vêtu, les écoute et prend des notes. et je reste stupéfait d'entendre les quatre rôdeurs appeler avec grand respect leur auditeur Môssieur l'Inspecteur. C'est tout bonnement, m'explique Touchard, un inspecteur de la Sûreté, qui est là aux renseignements. La police est obligée d'entretenir des rapports cordiaux avec les malandrins! 
Après avoir dégusté un saladier de vin chaud, nous regagnons le boulevard. Nous descendons sur la berge du canal. Voici une vieille péniche qui semble abandonnée. Un furieux aboi de chien salue notre apparition. Mais Touchard fait entendre le coup de sifflet magique qu'il modula tout à l'heure dans le fossé des fortifs. Et le chien se tait, une mince lumière paraît sur le pont de la péniche où nous mettons le pied. Nous pénétrons dans une espèce de cabine, à l'avant. Là, une quinzaine "d'apaches" entourent un vieux bonhomme à tête très sympathique, ma foi, qui, la pipe au bec, à la main une sorte de lancette, "vaccine" de dessins bleus le dos plié devant lui d'un individu déshabillé jusqu'à la ceinture.


Une séance de tatouage sous une passerelle du canal Saint-Martin.

- C'est un frère à broder, dit Touchard.
- Assieds-toi là, répond le paternel tatoueur.
Et, assis sur un fond de tonneau, j'attends mon tour en admirant les bras et les bustes entièrement tatoués dont les assistants font volontiers étalage. Bon gré, mal gré, il me faut subir le supplice. Je me dépouille de mon veston et, après divers préparations dont il a le secret, le bon vieux bonhomme, que le diable l'emporte, me pique sur le bras gauche une superbe négresse au coeur traversé d'un poignard. Maintenant, je suis vraiment un apache! et c'est sur cette triste constatation qu'après avoir payé mon bourreau, 2,25 fr., je vais prendre quelques heures de sommeil dans un misérable hôtel borgne de la rue des Pyrénées, où demeurent Touchard et plusieurs de nos distingués complices.


On me cambriole.

- Mon vieux, si tu veux être bien vu, il faut que tu indiques un coup à faire, me dit Gros-Louis comme, le lendemain, à midi, nous sortons de l'Ecole des Voleurs.
Car Gros-Louis, en cicerone consciencieux, n'avait pas voulu me priver de ce spectacle unique, l'Ecole des Voleurs, installée, elle aussi, sur une péniche du canal Saint-Martin. Là, le professeur, un Américain, apprend à de jeunes élèves-bandits la façon de dévaliser autrui sans tapage. Sur un mannequin entièrement recouvert de sonnettes vibrant au plus petit choc, sont fixés des poches, des montres, des réticules de dames. L"apprenti" doit enlever prestement les uns et les autres sans faire tinter les sonnettes. 


Les apprentis voleurs s'exercent sous l’œil flegmatique de leur professeur.

L'apprentissage est long, mais, sous la surveillance et grâce aux conseils du professeur, un jeune homme intelligent peut devenir de première force.
- Un coup à faire, mon vieux, mais pour sûr que j'en connais un.
J'avais prévu la proposition et avais retiré de mon modeste logis les quelques objets de valeur qui s'y trouvaient: c'est chez moi que je conduirai mes si sympathiques camarades.
- Rue X..., à Montmartre, un petit appartement "très chic"; j'ai pris les dispositions, c'est une affaire de toute sûreté;
Et vers minuit, Gros-Louis, le Pilier, deux autres gentlemen qui répondaient aux doux noms de la Citrouille de Charonne et de Coco Pilaf de Vincennes, une jeune personne destinée à faire le guet et moi nous nous acheminions par groupe de deux, vers la Butte. Ce fut une expédition promptement menée. A une heure nous étions en face de l'immeuble où j'habite. Je criai mon nom en passant devant la loge de la concierge, grimpai mes cinq étages, suivi sans bruit de mes acolytes qui tenaient prudemment leurs chaussures à la main.
En un clin d’œil, ma porte fut ouverte par la pince-monseigneur. Et navré, je dus assister à l'effraction de mon secrétaire, je vis disparaître les quelques pièces que j'y avais laissé, je vis fuir de même, hélas!, mes faux-cols, ma redingote et jusqu'à la bouteille de kirsch, qui constituait à elle seule ma cave à liqueurs. Ma  mine contrite fut remarquée, le Pilier m'en demanda affectueusement le motif.
- C'est l'émotion! répondis-je;
Et nous redescendîmes.
Nous voilà dans la rue du Mont-Cenis, sombre et déserte à pareille heure; soudain, un coup de sifflet, puis une détonation, une balle siffle à mon oreille.
- Qu'est-ce que c'est? m'écriai-je stupéfait.
- Tais-toi, me glissa Gros-Louis, nous avons opéré sur le territoire de la bande de Saint-Ouen. Nos rivaux nous attaquent.
Et ce fut, ma foi, une bataille rangée. 


Deux bandes d'Apaches se battent dans la nuit.

Les coups de revolver crépitaient, des formes noires jaillissaient de la nuit et tombaient sur nous à bras raccourcis. On entendait des cris de blessés. Je reçus pour ma part un terrible coup de poing que je rendis aussitôt, avec les intérêts.
Au loin un bruit de course précipitée.
- Les flics! les flics!
Les deux bandes s'éparpillent, emportant leurs blessés. Et moi, peu soucieux de pousser la curiosité au point de me faire arrêter, je m'enfuis à toutes jambes, et j'arrive, haletant, dans mon appartement cambriolé!
Ouf! je l'ai échappé belle. Je me lave, je revêts des vêtements présentables. Me voici redevenu un honnête homme.
Mais l'horrible négresse, gravée sur mon bras d'une façon indélébile, me rappellera toute ma vie que durant vingt-quatre heures, je fus un Apache!

Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 15 et 22 novembre 1903.

Nota de célestin Mira:


Arrestation d'une bande d'apaches par la police à Paris.



Apache et sa gigolette ou rodeuse.

Les Apaches se livraient souvent au proxénétisme..


* Pante est un mot argotique désignant un bourgeois honnête bon à être volé ou assassiné.
* Faire la bombe: Déformation de "faire bombance" signifiant faire la fête.






* Porte de Romainville:

Porte de Romainville, aujourd'hui Porte des Lilas.

* Rôdeuse de barrière.





La danse apache:





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