vendredi 9 mars 2018

Les peuples nains du bassin du Congo.

Les peuples nains du bassin du Congo.


Les rapports des explorateurs du Congo sont venus confirmer l'existence de plusieurs peuples de nains dans le bassin du Congo.
Dès 1870, le docteur Schweinfurth avait, lors de son expédition, dans les régions encore inexplorées du Congo, rencontré de nombreux nains de la tribu des Accas. Depuis lors il fut encore, à plusieurs reprises, question de ces nains; le missionnaire Grenfeld, en particulier, eut l'occasion de rencontrer, des nains en explorant le Tschonopa. Mais il était réservé au docteur Louis Wolff, agent de l'Etat du Congo, de pénétrer dans les habitations mêmes des nains et d'observer leurs mœurs.
Le docteur Wolff, en se rendant chez le chef Loukengo, roi des Batoubas, rencontra des villages entiers peuplés de petits hommes et de petites femmes dont aucun ne dépassait 1 mètre 40. Auprès du roi Lokengo, le docteur Wolff trouva aussi une tribu de nains. Tous les nains de ce territoire sont désignés sous le nom de Batouas. Ils vivent uniquement des produits de leur chasse et de vin de palmier. Les nains se marient entre eux; il est rare qu'ils croisent avec des races plus grandes; quelques mariages se concluent entre Batoubas et Batouas.
Ces nains grimpent avec une extrême agilité jusqu'aux sommets des palmiers pour en recueillir la sève; ils savent aussi tendre avec beaucoup d'habilité des pièges au gibier. Ils sont vigoureusement constitués; leur taille moyenne est de 1 m 30; la couleur générale de leur peau est d'un brun jaune, un peu moins sombre que celui des grandes races. Leurs cheveux sont courts et laineux. Aucun Batoua n'a de barbe, les Accas n'en ont également point. D'après les dires des naturels, il doit exister plus au nord des peuplades de nains qui portent une longue barbe, formant des espèces de tresses tordues et fixées avec de la graisse. Toutes ces tribus de nains ne forment plus un peuple compact, mais elles se trouvent isolées au milieu de population de plus haute taille et paraissent être les derniers descendants d'une race primitive.

Journal des Voyages, dimanche 29 mai 1887.

Nota de célestin Mira:


Spectacle de pygmées aux Folies-Bergères en 1886.



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