mercredi 11 octobre 2017

Rôdeurs de grands chemins.

Rôdeurs de grands chemins.


Les bohémiens voleurs d'enfant ne sont pas une légende, non plus les bohémiens incendiaires et criminels. Sous vingt noms différents, tziganes, gipsies, zingaris, gitanos, ils sèment la terreur sur leur passage et, quand apparaissent les roulottes, le paysan ferme ses portes avec soin et veille sur ses meules.
Les petits trucs et procédés d'escroquerie, "à la bonne aventure", "au sac d'or caché", par lesquels ils abusent de la crédulité des ruraux, leur sont aussi familiers. Tous, ont pourtant un métier qu'ils exercent plus ou moins, mais généralement au préjudice des habitants. Ainsi, on a remarqué dans les villages que l'arrivée des bohémiens coïncide toujours avec une épidémie d'avaries dans les casseroles, poêles, chaudrons, etc. C'est incompréhensible: tout allait bien dans la cuisine, et puis, un gamin dépenaillé s'est présenté, demandant s'il n'avait rien à rétamer. Habilement, il a saisi divers ustensiles, les a examinés, frappés du doigt, regardés au jour; et ils vous découvre, çà et là de petits trous jusqu'alors inaperçus.
Ingéniosité humaine! D'un poinçon caché dans sa manche, il a commis tous ces méfaits. Et confiant, vous lui donnez votre batterie de cuisine à réparer!

Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 23 août 1908.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire