jeudi 11 juin 2015

La satire des mœurs par l'image.

La satire des mœurs par l'image.



Etre caricaturé, ce fut, au XIXe siècle, le sort de tous ceux qui occupèrent l'opinion. On peut en juger par les  quatre amusants portraits-charges ci-dessous, qui évoquent trois époques et trois régimes différents:


                                            "L'homme qui rit" (Thiers), par André Gill.





                                         Deux charges de Louis-Philippe, par Daumier.




                                   Le sultan dépossédé, Abd-ul-Hamid, par Jean Veber.



Pas de tête couronnée qui n'ait tenté la verve des caricaturistes. Cette "Reine Victoria", par Léandre, est un chef-d'oeuvre du genre. (Journal "Le Rire")



               Scène parisienne: "Le verdict du bon maître". Dessin d'Albert Guillaume.

"C'est un de mes amis qui a fait mon portrait... Mon cher maître, je désirerais tant avoir votre avis avant de l'envoyer au Salon...
- Au Salon! Moi, je l'enverrais plutôt au grenier!"



                              Scène de province: "Passé dix heures...". Dessin de Huard.

"Dites donc, Séraphin, quand vous rentrez aussi tard du cercle, qu'est-ce que vous dites à votre femme?
- Oh, pas grand chose: Bonsoir, ma chérie, ou quelque chose comme ça... Mais elle dit le reste!"



                                       "A malice, malice et demie". Par Ricardo Florès.

"Salut, la mère aux moules!
- Bonjou, bonjou, mon fieu!..."



Le bon compliment.

"Mais, madame, vous paraissez dix-sept ans avec votre moustache à peine naissante!"

Dessin d'Abel Faivre.



Les enfants terribles, par Gavarni.

"Maman... C'est Mossieu... Tu sais, ce mossieu qui a ce nez...!"



Triomphe du botaniste, par Daumier.

"Tenez, flairez-moi ça, une rose qui sent la rhubarbe! Voilà une fleur dont je suis fier!"


Lectures pour Tous, 1908.

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