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samedi 16 septembre 2017

Cérémonie d'expiation

Cérémonie d'expiation
               à Beni-Mered.




Pour la première fois, depuis la renaissance de l'église d'Afrique, un attentat sacrilège a été commis dans un temple chrétien.
Un vagabond, échappé d'un atelier de boulet, et vivant de la vie de rapines, s'est introduit la nuit, dans la chapelle de Beni-Mered, a brisé le tabernacle et volé les vases sacrés. Le saint ciboire contenait trois hosties consacrées: que sont-elles devenues?
Quoiqu'il en soit, il y a eu sacrilège. Il devait y avoir réparation et expiation solennelle, suivant les rites de l'Eglise. Cette double et touchante cérémonie a eu lieu le 7 janvier.




Arrivé à l'autel, Monseigneur fait avec l'eau sainte, et selon les prières du rituel la purification du lieu profané, se revêt ensuite du plus simple costume violet, en témoignage de pénitence, et dit la sainte messe devant l'assistance recueillie, à l'émotion de laquelle ajoutaient encore les airs tristes et religieux de la musique militaire. C'était la cérémonie d'expiation; celle de la réparation a emprunté une émouvante péripétie de cette circonstance particulière que l'autel allait être abandonné et qu'une nouvelle église venait d'être consacrée.
Après les prières, les stations et les cérémonies ordonnées par les rites du culte catholique, la foule agenouillée reçut la bénédiction épiscopale, et se rendit processionnellement dans la nouvelle église du village.

L'Illustration, 3 février 1855.

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