jeudi 8 mars 2018

Les bourreaux de la Cochinchine.

Les bourreaux de la Cochinchine.

Les mœurs de la population de la Cochinchine sont relativement pacifiques et les exécutions capitales y sont assez rares. Pour les indigènes, on a conservé le système de la décollation, et les exécutions ont généralement lieu à Saïgon, sur une petite place située à l'extrémité du port.
Le patient est placé à genoux, les yeux bandés et les mains liées derrière le dos. L'Annamite meurt presque toujours avec courage, sans trembler devant les derniers préparatifs du supplice; il lui arrive même souvent d'attendre le coup mortel en fumant tranquillement des cigarettes.





Notre dessin reproduit un groupe des trois bourreaux de la Cochinchine, qui ont été conservés dans leurs fonctions par le gouvernement français. Leurs têtes présentent bien les principaux caractères du type annamite.
Celui du milieu, le plus ancien des trois, porte sur ses manches les galons de sergent.
Ces bourreaux sont excessivement habiles. Ils se servent d'un grand sabre très lourd, qu'ils manœuvrent à deux mains, et ils abattent toujours la tête du premier coup.

                                                                                                                               O. R.

Journal des Voyages, dimanche 29 mai 1887.

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