mercredi 18 octobre 2017

Automobiles d'autrefois.

Automobiles d'autrefois.


L'idée des automobiles n'est pas neuve. De tout temps, les hommes ont cherché à remplacer par un moyen nouveau la traction animale, et Nostradamus, qui a prophétisé tout, , ses phrases nuageuses se prêtant aux combinaisons les plus diverses, prévoyait déjà au 16e siècle les voitures sans chevaux et les "machines qui voleraient toutes seules dans l'air". On fit des plans fort beaux sur le papier mais sans résultat pratique jusqu'au 19e siècle qui vit naître l'emploi judicieux de la vapeur et de l'électricité. Les idées émises autrefois n'en sont pas moins curieuses, comme on le verra par les figures ci-dessous.

Voiture hollandaise à voiles (1600).





Cette voiture à deux ailes fut construite en 1600 par le mathématicien hollandais Stevin qui l'offrit au prince Maurice d'Orange, gouverneur des Pays-Bas. Ce genre de véhicule fut longtemps à la mode.

Voiture à vent de Valturio (1640).




Un mécanicien italien, Valturio, de Verme, construisit en 1640, une voiture mue par des ailettes actionnées par le vent, le mouvement étant transmis aux roues par un double engrenage.


Voiture artistique de Hautsch (1649.




Le carrosse-sorcier de Hans Hautsch (1649) ne fut qu'un modèle en réduction, qui marchait grâce à un mouvement d'horlogerie intérieur et pouvait faire environ deux kilomètres  à l'heure!


Tricycle Farstier (1650).



Un horloger suisse d'Altorf, Et. Farstier, construisit en 1650, un tricycle pour malade que le paralytique actionnait sans aide. La main tournait une manivelle reliant le mécanisme à la roue dentée.


Voiture du Dr Richard (1690).



Le Dr Richard, de La Rochelle, faisait ses visites en voiture, sans chevaux. Les roues de derrière étaient pourvues d'un mécanisme qu'un aide faisait mouvoir, les roues de devant concouraient à la direction.


Voiture à vapeur Cugnot (1774).




L'ingénieur parisien Cugnot eut, en 1774, l'idée de construire une énorme voiture à vapeur, pourvue d'une chaudière monumentale... mais qui ne voulut pas marcher. Cette voiture est au Arts et Métiers.


Une auto de guerre en 1730.






Un major d'artillerie anglais conçut en 1730, le plan d'un canon, monté sur un chariot à 4 roues, actionnés par un système de pédales manœuvrés par des servants. (Scientific American, Gartentaute.)

L'histoire nous a parlé des chars de guerre, lourds chariots hérissés de faulx, qui dévalaient le long des collines, portant le désordre et la mort dans les rangs ennemis. Mais ces chariots, trop bien lancés culbutaient souvent, ou bien les guerriers qui le montaient avaient de la peine à en sortir pour continuer le combat à l'arme blanche, une fois les javelots lancés. L'invention de la poudre et son emploi vers les XIVe et XVe siècles rendit inutiles ces chariots qui disparurent peu après le moyen âge. On ne peut songer sans sourire à ces précaires moyens d'attaque, en voyant aujourd'hui nos obus d'acier farcis de mélinite aller éclater à des dizaines de kilomètres.
Les inventeurs n'avaient pas seulement la guerre en vue: ils voulaient remplacer le moteur animal, cheval, âne, bœuf, mulet, par... autre chose d'imprécis: le vent, la force humaine; on essaya dès 1560 une voiture à vent, puis en 1600 des voitures à voile, etc. Les résultats furent des plus médiocres.
Ne nous moquons pas de ces précurseurs "qui avaient une idée là". Cette idée a fait son chemin et cela nous vaut aujourd'hui les admirables moyens de locomotion, trains électriques, autobus, dont nous disposons.


L'industrie automobile française.
Nos clients étrangers.







Mon Dimanche, revue populaire illustrée, 23 août 1908.

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