Comment on prend les bains de mer.
En cette saison où bon nombre d'enfants vont partir aux bains de mer, il est utile de savoir comment on doit faire usage de cette cure, tant pour éviter les accidents possibles que pour en tirer tout le bénéfice qu'on en attend.
La durée de la saison des bains varie suivant la plage dont on a fait choix. Les côtes de l'Océan, à climat plus tempéré, permettent de commencer les bains plus tôt et de les terminer plus tard que sur la Manche. Sur celle-ci, il n'est guère possible de prolonger les bains que de juillet à fin septembre; sur les plages de l'Océan, on peut ajouter à cette période une quinzaine avant et une quinzaine après, parfois même plus si le temps est très beau.
Sur la Méditerranée, les bains peuvent être pris toute l'année, sauf novembre et décembre.
Faut-il faire prendre les bains à tous les enfants? En règle générale, il faut s'en abstenir chez les enfants en-dessous de 3 ans. La même prescription s'applique aux enfants qui ont une maladie des poumons aiguë ou chronique (bronchite, coqueluche, tuberculose) ou une maladie du cœur. Il en est de même pour les enfants nerveux, soit ceux qui sont simplement excitables, soit ceux qui ont une vraie maladie de nerfs, telle que l'épilepsie ou la danse de Saint-Guy.
Par conséquent, avant de partir aux bains de mer, il est prudent de demander conseil à son médecin sur la conduite à tenir; c'est pourquoi nous donnons ces indications, qui pourront mettre les parents en garde contre une imprudence et un danger possibles.
Une saison de bains comprend environ de 20 à 25 bains; un nombre supérieur causerait une fatigue excessive. Cette série correspond à un séjour d'un mois au bord de mer.
En effet, en arrivant dans la station balnéaire, il faut laisser pendant 4 ou 5 jours l'enfant s'acclimater, s'accoutumer au climat marin, qui, par suite du vent, de la pression atmosphérique et de l'air chargé de sel, est stimulant et même excitant.
Au bout de ces quelques jours de repos, on peut donner le premier bain, en choisissant pour cela une belle journée et un temps calme. Les bains peuvent être pris tous les jours, si le temps le permet; mais il ne faut pas prendre plus d'un bain par jour.
Le costume de bain se compose pour les garçons d'un maillot, et pour les fillettes d'un pantalon descendant au genou et d'une blouse serrée à la taille. Sur la tête, un chapeau de paille est utile pour préserver des rayons du soleil. On laisse les pieds nus quand la plage est sablonneuse, ne mettant des espadrilles que lorsqu'il est nécessaire de protéger les pieds contre les galets.
L'heure la plus propice pour le bain est variable, car il faut, autant que possible, choisir la marée haute ou la marée montante, et éviter la marée basse. La meilleure heure, quand la mer s'y prête, est vers 10 ou 11 heures du matin, quand l'air est déjà chaud et la mer un peu tiède par le soleil; elle a l'avantage en outre de mettre le déjeuner peu de temps après le bain.
Contrairement à ce que pensent certaines personnes, il ne faut pas que l'enfant soit en sueur pour entrer dans l'eau. Si donc il vient de jouer, il est nécessaire de le laisser reposer jusqu'à ce que toute trace de transpiration ait disparu. L'état contraire serait tout aussi dangereux; si l'enfant, étant resté longtemps immobile, a froid, il faut qu'il se réchauffe, en marchant et en prenant un peu d'exercice, avant de se déshabiller.
L'entrée dans l'eau doit se faire rapidement, en se plongeant jusqu'au cou dès que cela est possible, c'est à dire dès qu'on a de l'eau jusqu'à la ceinture. Quand la sensation d'angoisse ressentie par l'enfant est trop forte, on peut l'asperger d'eau au niveau de la poitrine et du creux de l'estomac. Pour les petits enfants, le plus simple est de les porter dans les bras jusqu'à une certaine distance du bord, et de les plonger dans l'eau, en évitant toutefois de les saisir trop vivement, de leur faire peur.
Dans le bain, l'enfant ne doit pas rester sans bouger; il doit se remuer, sauter, en tenant les main d'une personne, baigneur ou parent qui l'accompagne, ou en s'accrochant aux cordes qui existent dans presque tous les bains, et de préférence en tendant le dos à la lame. Quand il sait nager, c'est le meilleur exercice à pratiquer sans s'éloigner du bord.
A la fin du bain, l'enfant peut sans inconvénient se rouler au bord de l'eau, à l'endroit où les vagues viennent mourir et où le sable est chauffé par le soleil.
Quant aux petits enfants, on se contente de les plonger deux ou trois fois dans l'eau, et on les sort immédiatement.
Quelle doit être la durée du bain? Pour être profitable, et pour ne pas faire de mal, il faut qu'il soit court: une à trois minutes les premiers jours, puis jusqu'à cinq minutes. Un durée de dix minutes ne doit être permise qu'aux grands enfants et aux adolescents, et à la condition qu'ils s'agitent sans cesse dans l'eau, ce qui est nécessaire pour qu'ils réagissent au froid de l'eau.
En effet, à l'entrée dans le bain, il se produit d'abord une sensation de serrement au niveau de la poitrine, et une sorte de suffocation, la respiration semble s'arrêter; puis cette première sensation de froid disparaît, le sang circule rapidement, et l'on se sent à l'aise. Parfois, au bout d'un certain temps, la sensation de froid se montre de nouveau; il faut alors sortir immédiatement du bain, et ne pas attendre les jours suivants jusqu'à ce qu'elle se produise.
Dès qu'il sort du bain, l'enfant est enveloppé d'un peignoir, et ramené vivement à sa cabine. Là, il est dépouillé de son costume de bain, et essuyé rapidement et vigoureusement avec un peignoir ou des serviettes en tissu éponge qu'on a fait chauffer au soleil, pendant qu'il a les pieds plongés dans un bain de pieds chaud, indispensable pour faciliter la réaction qui doit se faire.
Puis, après l'avoir vivement habillé, on le met au soleil, et on lui fait faire une bonne marche ou une petite course; il est très important qu'un enfant ne reste jamais immobile après le bain.
En outre, pour mieux le réchauffer, on lui donne à boire soit une tasse de lait ou de bouillon chaud soit un grog léger, soit un petit verre de vin liquoreux, tel que le muscat, le madère ou le porto.
Telles sont les précautions à prendre pour que les bains ne fassent pas de mal, au lieu de donner les heureux résultats qu'ils produisent lorsqu'ils sont bien administrés.
Les annales de la santé, 15 juillet 1910.
Le costume de bain se compose pour les garçons d'un maillot, et pour les fillettes d'un pantalon descendant au genou et d'une blouse serrée à la taille. Sur la tête, un chapeau de paille est utile pour préserver des rayons du soleil. On laisse les pieds nus quand la plage est sablonneuse, ne mettant des espadrilles que lorsqu'il est nécessaire de protéger les pieds contre les galets.
L'heure la plus propice pour le bain est variable, car il faut, autant que possible, choisir la marée haute ou la marée montante, et éviter la marée basse. La meilleure heure, quand la mer s'y prête, est vers 10 ou 11 heures du matin, quand l'air est déjà chaud et la mer un peu tiède par le soleil; elle a l'avantage en outre de mettre le déjeuner peu de temps après le bain.
Contrairement à ce que pensent certaines personnes, il ne faut pas que l'enfant soit en sueur pour entrer dans l'eau. Si donc il vient de jouer, il est nécessaire de le laisser reposer jusqu'à ce que toute trace de transpiration ait disparu. L'état contraire serait tout aussi dangereux; si l'enfant, étant resté longtemps immobile, a froid, il faut qu'il se réchauffe, en marchant et en prenant un peu d'exercice, avant de se déshabiller.
L'entrée dans l'eau doit se faire rapidement, en se plongeant jusqu'au cou dès que cela est possible, c'est à dire dès qu'on a de l'eau jusqu'à la ceinture. Quand la sensation d'angoisse ressentie par l'enfant est trop forte, on peut l'asperger d'eau au niveau de la poitrine et du creux de l'estomac. Pour les petits enfants, le plus simple est de les porter dans les bras jusqu'à une certaine distance du bord, et de les plonger dans l'eau, en évitant toutefois de les saisir trop vivement, de leur faire peur.
Dans le bain, l'enfant ne doit pas rester sans bouger; il doit se remuer, sauter, en tenant les main d'une personne, baigneur ou parent qui l'accompagne, ou en s'accrochant aux cordes qui existent dans presque tous les bains, et de préférence en tendant le dos à la lame. Quand il sait nager, c'est le meilleur exercice à pratiquer sans s'éloigner du bord.
A la fin du bain, l'enfant peut sans inconvénient se rouler au bord de l'eau, à l'endroit où les vagues viennent mourir et où le sable est chauffé par le soleil.
Quant aux petits enfants, on se contente de les plonger deux ou trois fois dans l'eau, et on les sort immédiatement.
Quelle doit être la durée du bain? Pour être profitable, et pour ne pas faire de mal, il faut qu'il soit court: une à trois minutes les premiers jours, puis jusqu'à cinq minutes. Un durée de dix minutes ne doit être permise qu'aux grands enfants et aux adolescents, et à la condition qu'ils s'agitent sans cesse dans l'eau, ce qui est nécessaire pour qu'ils réagissent au froid de l'eau.
En effet, à l'entrée dans le bain, il se produit d'abord une sensation de serrement au niveau de la poitrine, et une sorte de suffocation, la respiration semble s'arrêter; puis cette première sensation de froid disparaît, le sang circule rapidement, et l'on se sent à l'aise. Parfois, au bout d'un certain temps, la sensation de froid se montre de nouveau; il faut alors sortir immédiatement du bain, et ne pas attendre les jours suivants jusqu'à ce qu'elle se produise.
Dès qu'il sort du bain, l'enfant est enveloppé d'un peignoir, et ramené vivement à sa cabine. Là, il est dépouillé de son costume de bain, et essuyé rapidement et vigoureusement avec un peignoir ou des serviettes en tissu éponge qu'on a fait chauffer au soleil, pendant qu'il a les pieds plongés dans un bain de pieds chaud, indispensable pour faciliter la réaction qui doit se faire.
Puis, après l'avoir vivement habillé, on le met au soleil, et on lui fait faire une bonne marche ou une petite course; il est très important qu'un enfant ne reste jamais immobile après le bain.
En outre, pour mieux le réchauffer, on lui donne à boire soit une tasse de lait ou de bouillon chaud soit un grog léger, soit un petit verre de vin liquoreux, tel que le muscat, le madère ou le porto.
Telles sont les précautions à prendre pour que les bains ne fassent pas de mal, au lieu de donner les heureux résultats qu'ils produisent lorsqu'ils sont bien administrés.
Les annales de la santé, 15 juillet 1910.
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