jeudi 27 juillet 2017

La mode au dix-huitième siècle.

La mode au dix-huitième siècle.


Voici la seconde série des coiffures inventées par Léonard. Nos lecteurs peuvent suivre ainsi, d'une façon précise, les variations de la mode au dix-huitième siècle, car ces dessins ont été exécutés d'après les gravures de l'époque. 




On remarquera que les coiffures sont pour la plupart fort élevées.




La poudre amena, dit M. Rimmel, une révolution dans les coiffures, qui tendirent à s'élever de plus en plus; déjà sous la Régence, elles avaient atteint une hauteur respectable; mais vers la fin du règne de Louis XV, elles prirent des proportions aussi exagérées que celles des hennins.




Il fallait alors "souffrir pour être belle", et bien des pauvres martyres consentaient à rester un jour entier dans une immobilité parfaite pour ne pas endommager leur édifice capillaire.




Les plus économes même sa faisaient "faire une tête" qui durait trois semaines; mais, quand au bout de ce temps-là, on devait l'ouvrir, comme disent les recueils de l'époque... horresco referens!




C'est de cette époque que date l'existence du coiffeur. Jusque-là les perruquiers avaient conservé le monopole des têtes, tant féminines que masculines; mais lorsque la coiffure devint un véritable monument, elle nécessita l'emploi d'un architecte réunissant le goût au talent.




Les perruquiers ne cédèrent pas ainsi leur empire sans coup férir; ils intentèrent aux coiffeurs un procès qui fut une des causes célèbres du siècle dernier, mais ils durent abandonner le sceptre à leurs adversaires secrètement soutenus par leurs infidèles sujettes.







Le Musée universel, revue illustrée hebdomadaire, premier semestre 1875.

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