mardi 20 septembre 2016

Paris, l'automne.

Paris, l'automne.

Sous le ciel plus sombre, les premières brumes ont passé, les feuilles jaunies ont semé le sol et les arbres commencent à montrer leurs ramures noircies et dépouillées. C'est la fin de l'automne qui s'annonce et qui prélude un morose hiver.
Mais, si la nature s'attriste et semble prendre le deuil, à l'heure où pendant de longs mois elle va s'endormir, c'est l'heure où la ville se ranime et s'éveille du long engourdissement où l'avaient plongé les jours chauds.
De toutes parts on revient, désertant les stations balnéaires, les plages et les habitations champêtres.
Les promenades se raniment; les rues reprennent leur aspect mouvementé; les piétons circulent plus nombreux.




L'aspect turbulent de Paris renaît avec tout l'entrain et tout le charme qui lui sont propres. La belle avenue des Champs-Elysées, si paisible et si morne en été, reprend sa physionomie joyeuse, et tandis que les files d'équipages se succèdent allant et venant de la place de la Concorde à l'Arc-de-Triomphe, les élégantes promeneuses font leur réapparition sur les chaussées latérales qui s'étendent à perte de vue.
C'est ce gracieux épisode du prologue du joyeux hiver parisien que le crayon de M. Reichan a rendu avec cette élégante fantaisie que nos lecteurs ont mainte fois appréciée dans ses différentes compositions.

Le petit Moniteur illustré, 21 octobre 1888.

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