L'arrestation d'Eyraud à la Havane.
(Nota: voir Chronique de l'adultère sur fond de boulangisme dans le présent blog)
L'affaire Gouffé, dont le retentissement avait considérablement diminué depuis quelques mois, revient de nouveau à l'ordre du jour depuis la récente arrestation d'Eyraud. On sait que deux agents avaient été envoyés en Amérique dans le but de mettre la main sur l'insaisissable criminel dénoncé par sa complice Gabrielle Bompart.
Ils viennent de ramener l'assassin, dont l'identité a été constatée par un commerçant de la Havane, M. Pucheu, à la date du 10 février, juste cinq jours après sa disparition de New-York. Or, c'est justement ce temps-là qu'il faut pour venir de New-York à la havane.
M. Pucheu fut frappé de la concordance du physique de son client avec le signalement d'Eyraud, dont il avait eu soin de s'enquérir. Toutefois, il ne voulait pas s'aventurer sans preuves irrécusables. Il continua quelques rapports d'affaires avec le client, qu'il ne se lassait pas d'étudier; et, peu à peu, il l'amena à causer.
L'affaire Gouffé fut naturellement mise sur la table. Eyraud ne put dissimuler son trouble en présence de l'insistance avec laquelle on le questionnait. Toutefois, il voulut payer d'audace et montra même son portrait et celui de Gabrielle Bompart, qui paraissaient dans une feuille illustrée venue de France. Bref, M. Pucheu fit part de ses découvertes au consulat de France, et M. Munclar mit des agents en campagne pour arrêter l'individu suspect.
Ceux-ci se présentèrent à l'hôtel de Rome où Eyraud se cachait sous le pseudonyme de Gosky; mais il put encore mettre la police en défaut et ce ne fut que le lendemain qu'il se livra pour ainsi dire lui-même, se sentant dans l'impossibilité de fuir et comprenant enfin que l'heure était venue d'expier son crime.
Grâce à l'obligeance de notre confrère du Figaro, nous sommes à même de reproduire plusieurs documents d'un extrême intérêt et qui sont la propriété de M. Eusebio Blasco. Ces documents, qu'il a reçu de la Havane, sont d'abord une photographie de M. Rodriguez Batista, gouverneur de la Havane,
puis des portraits de M. Perez, chef de la sûreté de la Havane,
et de don José Leal, le commissaire de police qui a arrêté Eyraud.
C'est enfin, avec la dernière photographie d'Eyraud, faite en Europe, la note du restaurant de Rome,
et les dernières faites à la Havane, où Eyraud était descendu au mois de mai dernier.
L'arrivée d'Eyraud à bord du Lafayette, le 30 juin à quatre heures du matin, ramené de la Havane par les agents Gaillarde et Soudais, sa cabine, sont transbordement sur le Belle-Isle, son attitude devant les nombreux reporters qui ont assisté à ces faits, enfin son arrivée à la gare Saint-Lazare, sont racontés avec détails par tous les journaux quotidiens sans exception.
Nous devions raconter les mêmes faits par nos gravures.
Grâce à M. Bombled, notre collaborateur envoyé pour la circonstance à Saint-Nazaire, nous pouvons donc montrer les principaux épisodes de cet événement. Cela nous dispense d'un article qui ne serait que la répétition de ce que tout le monde a lu partout.
Le Petit Moniteur illustré, dimanche 13 juillet 1890.
Ceux-ci se présentèrent à l'hôtel de Rome où Eyraud se cachait sous le pseudonyme de Gosky; mais il put encore mettre la police en défaut et ce ne fut que le lendemain qu'il se livra pour ainsi dire lui-même, se sentant dans l'impossibilité de fuir et comprenant enfin que l'heure était venue d'expier son crime.
Grâce à l'obligeance de notre confrère du Figaro, nous sommes à même de reproduire plusieurs documents d'un extrême intérêt et qui sont la propriété de M. Eusebio Blasco. Ces documents, qu'il a reçu de la Havane, sont d'abord une photographie de M. Rodriguez Batista, gouverneur de la Havane,
puis des portraits de M. Perez, chef de la sûreté de la Havane,
et de don José Leal, le commissaire de police qui a arrêté Eyraud.
C'est enfin, avec la dernière photographie d'Eyraud, faite en Europe, la note du restaurant de Rome,
et les dernières faites à la Havane, où Eyraud était descendu au mois de mai dernier.
L'arrivée d'Eyraud à bord du Lafayette, le 30 juin à quatre heures du matin, ramené de la Havane par les agents Gaillarde et Soudais, sa cabine, sont transbordement sur le Belle-Isle, son attitude devant les nombreux reporters qui ont assisté à ces faits, enfin son arrivée à la gare Saint-Lazare, sont racontés avec détails par tous les journaux quotidiens sans exception.
Nous devions raconter les mêmes faits par nos gravures.
Grâce à M. Bombled, notre collaborateur envoyé pour la circonstance à Saint-Nazaire, nous pouvons donc montrer les principaux épisodes de cet événement. Cela nous dispense d'un article qui ne serait que la répétition de ce que tout le monde a lu partout.
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| Profil d'Eyraud. D'après nature, par M. Blombled. |
Le Petit Moniteur illustré, dimanche 13 juillet 1890.
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