jeudi 20 août 2015

Le chien.

Le chien.

"Le chien, dit le célèbre naturaliste Linné, est le plus fidèles des animaux domestiques; il caresse son maître; il est sensible à ses châtiments; il le précède et se retourne quand le chemin se divise: docile, il cherche les choses perdues, veille la nuit, annonce les étrangers, garde les marchandises, les troupeaux, les rennes, les bœufs, les brebis, et les défend contre les bêtes féroces qu'il attaque; il reste près des canards, rampe sous le filet de la tirasse, se met en arrêt, et rapporte au chasseur la proie qu'il a tuée, sans l'entamer.
En France, il tourne la broche; en Sibérie, on l'attelle au traîneau; lorsqu'il est à table, il demande à manger; quand il a volé, il marche la queue entre les jambes; il grogne en mangeant; parmi les autres chiens, il est toujours le maître chez lui; il n'aime point les mendiants et attaque sans provocation ceux qu'il ne connaît pas."
A côté de ce portrait tracé par l'Aristote Suédois, nous voulons placer celui qui a été esquissé par notre grand Buffon; nos lecteurs compareront:
"Plus docile que l'homme, plus docile qu'aucun des animaux, non-seulement le chien s'instruit en peu de temps, mais même il se conforme à toutes les habitudes de ceux qui le commandent; il prend le ton de la maison qu'il habite; comme les autres domestiques, il est dédaigneux chez les grands et rustre à la campagne. Lorsqu'on lui a confié pendant la nuit la garde de la maison, il devient plus fier et quelquefois féroce; il veille, il fait la ronde, il sent de loin les étrangers, et, pour peu qu'on s'arrête ou tente de franchir les barrières, il s'élance, s'oppose et, par des aboiements réitérés, des efforts et des cris de colère, il donne l'alarme, avertit, combat."




Parmi les diverses variétés du genre chien, nous signalerons le chien courant, que l'on emploie surtout à la chasse des bêtes fauves, et qui est remarquable par la finesse de son odorat et le développement de son intelligence; le chien braque, qui arrête parfaitement le gibier; le chien lévrier, qu'un instinct particulier pousse à la chasse du lièvre et du lapin; le chien de berger, qui aide le pâtre dans la garde des troupeaux, lutte contre le loup, et remporte souvent la victoire; le chien de garde, qui défend nos habitations et nos fermes; le chien de Terre-Neuve, qui brave la fureur des flots, se montre doux et caressant envers son maître et est capable de tous les événements.
La fidélité du chien, comme son intelligence, est proverbiale. Qui ne se rappelle le chien de Tobie, le chien d'Ulysse et le chien de Montargis?

                                                                                                                      C. Lawrence.

La Semaine des Familles, 16 mars 1867.

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