dimanche 8 février 2015

Napoléon-Vendée (Bourbon-Vendée)

Napoléon-Vendée (Bourbon-Vendée).
                  Département de la Vendée.


Napoléon-Vendée est le chef-lieu du département de la Vendée.
Ce département a emprunté son nom à une petite rivière qui le traverse. Son territoire faisait partie de l'ancien Poitou. Il se divise en trois parties distinctes: le Bocage, d'une riche culture et très-boisé, la Plaine, où l'on trouve principalement des terres à blé; et le Marais, qui comprend tout le littoral, antérieurement couvert par la mer.
Napoléon-Vendée portait autrefois le nom de la Roche-sur-Yon, à cause de la rivière qui la baigne. Cette ville ne comptait pas mille habitants en 1808. Napoléon l'agrandit, lui donna le nom de Napoléonville, et lui accorda, par un décret du 8 août 1808, trois millions pour construire les édifices nécessaires à une préfecture. Il en fit une sorte de colonie de fonctionnaires. Seize maisons furent construites pour loger les principaux d'entre eux, et on bâtit des casernes qui pouvaient contenir deux mille hommes. L'enceinte tracée par un décret impérial de 1810 supposait une population de quinze mille âmes; elle s'élève à peine à sept mille. 
Le canal de la Bret, qui devait la rendre commerçante n'a pas été exécuté, elle n'a pu prendre le développement sur lequel on avait compté. Ses rues sont régulières et spacieuses, mais peu animées, si l'on excepte l'époque de la fameuse foire aux chiens (les deuxièmes lundi de mai et de juillet). Ce singulier commerce est favorisé par la passion des Vendéens pour la chasse. Un chien de six mois à un an, appartenant à la belle race de la Vendée et bien bleu (c'est à dire blanc avec des taches noires), se vend habituellement de 120 à 140 francs.
Napoléon-Vendée n'a d'autres monuments que sa caserne, sa belle place d'arbres entourée d'arbres, et au centre de laquelle on voit la statue en bronze du pacificateur de la Vendée, le général Travot, exécutée par Maindron.


Il ne reste aucun débris de l'ancien château de la Roche-sur-Yon, dont la fondation est supposée antérieure aux croisades. Ce château avait été assiégé, en 1369, par les Anglais, qui corrompirent le gouverneur Blondeau, et lui achetèrent la place pour six mille livres. Plus tard, Olivier de Clisson reprit le château, et Blondeau, arrêté par ordre du duc d'Anjou, fut cousu dans un sac et jeté dans la Loire.

Magasin pittoresque, décembre 1849.

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